Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. L'invité politique, votre invité politique, Jean-François Aquili, et ce matin, Jérôme Getsch, député socialiste de l'Essonne.
- Bonjour, Jérôme Getsch. Bonjour. Nous allons parler du contexte politique, bien évidemment. Il y a ce sondage. C'est bien que les politiques n'aiment pas tellement les sondages.
- Mais c'est quand même la photographie spectaculaire d'un instant. Sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et L'Opinion qui donne... C'est un choc.
- Marine Le Pen et Jordan Bardella en tête à 33, voire 35 % si l'élection présidentielle avait lieu ce dimanche. C'est bien que c'est qu'une photographie.
- Et il y a derrière un effondrement du bloc central. Personne ne dépasse les 20 %, pas même Édouard Philippe. Et la gauche est morcelée en miettes.
- Jean-Luc Mélenchon est à 13 %.
- Et puis vous en avez un, c'est Raphaël Glucksmann qui se hisse à 16 points. Olivier Faure est à 7.
- Que dites-vous de cette photographie, j'insiste là-dessus, mais qui raconte peut-être l'état de l'opinion publique aujourd'hui ? Oui, vous avez raison. C'est une photographie assez tonitruante. La première information, évidemment, c'est l'ancrage d'un vote Rassemblement national en dépit des fragilités du RN, de Marine Le Pen.
- Je veux dire en tant que capacité à pouvoir se présenter comme candidat. Mais c'est ça qui devrait péter la figure de tout le monde et obliger tous ceux qui préparent 2027 et sont soucieux du sort des Français.
- Donc ça, c'est la première information. La menace est là. Elle est bien là. Et ça doit obliger tous les autres acteurs. Deuxième enseignement, vous l'avez dit, c'est la démonétisation totale de tout ce qui, de près ou de loin, se rapproche du quinquennat d'Emmanuel Macron. Et ça éclabousse même ceux qui ont pris leur distance, comme Édouard Philippe. Mais tous les autres candidats éventuels issus du socle commun seraient frappés du même discrédit.
- Et donc ça, ça dit que le macronisme, c'est fini. Le macronisme, c'est fini. Ce pari-là s'est fracassé sur la confusion poussée à l'extrême. Et en fait, le macronisme devait être...
- Le en même temps. Et comme le disait François Mitterrand, le centre, il n'est ni de gauche ni de gauche. Et ce mouvement-là, d'une certaine manière, a claudiqué sur sa jambe droite.
- Et puis le troisième enseignement, pardon, mais il m'intéresse, même si ça peut paraître secondaire par rapport au premier message, mais qui nous oblige par rapport au Rassemblement national, évidemment, c'est qu'à gauche, un discours d'une gauche républicaine, sociale, écologique, claire sur les valeurs, sur les principes, crédible dans le travail.
- Eh bien, ça peut rebattre les cartes à gauche, puisque Raphaël Glucksmann, qui aujourd'hui, en personnalité politique, incarne cette ligne-là, il a été candidat l'année dernière aux élections européennes, et déjà, la liste de places publiques avait viré en tête par rapport à LFI, donc rééquilibrant, réorientant à l'intérieur de la gauche.
- Donc ça, c'est une indication qui dit qu'il faut persévérer dans ce sens. Et je ramène ça et je termine par là, même si c'est encore plus dérisoire, s'agissant du Parti socialiste, en disant que c'est cette orientation-là qu'il faut creuser.
- En affirmant des positions et en les travaillant.
- Il y a une dynamique autour de la personnalité de Raphaël Glucksmann ? Il y a une forme de renouveau à vos yeux ? Il y a une dynamique autour de cette ligne politique.
- À gauche, des électeurs, quand on leur dit très clairement qu'on peut être une gauche à la fois très républicaine, qui ne passe pas les valeurs par-dessus bord et qui, en même temps, est attachée à la justice fiscale, fait des propositions comme les socialistes l'ont fait face à la situation budgétaire pour le redressement du pays dans la justice, les gens se disent peut-être que ça fonctionne plus et mieux que le bruit et la fureur et que donc il faut laisser prospérer cette orientation-là.
- Mais une hirondelle ne fait vraiment pas le printemps.
- L'enseignement majeur de ce sondage, c'est le Rassemblement national très largement en tête et donc l'obligation pour la gauche de clarifier pour embarquer le plus largement possible.
- Vous en avez parlé avec Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.
- D'ailleurs, je ne sais même pas...
Transcription générée par IA