Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Justin Descaudins. Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes apiculteur et gérant de la miellerie Descaudins à Nointel-d'Anlois, c'est ça ? C'est ça, tout à fait.
- Et alors comment on se retrouve tout d'un coup à gérer une miellerie, mon cher Justin ? Eh ben c'est une passion. Ça nous tombe dessus. On dit toujours que quand on ouvre une ruche, on tombe amoureux.
- Et ça m'est tombé dessus d'un coup, on va dire.
- Ça fait combien de temps que vous êtes apiculteur désormais ? Je suis apiculteur depuis 2019 et j'ai ouvert mon entreprise en 2021.
- Et donc vous aviez une vie avant ou vous êtes tout de suite tombé dans le miel, si je puis m'exprimer ainsi ? Non, non, j'avais une autre profession. J'étais horticulteur.
- Et donc comment tout d'un coup on bascule dans le miel ? Ça a été, comme vous l'avez dit, une passion ? Ça faisait quelque temps ? Peut-être que vous y réfléchissiez ? Non, non, du tout. J'ai découvert l'apiculture par le biais d'un professeur.
- Un professeur de miel, d'une certaine manière ? Non, non, un professeur d'horticulture qui avait quelques ruches.
- Et du coup, il m'a présenté sa passion et je suis tombé dedans aussi.
- Et à quoi ressemble une journée, par exemple, quand on est apiculteur ? Vous, par exemple, mon cher Justin, comment ça se passe ? On s'occupe des abeilles, on récolte le miel. Quelles sont les bonnes conditions ? Est-ce qu'il y a des saisons ? Racontez-nous, parce qu'autant on a tous un peu de miel chez soi, je ne suis pas sûr qu'on soit tous en capacité de savoir comment on fabrique un bon miel.
- L'apiculture, c'est très, très saisonnier. Notre saison, elle démarre d'à peu près avril jusqu'à peu près fin août.
- Et cette saison, elle est très, très mouvementée. Le matin, on s'occupe des colonies.
- Et généralement, l'après-midi, on est en récolte ou en extraction. En fait, ça dépend vraiment.
- Les extractions, on les fait plutôt quand il ne fait pas forcément beau. Comme ça, ça nous permet d'avoir du miel pas trop humide.
- Et c'est vrai qu'il y a toujours énormément de catégories de miel. On voit vraiment, quand on essaye d'en acheter, que ce soit, on va dire, auprès des petits commerçants ou dans les grandes surfaces, il y a un miel.
- Mais alors, on voit du miel d'eucalyptus, on voit du miel de châtaignier, on voit du miel de...
- Je ne sais trop quoi. Il y a une profusion du miel. On ne s'en sort pas aujourd'hui.
- Oui, oui, tout à fait. En fait, ça va être en fonction des secteurs de la floraison et de la période, surtout.
- Donc vous, vous faites du miel de...
- Nous, on fait du miel... On a six sortes de miel. Donc on fait du miel de printemps, du miel d'été, du miel de forêt, du miel de tilleul.
- Ah, miel de tilleul, c'est très, très bon.
- Oui, tout à fait. Très mentholé.
- Exactement, exactement. Et c'est quoi, votre...
- Quel miel préférez-vous, Justin ? Pour moi, ce sera le miel de Sarrazin.
- Ah, ça, je ne connais pas. Quelle est la particularité du miel de Sarrazin ? C'est un miel très fort et avec un petit goût fumé en arrière-loup.
- Et j'entendais dire il n'y a pas très longtemps qu'il y avait une véritable difficulté pour authentifier son miel comme étant être un miel véritablement français.
- Et vous étiez en grande souffrance de voir énormément de miels européens, extra-européens, chez Français, c'est juste ? C'est tout à fait ça. C'est une grande inquiétude pour nous.
- On ne cesse de dire qu'il faut venir acheter son miel chez le petit producteur plutôt que la grande surface.
- Mais je ne dis pas qu'en grande surface, on ne vend pas de miel français.
- Mais au moins, pour le client, on est sûr que le miel vient bien de l'agriculteur et pas de l'Union européenne.
- Et Justin de Caudin, comment, pour ceux qui nous écoutent de bon matin, qui sont peut-être en train de préparer leur miel, on peut dire que c'est un miel de l'Union européenne ? C'est leur petit déjeuner.
- Comment...
Transcription générée par IA