Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, c'est Priska Thévenot, député EPR, Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
- Bonjour, Priska Thévenot. Bonjour. Et bienvenue. C'est le communiqué publié à 21h22 qui est venu s'aborder l'annonce du gouvernement de Sébastien Lecornu.
- La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise signée Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur pourrait claquer la porte ce matin. Vous en êtes consciente ? Oui, j'en suis consciente. Et j'en suis... Je dirais même pas affligée, parce que c'est être résignée. Mais je suis parfaitement en colère, en fait.
- En colère ? Mais oui. Ça fait un mois qu'on attend ce gouvernement. Un mois qu'on attend ce gouvernement.
- Alors oui, on nous a promis la rupture. Oui, on nous a promis un changement.
- Un changement de méthode. Et donc forcément, on pouvait sous-entendre un changement de casting, ce qui n'aurait pas été un manque de respect, puisque un changement de casting, suite à quoi ? Suite à un vote de confiance qui n'a pas été fait.
- Donc on peut s'attendre à ce qu'il n'y ait pas que le Premier ministre qui change, mais qu'il y ait aussi une partie de l'équipe gouvernementale.
- Et quand j'entends que celui qui est reconduit pas une fois, pas deux fois, mais trois fois de suite, alors qu'il a fait partie de deux gouvernements précédents qui ont été censurés ou, en défiance, se plaintent du manque de renouvellement, excusez-moi.
- Je trouve ça un peu grotesque.
- Vous trouvez ça grotesque. C'est ce que vous dites à Bruno Retailleau ce matin. Apparemment, il estime que le compte n'y est pas.
- Mais le compte n'y est pas dans la réaction. Je pense que là, l'enjeu, c'était pas de faire pression au Premier ministre ou de faire pression au gouvernement.
- Ah, il fait plus de pression. Il s'en va, là, apparemment.
- Bon, bah si. En plus, moi, j'apprends qu'il est en train de s'en aller. Mais je pensais qu'il devait d'abord réunir ses troupes aujourd'hui.
- S'en aller d'où ? Enfin, on ne quitte pas la table des responsabilités quand le pays est dans cette difficulté depuis maintenant un an.
- Vous pensez qu'Emmanuel Macron ne lui a pas parlé entre-temps parce que c'est une crise majeure ? Je sais pas.
- Qu'est-ce que vous en savez ? Ce que j'en sais, je ne sais pas ce que le président de la République dit à Bruno Retailleau ou ce que Bruno Retailleau dit au président de la République.
- J'ai pas d'échange avec le président de la République. Donc c'est pas mon sujet. Moi, mon sujet, c'est d'être là où je peux avoir des responsabilités et donc je peux agir.
- Et sauf erreur de ma part, j'ai pas eu l'impression que Bruno Retailleau ne voulait pas être au gouvernement.
- Au contraire. Moi, je l'ai entendu pendant un an.
- Il nous expliquait que oui, certes, il n'avait pas gagné les élections, d'ailleurs aucune élection depuis 15 ans, mais que pour autant, il voulait aujourd'hui continuer à gouverner le pays pour assurer une stabilité.
- Et donc je me demande, patatras, ce qui s'est passé hier soir.
- Vous vous demandez ce qui s'est passé. Tout le monde se demande. C'est deux heures après qu'il publie ce communiqué.
- Tout à fait.
- Spectacle affigeant donné par l'ensemble de la classe politique. La méthode proposée, le quoi avant le qui, s'accorder sur un compromis budgétaire avant, n'a pas été retenue.
- C'est ce que dit votre chef de file.
- Tout à fait.
- Gabrielle Attal, vous avez quand même obtenu 10 ministres sur 18.
- Non, non, non, non, non, non, non. On n'a pas obtenu. Moi, je le dis assez simplement.
- Vous êtes 10 sur 18.
- Non, non, je vous le dis assez simplement, parce que faire attention aux raccourcis qui trahissent la réalité.
- Nous sommes la seule famille politique avec Gabrielle Attal, et il l'a redit hier, il nous l'a redit en réunion de groupe la semaine dernière, à ne avoir rien demandé, à rien exiger, à rien négocier.
- Jusqu'à il y a quelques heures, hier soir, Gabrielle n'était pas au courant du...
- Casting qui est d'ailleurs encore incomplet, gouvernemental.
- Donc, je le dis assez simplement, on ne...
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