Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Et votre invité politique ce matin, Jean-François Aquili, c'est Carole Delga, la présidente PS de la région Occitanie.
- Bonjour, Carole Delga. Bonjour. Bienvenue. Olivier Faure, elle est responsable du PS. Une nouvelle fois reçue vendredi à Matignon.
- Ça devient lassant, cette histoire. Si rien ne bouge, c'est la censure à vos yeux. Nous allons aller, nous, en tant que socialistes, rencontrer le Premier ministre pour faire en sorte qu'il y ait des réponses apportées aux attentes des Français sur la question de l'augmentation des bas salaires, sur la question de la justice fiscale, sur la question de la relance, de la croissance, la construction de logements, d'infrastructures de transports.
- Et puis, en même temps, avoir une stabilité pour le pays, c'est absolument indispensable.
- Quelles sont les limites de l'acceptable ? Une fois qu'il a dit non à la taxe Zucman, non au retour de l'ISF, non à la suspension de la réforme des retraites...
- Alors il parle de baisse d'impôts en faveur du travail. Il y a même une idée, une demande socialiste.
- Il y a une demande socialiste qui serait une baisse ciblée de la CSG sur des salaires inférieurs à 1,4 SMIC.
- Waouh ! Ça devient quand même technique, tout ça.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui est acceptable à vos yeux pour ne pas le censurer ? Alors pour nous, socialistes, c'est répondre aux attentes des Français.
- Qu'est-ce qu'ils attendent ? Mais non, non, non. Quand vous êtes sur le terrain, les attentes, elles sont toujours les mêmes.
- Tout d'abord, ce que vous disent les gens, on veut que le travail paye.
- Alors le travail doit payer, le travail doit permettre d'avoir un revenu digne.
- Et c'est la proposition des socialistes d'alléger la CSG pour pouvoir augmenter...
- les bas salaires.
- Deuxièmement, ce que disent les Français, il y a trop d'injustices dans ce pays.
- On a trop donné aux ultra-riches. Il doit y avoir une justice fiscale.
- Donc il doit y avoir une mesure...
- C'est Zucman ou pas Zucman ? Quelque chose qui va dans ce sens.
- C'est une taxation sur les hauts patrimoines.
- D'accord.
- Ça, c'est absolument indispensable, parce qu'il y a eu une augmentation de la richesse des ultra-riches qui, ces dernières années, a été exponentielle.
- Vous pourriez être ministre, vous, par exemple...
- Oui.
- C'est une question... C'est-à-dire participer à un gouvernement Lecornu pour faire avancer les choses.
- Vous dites que vous êtes la gauche du réel.
- Je suis en effet dans cette gauche du réel qui se coltine des problèmes du quotidien de nos concitoyens, qui fait en sorte aussi de redonner une souveraineté, qu'elle soit énergétique, industrielle, du pays.
- Un gouvernement aussi se coltine le quotidien des Français.
- En politique, il faut être clair.
- Le gouvernement qui sera nommé par M. Lecornu sera un gouvernement de droite.
- Aujourd'hui, les socialistes n'ont pas leur place dans un gouvernement de droite.
- Donc je n'ai pas ma place dans ce gouvernement-là.
- Ensuite, les socialistes, ce que nous voulons, c'est que les Français aient de nouveau confiance dans l'avenir et ne soient plus désespérés et dégoûtés de la politique.
- Et c'est pour ça que nous demandons à Sébastien Lecornu qu'il y ait une réponse aux attentes des Français.
- Ils sont excédés, nos concitoyens.
- Une réponse, mais pas de présence au gouvernement.
- C'est clair ? Oui, c'est clair, exactement.
- C'est ça. C'est ce que pense Olivier Faure aussi ? Oui, les socialistes, nous souhaitons qu'il y ait une stabilité pour le pays et qu'il y ait une réponse à l'injustice fiscale et aux bas salaires et à la question aussi des retraites.
- Mais nous ne participerons pas à un gouvernement.
- Sans être désobligeant là-dessus, Carole Delga, ça fait trois semaines que le PS se veut au centre du jeu de la vie politique, à faire l'appui le beau temps avec M. Lecornu.
- Franchement, est-ce que c'est pas un peu exagéré comme rôle que vous vous auto-attribuez ? Parce que techniquement, sans les 121 députés du Rassemblement national, rien ne se fait.
- Si Marine Le Pen baisse le pouce, c'est comme pour Barnier, exite Lecornu.
- C'est elle qui décide.
- Tout d'abord, les socialistes...
- Vous êtes d'accord avec ça ou pas...
Transcription générée par IA