Retranscription des premières minutes :
- « Bonjour Pascal de Sagazan. » « Bonjour. » « Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes la responsable de l'abbaye Saint-Martin du Canigou.
- C'est à Castailles, dans les Pyrénées-Orientales.
- Est-ce que vous pouvez nous décrire un peu cet endroit, l'histoire du lieu dont vous êtes responsable ? Parce que j'encourage tous ceux qui sont en train d'ouvrir les yeux à se précipiter sur Internet pour taper l'abbaye Saint-Martin du Canigou. C'est un petit coin de paradis, non ? » « Tout à fait, oui. C'est vrai que c'est une abbaye millénaire sur un piton rocheux, comme un nid d'aigle. Vous voyez au-dessus des précipices, dans la montagne, dans la forêt, un écran de nature extraordinaire. » « C'est presque totalement hors du temps. Quand on voit les photos, on a vraiment l'impression d'un décor de film.
- On aurait presque peur, vous savez, de marcher sur les graviers qui doivent orner l'entrée de peur du fer du bruit.
- Ça doit être un silence qui règne en permanence, non ? » « Non, là, vous vous trompez quand même. Il y a quand même pas mal de visiteurs.
- Donc, ça fait un petit peu d'animation. Alors là, non, c'est entièrement désert.
- Mais c'est vrai que quand vous rentrez dans le lieu, dans l'abbaye elle-même, les gens sont frappés par une invitation au silence. Ça, c'est vrai. C'est vrai. Oui, tout à fait. » « Ça fait combien de temps que vous êtes responsable de ce lieu, Pascal de Saint-Gazan ? » « Alors, je rectifie, je ne suis pas responsable du lieu, seulement de son activité touristique. » « Alors, responsable de l'activité touristique, ce qui est déjà énorme. » « Oui, enfin, c'est quand même une petite abbaye. Et puis, il faut la gagner. C'est-à-dire qu'elle est isolée. » « Elle se mérite. » « Il faut penser quand même à la petite montée qui est nécessaire à gravir pour pouvoir atteindre l'abbaye.
- Donc, en général, les gens se méritent. » « Oui, c'est vrai. » « Les gens montent en 35, 45 minutes à pied. Mais c'est comme un sas entre la vie de la vallée et l'abbaye. Voilà. » « Et quelles sont les réactions des gens quand ils arrivent dans un tel endroit, vous le dites, qui plus est, qui se mérite ? Là, pendant les journées du patrimoine, j'imagine que vous avez peut-être, c'est une question d'ailleurs, un peu plus de monde que d'habitude. » « Hier, on a eu un peu plus de monde que d'habitude parce que la météo était excellente.
- Alors aujourd'hui, je ne sais pas ce que ça veut dire. » « Oui, avec les allers-retourages, comme vous le disiez, Rémi-André. » « Voilà, c'est ça. » « Mais pour l'instant, on est préservé. Il n'y a pas du tout de pluie ni rien.
- Donc, peut-être qu'on va être protégé pour cette journée. » « Et quelles sont les réactions ? » « Quand ils arrivent déjà, ils sont assez stupéfaits du site.
- Et puis, quand ils ressortent, ils sont émerveillés.
- Je peux vraiment dire cela.
- Et ils expriment qu'il y a comme une paix à laquelle ils goûtent, en fait. » « Pascal de Sagazan, vous êtes la responsable touristique, on va dire, de l'abbaye Saint-Martin du Canigou à Castel.
- Est-ce que vous êtes typiquement un lieu, par exemple, dans cette abbaye où il y a encore moyen de faire des retraites ? » « Alors, ce qu'on propose aux personnes, parce qu'on a beaucoup de demandes.
- En fait, nous, on n'a pas d'hôtellerie.
- Pas de, comment dire, de prix de nuitée.
- Non, ça, ça n'existe pas ici.
- C'est vraiment une petite abbaye.
- Donc, ce qu'on propose, c'est à quelques personnes, chaque semaine, de venir partager notre vie communautaire, notre vie liturgique.
- Voilà.
- Et un peu même de la vie de travail. » « C'est-à-dire, vous leur demandez un peu de participer.
- Donc, on va une journée, on va dire, à l'abbaye de Saint-Martin du Canigou.
- À quoi ça ressemble ? » « Il y a la participation aux offices, aux messes.
- Il y a la participation au temps fraternel.
- On mange ensemble.
- L'abbaye n'est pas en...
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