Retranscription des premières minutes :
- Donc nous allons mobiliser beaucoup de forces, gendarmes, policiers, 80 000, ils auront une consigne très claire, c'est la fermeté.
- On ne tolérera aucun blocage, aucune violence.
- Et donc nous sommes à l'aube de cette nouvelle mobilisation qui s'annonce très suivie.
- Le ministre de l'Intérieur anticipe la présence entre 5 000 et 10 000 casseurs, Philippe.
- Alors parlons vrai, à notre question sur Twitter, craignez-vous que la violence étouffe l'objet de la mobilisation ? Vous dites désormais oui à 81%.
- Vous voulez réagir ? Vous pensez que la casse, ça fait oublier les revendications des manifestants ou pas ? On attend vos avis.
- C'est le 0826 300 300 et c'est Aude, avec son sourire et sa voix douce, qui prendra vos appels.
- Il va vous apaiser Aude, ce qui n'est pas le cas demain.
- Philippe Bilger, est-ce qu'il faut s'attendre ? Il y a quelque chose de beaucoup plus mouvementé ? Sûrement, même si récemment, on pensait que la France serait bloquée, elle ne l'a pas été.
- Mais c'est sûr que le pronostic du ministre de l'Intérieur fait froid dans le dos civique, si j'ose dire.
- En même temps, les négociations que mène le Premier ministre, apparemment, avec les oppositions, n'ont pas beaucoup d'effet.
- Et donc on peut craindre, d'abord.
- La lutte syndicale, surtout avec l'ampleur qu'elle aura, d'une certaine manière apparaissent nécessaires.
- Mais il est clair qu'elle sera reléguée parce que, comme d'habitude, la manifestation, malgré le service d'ordre syndical qui, en général, est performant, sera complètement dégradée par des violences et les commerçants, notamment, seront victimes.
- Alors, moi, je crois qu'il y a une chose, quand même, dont il faut être...
- Il faut être conscient, c'est que les lois contre les casseurs ne sont pas assez dures.
- Je vais prendre un exemple.
- Il y avait une loi qui disait que les casseurs condamnés devraient aller signer au poste de police pendant les manifestations.
- C'est ce qu'on fait pour les hooligans de football.
- Quand ils sont pris pour des bagarres, on leur dit, monsieur, vous ne pouvez plus mettre les pieds au stade.
- À l'heure du match, vous êtes au commissariat et vous signez.
- Comme ça, vous êtes... Attendez, je termine.
- Mais c'est le Conseil constitutionnel qui a dit que ce n'était pas bien parce qu'un stade, c'est un lieu privé.
- Et qu'une manifestation, c'est un lieu public.
- Et on ne peut pas empêcher les gens de manifester.
- On ne peut pas empêcher les gens de manifester, mais on peut empêcher, à mon avis, les casseurs de récidivés n'en déplaisent au Conseil constitutionnel.
- Alors, moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, mon cher Philippe, parce que...
- C'est que vous vous trompez.
- Vous vous trompez ? Non, si vous n'êtes pas d'accord avec moi, c'est vous qui êtes dans l'erreur.
- D'accord, ça peut durer des jours.
- Non, pourquoi je vous dis ça ? Parce que les stades et ce qui a été fait pour les hooligans, c'était, je dirais, plus simple.
- Puisque un stade, c'est par nature...
- C'est fermé et on peut contrôler.
- Une manifestation, on ne peut pas contrôler.
- Donc, on peut envoyer des mecs signés et tout ce qu'ils veulent, ça ne marchera pas.
- Et je pense, encore une fois, qu'il faudrait qu'on réfléchisse à nouveau sur la fameuse loi anti-casseurs.
- Bien sûr.
- Là, les années 70, ça a été fait.
- Mais il y a eu une deuxième en 70.
- Attendez, attendez.
- Qui se sont fait étoquer par le Conseil constitutionnel.
- On change un peu de sujet, là, puisqu'on revient à notre sujet.
- Est-ce que, moi, c'est la question que je voulais vous poser, Bruno Pommard, entre 5 000 et 10 000 casseurs, est-ce que Bruno Rotailleau ne va pas un petit peu fort ? Est-ce qu'il n'en rajoute pas un peu pour faire peur ? Est-ce que, là, on peut le croire sur ces chiffres ? Non, ce n'est pas le moment de faire peur.
- Et le ministre de l'Intérieur n'est pas là pour ça.
- Pas plus que Laurent Nunes, qui est quand même très inquiet.
- Mais non, encore une fois, je pense que la Direction nationale du renseignement territorial a fait un gros boulot en amont, effectivement, pour sentir un...
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