Retranscription des premières minutes :
- Donc c'est une journée de mobilisation qui s'annonce très belle et très suivie.
- Pourquoi ? Parce qu'il y a une exaspération sociale énorme.
- Cette politique du passage en force au service des plus riches, ça n'est plus possible.
- Voilà ce qu'on va dire aujourd'hui.
- Il faut abroger la réforme des retraites, c'est une blessure.
- Donc c'est ça que vous attendez de cette journée, qu'elle fasse pression sur l'exécutif pour l'abrogation ? Pour l'abrogation de la réforme des retraites, et puis aussi il faut enterrer le musée des horreurs du budget Bayrou.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et donc la France a vécu cette nouvelle journée de mobilisation.
- Ils étaient aux alentours de 354 000 à défiler dans les rues avec des revendications parfois très différentes.
- C'est pareil, en matière de chiffres, ça patauge un petit peu.
- Éric Revelle, on avait annoncé une énorme mobilisation.
- Est-ce qu'on n'est pas un tout petit peu en dessous ? C'est l'impression que ça donne.
- Maintenant, il faudra peut-être attendre la fin de la journée.
- Il y a un décalage, toujours le même, entre les chiffres de la police du Missile de l'Intérieur et ceux des centrales syndicales.
- C'est un grand...
- C'est un grand classique.
- Maintenant, on attendait 800 000, 900 000, 1 million.
- Alors, je ne sais pas qu'il y avait des chiffres, d'ailleurs, mais on est bien en deçà.
- Donc, il faudra faire les comptes.
- Puis, il faudra regarder aussi si les manifestations n'ont pas été trop assorties de casse.
- Bon, pour l'instant, j'ai l'impression que les policiers ne cèdent pas trop aux provocations.
- C'est le sentiment que ça me donne sur les images.
- Mais bon, en tout cas, ce n'est pas le raz-de-marée, je pense, que les syndicats attendaient.
- Alors, les syndicats parlent de 800 000 à 1 million, donc ce n'est pas tout à fait la même chose.
- Mais le plus drôle, c'est quand même la semaine dernière.
- 8 000 selon la préfecture, 80 000 selon la CGT à Marseille.
- Il y avait vraiment un rapport, je crois, de 20 à 10.
- Et donc, moi, je crois que, je le dis, je le répète, c'est le réceptacle de tous les mécontentements.
- On ne peut pas comparer LFI qui dit qu'il faut aller manifester et les pharmaciens qui sont en grève et qui manifestent.
- Ce n'est pas possible.
- Dedans, il y a tous les mécontentements.
- Et ça prouve quand même une chose, c'est que le pays est plus fracturé.
- Je crois qu'il ne l'a jamais été.
- Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas manifesté.
- Et qui ne sont pas contents non plus.
- C'est vrai. En plus, c'est vrai.
- Moi, je pourrais me satisfaire d'une mobilisation qui semblerait être d'un tiers par rapport à ce qui était prévu.
- Mais la réalité, c'est qu'on sait bien, autour de nous, dans nos entreprises, parmi nos amis, dans nos rues, etc.
- Il y a plein de gens qui ne manifestent pas, mais qui ne sont pas contents.
- Qui ne sont pas contents de la situation, de la situation économique.
- Évidemment, de cette espèce d'imbroglio feuilletonné budgétaire.
- Oui.
- Des gens pas contents qui ne se sont pas encore exprimés.
- Il y a Paysan47 sur notre compte Twitter, pardon, Eric Revelle, qui nous disait « La justice sociale, ce n'est pas de partager ses causations avec le monde entier. » Oui, alors c'est vrai que c'est un sujet.
- Mais ce que je pense qui rend quand même très inquiétant la situation, pour prolonger ce que disait Philippe David du pays quand même, c'est que globalement, on a une colère forte en face d'un exécutif faible.
- Faible.
- Non, mais ça, c'est très marquant.
- Non, je dirais...
- Il n'y a pas d'exécutif, parce qu'il n'y a pas de gouvernement.
- Emmanuel Macron, on ne sait pas ce qu'il fait depuis 3-4 jours.
- Il n'intervient plus.
- Le jeune Premier ministre Sébastien Lecornu tâtonne.
- Non, il consulte, il ne tâtonne pas.
- Il y a une colère forte en face d'un exécutif extrêmement faible.
- Et puis, pardonnez-moi sur les mots d'ordre.
- Moi, j'ai lu, j'ai compris, j'ai entendu certains leaders syndicaux qui expliquaient qu'il fallait manifester contre l'austérité budgétaire.
- Mais pour l'instant, il n'y a pas de budget.
- C'est quand...
Transcription générée par IA