Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Le spectacle est parfois une très grande famille.
- Vous avez assuré la relève de huit générations de contendants en marchant sur leurs traces, sans pour autant effacer celle du passé.
- La preuve, vous évoquez aujourd'hui votre père, Franck Fernandel, dans un album digital. Bonjour, Vincent Fernandel.
- Bonjour Jacques. Est-ce que, exceptionnellement, l'émission peut commencer avec l'invité qui vous pose à vous une question ? Vous êtes chez vous et puis nous parlons vrai ici, donc je répondrai.
- Absolument. Moi, j'aimerais bien savoir, mon cher Jacques, quand allez-vous vous décider à sortir un recueil, un florilège de vos introductions à Sud Radio ? Parce que c'est des morceaux de bravoure à chaque fois.
- Oui, mais en même temps, c'est pas la peine d'abattre quelques forêts pour ça.
- Il y a des priorités.
- Ça pourrait faire de l'air pur, mon cher Jacques, à certaines personnes.
- Oui, mais les airs...
- De l'oxygène littéraire.
- Les airs qu'on va évoquer aujourd'hui sont ceux de votre père, Franck Fernandel.
- A travers cet album que vous rééditez.
- Et puis, à travers aussi Fernandel, votre grand-père, qu'on va évoquer dans l'émission, si vous en êtes d'accord.
- Mais moi, je suis toujours très content, vous savez, de ne jamais être seul.
- Moi, je suis toujours accompagné par Fernand et par Franck.
- Et ce n'est pas un poids, c'est une chance.
- Ça met de la légèreté et de la joie dans le cœur.
- Alors, la joie, on va commencer avec une soirée de joie qui était la première de folie en folie au Folies Bergères, le 27 novembre 1933.
- Vous y étiez d'ailleurs, non ? Vous étiez soiriste.
- C'était à l'époque, n'est-ce pas ? C'est ça, avec Linn Renaud.
- Et il se trouve que ce soir-là, Miss Tinguette et la revue, et qu'en première partie, il y a une toile peinte qui est un grand escalier, un petit escalier devant, et il y a Fernandel qui arrive en chantant parce qu'il dit, avec ce petit escalier, c'est comme ça que je suis monté à Paris.
- Et c'est vrai qu'il est passé au Folies Bergères.
- Oui, et d'ailleurs, vous savez, c'est ce qu'il disait très fréquemment, même s'il adorait Marseille, et que c'était sa ville de cœur, son port d'attache éternel, il le disait souvent, si je n'étais pas monté à Paris, alors pas avec un petit escalier, mais avec un train qui allait moins vite qu'aujourd'hui, je n'aurais pas fait la carrière que j'ai faite.
- Et on a souvent tendance à oublier, mais comme c'était le cas aussi pour Rémus, ou même pour Gabin, que Fernandel a débuté au Music Hall et que c'est le cinéma qui est allé le chercher au Music Hall.
- Et Paul Derval, le directeur des Folies Bergères, l'avait déjà remarqué à Marseille, et c'est comme ça qu'il l'a engagé plus tard.
- Il y a donc ce tableau, et puis un tableau qui est une parade militaire, et c'est vrai que le costume militaire Fernandel l'a porté dès ses très jeunes années.
- C'est vrai, parce que la vocation d'artiste chez mon grand-père s'est manifestée très jeune, alors certes un peu forcée, je vais vous dire pourquoi, parce que mon arrière-grand-père, qui s'appelait Denis Contandin, était comptable le jour, et il avait une double vie, alors pas avec une autre femme que la sienne, mais une double vie, car le soir, il était artiste de cabaret, et il emmenait très souvent mon grand-père au cabaret voir un monsieur très connu à l'époque, qui s'appelait Paulin.
- Et Paulin est devenu l'idole de mon grand-père, et un jour, mon arrière-grand-père Denis apparaît-il pousser mon grand-père sur la scène en costume de tourlourou, qu'il lui avait acheté, en petite taille, et c'est là que Fernandel, qui n'était pas encore Fernandel, a fait ses débuts sur scène à l'âge de 8 ans.
- Exactement, et il chantait cette chanson.
- C'est une chanson qui est devenue un classique, et on ignore que Fernandel l'a chantée bien après Paulin.
- Absolument, mais il faut rendre à César ce qui est à César, c'est effectivement Paulin, le créateur de cette chanson.
- Alors, il se trouve aussi...
Transcription générée par IA