Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Patrick Blancon. Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes producteur de figues à Soliespont.
- Tout à fait. Je suis producteur de figues à Soliespont depuis 5 générations, là, voilà, oui.
- Ah, ça, c'est merveilleux. On reviendra sur les 5 générations. Alors je dois avouer mon inculture.
- Quand j'ai regardé cette fiche, évidemment, les figues merveilleuses. Et là, dans la rédaction, on m'a regardé.
- On m'a dit « Non, non, si tu n'as jamais goûté les figues de Soliespont, tu as raté ta vie ».
- Alors qu'est-ce qu'elles ont de si extraordinaires, les figues de Soliespont, mon cher Patrick ? Notre figue de Soliespont, donc certifiée AOP, a un goût particulier, effectivement, vu le climat sur lequel elle se produit.
- Elle est à la fois douce et acidulée par sa peau et très, très charnue. Donc voilà, c'est un fruit exceptionnel.
- Et vous dites « Depuis 5 générations ». Donc depuis 5 générations, c'est la famille qui, à chaque fois, reprend les affaires, c'est ça ? Reprend les terres, s'occupe à nouveau de la figue de Soliespont, l'emblématique ? Tout à fait, exactement. Et bon, même si la profession est obligée d'évoluer, la profession d'agriculteur, mais depuis 5 générations, effectivement, nous cultivons de la figue et d'autres produits.
- Nous avons cultivé d'autres produits sur nos terres à Soliespont.
- Et quand vous parlez des...
- des différentes méthodes ou en tout cas de l'évolution du métier, quelles sont les différentes évolutions à côté desquelles vous n'avez pas pu passer, par lesquelles vous avez dû forcément passer durant ces années de reprise et d'exploitation ? Le mode de commercialisation est tout à fait différent. Et les discussions avec les professionnels, je veux dire, voilà, c'était plus simple avant, du temps des grands-parents et des arrière-grands-parents.
- Maintenant, il faut être beaucoup plus attentif.
- Beaucoup plus attentif, c'est que...
- Et puis, également, la...
- En réalité, c'est quoi ? C'est le commerçant...
- La qualité, pardon.
- C'est quoi ? C'est en réalité, quand vous dites, c'est quoi ? C'est les citoyens qui veulent être informés d'où viennent le produit.
- Attention, par exemple, au produit aussi qu'on utilise. C'est la relation avec eux qui a changé ? Tout à fait, la relation avec eux. Donc il faut valoriser son produit.
- Par exemple, chez moi, j'utilise de plus de glyphosate, je ne traite plus mes arbres.
- Je ne suis pas mieux pour autant, mais je travaille de cette façon-là.
- Et la qualité, si on va à mes figues, le hangout, gustativement, ça n'a rien à voir.
- Et dans les méthodes et dans la façon également de produire, j'imagine, il y a aussi ensuite la commercialisation.
- Vous en touchez un mot à l'instant, mon cher Patrick Blancon.
- À quel moment, si vous voulez, on doit vraiment se mettre à la page ? C'est beaucoup plus de commerce en ligne ? Est-ce qu'au contraire, c'est le commerce de proximité ? C'est certains points de vente dans le petit village d'à côté ? Comment ça se passe ? Non, les commerces, il y avait beaucoup... Bon, il y a du commerce en vente directe.
- Donc directement sur l'exploitation. Mais le commerce auprès des grossistes, des professionnels.
- Bon, avec un produit qualitatif, on peut imposer en quelque sorte, on peut discuter prix.
- Chose qui ne se faisait pas il y avait une vingtaine d'années en arrière. Voilà.
- Et c'est vrai que la figue n'est pas, on va dire, le fruit le plus commun.
- Comment on marie une bonne fille ? Comment on mange une bonne fille ? Est-ce que c'est vraiment ce qu'on peut prendre à la fin du repas ? Ou est-ce que c'est mieux, je sais pas, moi, avec un peu de magret de canard, un peu de foie gras ? Est-ce qu'on la mange en compoté ? Est-ce qu'on la mange en confiture ? Faites-nous rêver ce matin, pour ceux qui, peut-être, qui se réveillent, qui se disent « Tiens, ça me donne peut-être des idées pour le petit-déjeuner, pour le déjeuner, pour le dîner. » Oui, effectivement, il y a de multiples façons de consommer la figue.
- Donc figue fraîche, bien entendu, en dessert ou au petit-déjeuner.
- Mais aussi, moi, j'aime bien couper.
- Mais...
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