Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous avez grandi au milieu des vaches normandes avant de commencer à faire des boeufs dans l'univers de la musique.
- En passant du classique au jazz avec un détour par le hard rock, vous avez démontré que vous aviez plus d'une corde à votre guitare et même à votre contrebasse.
- Bonjour David Jacob.
- Bonjour mon cher Jacques.
- Alors, on va évoquer votre parcours tout à fait atypique dans la musique, entre tout ce que vous avez appris, vos activités dans l'ombre, le groupe Trust, et puis un nouvel album sous le nom de Yacouba Trouillot, de jazz.
- On va aussi en parler tout à l'heure.
- C'est le principe des clés d'une vie avec des dates clés.
- La première ne vous concerne pas directement, mais indirectement.
- Le 23 avril 1945, c'est ce jour-là qu'un certain Albert Bocan, chef d'orchestre et compositeur rouennais, crée un conservatoire à Rouen.
- Et je crois que ce haut lieu d'apprentissage artistique, vous l'avez fréquenté dans vos jeunes années.
- Exactement, j'ai fréquenté le conservatoire de Rouen, oui.
- Une formation, je crois, c'est un lieu.
- Alors, c'est un lieu à la fois où il y a du théâtre.
- En fait, il y avait un professeur, Jean Chevrin, qui a formé Annie Dupéret, Franck Dubosque, Patrick Chenet, Karine Viard.
- Et vous, vous vous êtes retrouvé dans ce lieu pour la musique.
- Pour la musique, oui.
- J'étais trompettiste, c'était mon premier instrument et la trompette.
- Je suis originaire du Havre, donc j'ai commencé la trompette au Havre.
- Je parle d'une période, on est fin des années 90, ou le conservatoire du Havre s'était décentralisé, à savoir que j'ai pu commencer le solfège dans mon école primaire.
- Et puis, par la suite, évidemment, j'ai pu apprendre la trompette.
- Et dans le cadre d'une seconde, seconde T5, c'est une seconde technologie musique, le seul endroit où je pouvais faire cette classe et faire ces études, c'était à Rouen.
- Donc, voilà, je me suis installé à Rouen.
- J'étais interne à Rouen.
- Et j'ai fréquenté ce conservatoire.
- Mon professeur de trompette était M. Baligou.
- Belle mémoire.
- Et je trouve que la trompette, c'est Jean-Claude Borrelli qui m'en a parlé, est un instrument très difficile pour les lèvres et pour la bouche.
- Exactement.
- Et c'est un instrument qui demande à être pratiqué.
- Alors, tous les instruments demandent à être pratiqués tous les jours, mais les instruments à hanches et à embouchures demandent effectivement un travail quotidien pour pouvoir justement muscler les lèvres.
- Et une respiration particulière.
- Et puis la respiration, exactement, oui.
- Avec la colonne d'air.
- Apprendre à respirer sans lever les épaules.
- Et je crois, David Jacob, que vous avez fait de la trompette parce que votre père voulait que vous fassiez de la guitare.
- Vous êtes bien informé.
- C'était mon côté rebelle.
- Donc, effectivement, vous savez, à la fin de cette première année de solfège à l'école primaire, c'est l'école Maurice Bouchard, exactement.
- C'était mon école primaire dans le quartier d'Aplemont, au Havre.
- Et le directeur de l'époque, qui s'appelait M. Lecoq, est venu dans cette école et nous a tous demandé qu'est-ce que vous voulez pratiquer comme instrument.
- Et je vous avouerai franchement que l'instrument que j'avais envie de pratiquer, c'était l'accordéon.
- Parce que j'écoutais beaucoup d'accordéons quand j'étais chez ma grand-mère et j'étais fasciné par cet instrument.
- Mais je vous parle d'une période où l'accordéon ne s'était pas démocratisé comme il est aujourd'hui dans les conservatoires, parce qu'on peut étudier l'accordéon au conservatoire actuellement.
- Donc, voilà.
- Et mon père voulait que je fasse de la guitare.
- Donc, comme j'avais entendu deux, trois petits camarades avant qui avaient prononcé la trompette, qui avaient dit trompette, je me suis dit, je vais faire de la trompette moi aussi.
- Il y a la fameuse blague trompette ou piston, c'était au fond du couloir à droite qui a bien marché pendant un certain temps.
- Alors, David Jacob, vous êtes né en Normandie d'un père martiniquais d'une mère normande, ce qui n'est pas si fréquent.
- Non, ce n'est pas si fréquent, oui.
- Parce qu'à l'époque, je pense que les couples mixtes, c'était pas une chose très...
-...
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