Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- On n'a pas tous les jours 20 ans, dit la chanson.
- Vous les retrouvez aujourd'hui en racontant dans un livre le temps où le romancier que vous êtes devenu commençait à peine à avoir voix au chapitre.
- Bonjour Didier Vancovelard.
- Bonjour Jacques.
- Alors on vous retrouve aujourd'hui en cette rentrée pour un nouveau livre, L'impasse des rêves.
- Un roman inspiré de la réalité, on va en parler tout au long de l'émission parce que il y a des détails sur votre vie qui sont vrais, je crois, dedans, dans ce roman.
- Et on va les évoquer à travers des dates clés.
- Vous avez été un des premiers invités des clés d'une vie et vous êtes là encore aujourd'hui pour ce nouveau livre.
- Alors, première date que j'ai trouvée, c'est très récent, le 29 novembre 2024.
- Vous retournez à l'école et cette chanson va vous faire penser à cette école.
- Magnolia for ever, c'est-à-dire une chanson d'Étienne Rodagil qui s'était inspirée d'une histoire d'amour de Claude François.
- Claude avait dit, j'ai pas tout compris dans les paroles mais ça doit être très bien.
- Et pourquoi Magnolia ? Parce que c'est votre première école.
- Oui, je pense pas que ça a inspiré la chanson.
- Je crois pas non plus.
- Mais c'était, oui, l'école primaire à Nice.
- Et vous êtes revenu dans cette école le 29 novembre 2024 pour évoquer votre roman L'enfant qui sauve à la terre.
- Oui.
- Qu'est-ce que c'est que ce retour à l'école ? Alors d'abord, c'était pas la première fois.
- Je pense que tout s'est joué pour moi dans les années d'école primaire.
- J'ai eu la chance d'avoir des instituteurs incroyables, notamment celui que j'ai retrouvé.
- C'est la date que vous venez de citer.
- Charlie Poletti, que j'avais eu en CE...
- CE2 et...
- En CE1 et CM.
- Et CM1, oui.
- Et en fait, qui a été mon premier lecteur.
- Parce que je faisais des rédactions de 20 pages.
- Le premier qui a dit à mes parents, comme j'étais nul dans tout le reste, surtout ne l'embêtez pas avec les maths et tout ça, laissez-le écrire.
- Parce que si vous lui donnez des cours de rattrapage, il va arriver en sixième, ce seront les maths modernes.
- On lui dira, oubliez tout ce que vous savez.
- Comme lui, il ne sait rien, il oubliera plus vite.
- Donc, je dois une gratitude infinie à cet homme.
- Qui a lu vos écrits en classe, je crois.
- Oui, et puis en plus, je testais sur lui.
- Et puis, je l'ai revu.
- Donc, il venait après que j'ai été publié chaque année au Salon du Livre de Nice.
- Et j'allais souvent dans...
- dans les écoles, notre primaire, secondaire, lycée, pour le grand programme qui s'appelle Lecture pour tous, où des écrivains vivants vont montrer aux mômes ce que c'est qu'un écrivain.
- Des mômes qui ont travaillé leurs bouquins et qui aussi ont des choses à dire et comment les aider à les exprimer. C'est vraiment une formidable expérience et je vais souvent dans cette école d'Emmanuelia et un jour, la directrice m'a fait la surprise d'inviter.
- Monsieur Poletti, mon instituteur et qui avait 90 ans et qui est revenu comme avant et les mômes ne le laissaient plus partir après.
- Et là, on a fait pour France 3 et Nice Matin le reportage avec lui, l'année dernière.
- Et puis, il est mort quelques mois plus tard.
- Et ça a été, sa famille me disait ce retour à l'école a été une joie qui a accompagné toute son agonie.
- Merveilleuse formule qui m'a retourné le cœur, mais c'est merveilleux de garder évidemment, ça faisait une très très grande période de vie et c'était comme si on n'avait pas changé. Non seulement je devenais dans ses yeux le petit gamin qui testait ses fictions sur lui mais lui, je retrouvais tout. Il me paraissait juste un peu moins grand qu'à l'époque.
- Il se trouve aussi que c'est aussi un souvenir très lié à votre enfance qui fait que vous êtes revenu dans cette école. On ne parlait pas d'écologie, là on en parle et là vous avez évoqué...
Transcription générée par IA