Retranscription des premières minutes :
- On va prendre de nouveaux dispositifs pour aller jusqu'au bout.
- Les opérations de place nette qui ont été décidées fin septembre, début octobre, on en est à plus de 900 interpellations.
- Investir à certains endroits, certains quartiers pour faire des interpellations, pour faire des opérations judiciaires.
- On est en train de travailler justement pour d'abord intervenir beaucoup plus rapidement.
- Si on se base uniquement sur le répressif, ça n'a jamais marché, ça ne marche pas, ça ne marchera jamais dans aucun pays au monde.
- Il faut qu'on ait une approche beaucoup plus systématique.
- Philippe Bilger, c'est quand même l'une des prises les plus incroyables comme quoi effectivement l'argent de la drogue, c'est une des sommes incommensurables.
- C'est colossal. Alors évidemment, j'aimerais pouvoir dire par un élan d'espoir et pour vaincre le blanchiment en quelque sorte qu'un jour on y arrivera.
- Ce que je constate tout de même, c'est qu'aujourd'hui, sans être un spécialiste, ma chère Cécile de la chose, on met des moyens.
- On est conscient de la gravité de ce phénomène international et collectif et qu'on a des résultats parfois impressionnants.
- Je ne suis pas naïf, on n'y arrivera jamais totalement.
- Mais ce qui me rassure, c'est qu'apparemment, il y a une prise de conscience et une concrétisation de la lutte contre le blanchiment et surtout conscient de la gravité de la chose.
- Moi, je crois qu'il faut rendre hommage aux Italiens.
- Parce que quand même, c'est des signalements.
- De la douane italienne.
- Et aux gendarmes français, bien sûr.
- C'est les douanes et à la fois les contrôles, la police financière, la brigade financière en Italie.
- Et je crois qu'on peut leur dire merci parce que c'est eux qui ont fait le signalement.
- Mais quand on voit à quel point c'est complexe.
- Ça se passe avec des Kosovars qui emmènent en Italie.
- Ça passe par les Balkans.
- Ça termine en Turquie.
- C'est transformé en or.
- Mais on peut dire que c'est vraiment une industrie sale, bien évidemment.
- Et très intelligente.
- Pour recycler des sommes sales et en faire de l'argent qui, à mon avis, ne sera jamais propre quand même.
- Mais ça, c'est mon point de vue.
- Globalement, on ne va pas limiter ça, le blanchiment d'argent, à l'argent de la drogue.
- Parce qu'il y a toutes les mafias qui sont dessus.
- Il ne faut pas se leurrer.
- La traite humaine, les trafics en tout genre, etc.
- Moi, je pense quand même qu'on devrait réfléchir un petit peu en amont.
- Me semble-t-il.
- Aujourd'hui, on laisse organiser des machines à laver.
- Alors, les machines à laver, ça s'appelle des épiceries de nuit.
- Ça s'appelle certains kebabs.
- Ça s'appelle certains chinois.
- Et donc, on sait très, très bien que le chiffre d'affaires ne correspond pas du tout à l'activité potentielle, si vous voulez, d'entreprise.
- Donc, globalement, on n'a pas d'outil de contrôle.
- Même nous, maires, on n'a pas d'outil de contrôle sur les installations qui peuvent se faire dans nos communes.
- J'imagine à plus grande échelle...
- C'est la fermeture administrative pour vous.
- Oui, mais fermeture administrative, il faut qu'il y ait un fait avéré.
- Et donc, à partir de là, c'est vrai que c'est quand même un peu compliqué.
- On a laissé se développer un réseau.
- Fantaculaire.
- Et aujourd'hui, on en paye le bricage.
- Parce qu'il est clair que c'est aussi des troubles à l'ordre public dans certains endroits et dans certains cas.
- On avait vu un reportage où des maires, je crois, avaient fermé des boutiques, avaient pris des initiatives.
- Mais je ne crois pas que ce soit fait systématiquement.
- Non, mais certains se sentent obligés d'acheter le foncier pour pouvoir gérer leur propre locataire.
- C'est ça qui est compliqué.
- Clairement.
- On n'a pas de droit de regard sur les installations.
- Si une civette à côté d'une école...
- Oui.
- C'est quelque chose comme ça.
- Mais après, on n'a pas de droit de regard sur les installations.
- Nous, on a eu quelques expériences douloureuses d'épicerie de nuit.
- On essaye de bloquer un petit peu les règles du jeu et de qualifier un petit peu ceux qui peuvent s'installer.
- Mais on sait très bien que ça ne fonctionne pas.
- De toute façon, la gendarmerie nous aide beaucoup dans l'anticipation de...
Transcription générée par IA