Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états. » Après l'abattage d'un troupeau de vaches dans le Doubs mardi dernier, c'est cette fois en Ariège et pas en Ardèche qu'un cas de dermatose nodulaire contagieuse a été détecté.
- De nombreux agriculteurs sont mobilisés aujourd'hui autour du petit village des Bordes-sur-Rarise pour empêcher l'abattage du cheptel de 200 vaches.
- Et notre journaliste Christine Bouillaud est sur place en direct. Bonjour Christine.
- Bonjour Maud, bonjour à tous. Bonjour Christine Bouillaud. Merci de nous répondre. Vous êtes vraiment sur le terrain.
- Là, vous êtes dans la vallée de l'Alès, dans le parc naturel ariégeois, Ariège-Pyrénées. C'est une très très belle région. C'est le camp des foies.
- Il y a des élevages traditionnels avec une race locale qui s'appelle la casta. Là, vous êtes auprès d'éleveurs qui sont aux abois, là, ou non ? Alors effectivement, la situation, elle s'est tendue dans la nuit, puisque hier soir, la préfecture a confirmé une suspicion de cas de DNC.
- Cette dermatose noculaire qui touche le cheptel français actuellement du côté des bovins dans une ferme totalement reculée de 208 vaches.
- Et donc la consigne en général, c'est comme ça que ça fonctionne aujourd'hui. C'est donc l'abattage complet du troupeau qui se profile pour ce couple d'éleveurs qui n'a rien d'autre.
- Et donc du coup, tous les agriculteurs du département emmenés par la coordination rurale ont pris la décision dans la nuit de venir bloquer tous les accès.
- Absolument tous les accès avec des tracteurs en mettant des branches, des troncs d'arbres, des ballots de paille.
- Tous les accès à cette ferme pour empêcher l'intervention des services vétérinaires, souvent aidés bien sûr par les forces de l'ordre, pour venir récupérer l'ensemble du cheptel et abattre l'ensemble du troupeau.
- Alors une réunion de crise se tient en ce moment autour du préfet dans l'espoir de trouver une solution.
- Mais la plupart des éleveurs, et ils sont venus d'ailleurs de tous les départements d'Occitanie, j'en ai rencontré qui sont venus de Montpellier, des Pyrénées-Orientales.
- Il y en a qui sont venus même des Landes. Il y en a qui sont arrivés même du Pays Basque pour venir porter main forte à leurs collègues.
- On dit on ne bougera pas d'ici tant qu'on n'aura pas une réponse satisfaisante puisque pour eux, pour beaucoup d'éleveurs aujourd'hui, la solution d'abattre l'intégralité d'un troupeau quand un cas est détecté ne correspond plus à rien.
- Alors c'est le sacro-saint principe de précaution. Je vous signale que je rappelle qu'au Pays Basque en 2015 et 2016, la population s'était jouée aux éleveurs pour empêcher l'abattage des canards gras pour produire du foie gras.
- Et que le ministre à l'époque Stéphane Le Foll avait accepté. Est-ce qu'on ne pourrait pas, Christine Bouillaud, l'élevage il est très isolé, on sait que ce n'est pas contagieux pour l'être humain, pour la personne humaine, est-ce qu'on ne peut pas abattre un animal et voir celui qui est touché, contaminé, voir ensuite si le reste du troupeau est touché. Pourquoi le principe de précaution exige immédiatement, sans aucune autre mesure, l'abattage immédiat du troupeau ? Alors c'est la question que tout le monde se pose aujourd'hui. En fait, il y a deux issues à cette crise qui s'étend. C'est que jusqu'à présent, la doctrine de l'État, c'était donc de dire il y a des zones qui sont contaminées.
- Transport d'animaux, dès qu'il y a un troupeau qui est touché, on abat tout le monde et le transport d'animaux est interdit. On s'aperçoit, puisque nous sommes ici dans une zone qui n'est pas une zone qui était contaminée jusqu'à présent, une zone de montagne.
- On explique aussi qu'avec les températures, ce sont des départements comme le Doubs où normalement le moustique, l'insecte qui propage la maladie ne devrait pas survivre aux températures hivernales.
- Donc ce n'est pas le cas aujourd'hui. Donc il se passe une propagation malgré tout du virus. Pour quelles raisons ? Ça ce seront effectivement aux vétérinaires de le déterminer.
- Donc aujourd'hui, beaucoup d'éleveurs demandent un changement de doctrine. C'est soit on met en quarantaine et on abat les bêtes malades, on vérifie si d'autres bêtes sont malades dans le troupeau, soit on...
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