Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio. L'invité politique, Jean-François Aquili.
- L'invité politique ce matin, Jean-François Aquili. Vous recevez Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale.
- Bonjour, Éric Coquerel. Deux sujets sur la table ce matin. Le budget en panne et harceler Mittal.
- Mais tout d'abord, est-ce que vous soutenez la relance du service militaire volontaire dont Emmanuel Macron va dessiner les contours aujourd'hui lors d'une visite en Isère ? Non, pas telle qu'elle est définie dans le contexte dans lequel ça se trouve. Alors telle qu'elle est définie... D'abord, je remarque une première chose.
- Je vous fais remarquer que ce service militaire n'est pas budgété, tout simplement parce que c'était pas dans la loi de programmation militaire.
- Alors on nous sort ça comme ça tout d'un coup. Et c'était une des raisons pour lesquelles on trouvait que cette loi de programmation militaire était un peu bizarre. Elle définissait pas les objectifs. Et elle avait des manques, notamment celui-là. Bon, ça, c'est une première raison.
- La deuxième raison, c'est qu'on voit bien dans quel contexte c'est fait. C'est-à-dire... Il le dit lui-même, d'ailleurs. Il parle de menaces très fortes.
- Donc il y a une espèce de musique qui a été entretenue également de manière à mon avis illégitime par le général Mandon qui laisserait penser quasiment que la France est à la veille d'une guerre.
- Il n'y a pas de menaces russes ? Ah, en France ? Non, je pense qu'il n'y a pas de menaces russes sur le territoire français.
- Qu'est-ce que c'est ? C'est dur ? Je pense que c'est tout un contexte qui peut servir pour diverses choses. Déjà, par exemple, pour relancer les industries européennes sur la défense, c'est-à-dire produire de l'armement au nom d'un contexte. Les Allemands vont le faire beaucoup. Vous savez qu'il était question qu'on le fassions aussi à hauteur de 7 milliards en plus de la loi de programmation militaire. Donc voilà, de produire des armes, faire marcher notre industrie.
- Deuxièmement, parce que je suppose que pour un président de la République qui est en difficulté sur le plan intérieur, l'idée, à un moment donné, d'évoquer ce qui est sa prérogative, c'est-à-dire des menaces extérieures sur lesquelles il faudrait se préparer, je pense que ça participe un peu de cette situation. Et donc moi, je ne suis pas d'accord. Moi, je suis pour une France qui est au service de la paix et non pas une France qui est au service d'une mise en scène de la guerre.
- Parce que Jean-Luc Mélenchon était favorable au retour du service national obligatoire.
- Nous, on est pour une conscription citoyenne, c'est-à-dire qui est pays au SMIC, qui concerne tout le monde, homme et femme, et qui soit surtout à dimension citoyenne, notamment par exemple...
- Et c'est toute la différence un peu avec le discours de M. Macron pour être capable de réagir aux catastrophes climatiques.
- On voit qu'il va y en avoir de plus en plus. Et qu'à côté de ça, effectivement, il y a une part minimum, un peu comme le font les Suisses, d'apprentissage militaire non caserné. Et puis évidemment, hors de question que ces jeunes interviennent sur des terrains extérieurs.
- Donc c'est très différent du service militaire qu'on nous présente, qui a un côté un peu vintage, ancien service militaire, alors qu'il contraindrait au départ, sous forme de volontariat, avec lequel je ne suis pas d'accord. Je ne suis pas d'accord que ce soit sous volontariat.
- Mais quelques dizaines de milliers de jeunes. Mais je vous dis, dans un climat où on nous installe dans l'idée que la guerre est possible.
- Bon, je ne crois pas aujourd'hui que la France doit aller dans ce sens. Voilà la raison pour laquelle je m'y oppose.
- Et on ne sait pas combien ça coûte. C'est ce que vous nous dites ce matin.
- Bien sûr.
- Oui.
- Faut-il nationaliser ArcelorMittal ? Le texte de la députée insoumise Aurélie Trouvé est en débat et en vote aujourd'hui.
- C'est la niche parlementaire de la France insoumise. Je ne sais pas si le texte passera d'ici ce soir, parce que c'est quand même un texte qui est important pour vous.
- Est-ce que l'État a...
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