Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Et votre invité politique ce matin, Jean-François Aquili, c'est Naïma Mouchou, qui est porte-parole d'Horizon et vice-présidente de l'Assemblée nationale députée du Val-d'Oise.
- Bonjour, Naïma Mouchou. Bienvenue. Sébastien Lecornu reçoit ce lundi les chefs du Socle commun. C'est ce qu'il vous désigne pour un déjeuner de travail.
- Vous en êtes de ce déjeuner chez Horizon. Et pour se dire quoi, au juste ? Alors je n'en suis pas, puisque ce sont les chefs de parti.
- Oui, oui, ce sont les chefs. Bien évidemment, Horizon sera présent autour de la table. Bien évidemment, c'est normal.
- Nous devons continuer à dialoguer avec le Premier ministre pour essayer d'envisager la suite, parce que c'est bien ce qui se joue aujourd'hui.
- C'est-à-dire que nous sommes dans un moment de crédibilité politique. Et le Socle commun en particulier doit jouer sa carte.
- Il va falloir avoir une trajectoire budgétaire qui est claire. Il va falloir essayer de trouver ce fameux compromis, ce très difficile compromis, avec toutes les forces politiques. C'est jour sans fin. Vous savez combien de temps que ça tourne ? Un an ? Deux ans ? Vous avez raison. C'est difficile. C'est très difficile. Mais ça n'est pas impossible. Il y a des choses qui sont aujourd'hui sur la table.
- Et on va tenter effectivement de tendre la main à ceux qui le veulent bien pour essayer de construire une suite, parce que c'est ça qui se joue. C'est l'avenir.
- Tenter de tendre la main. Pas de taxe Zucman, pas de retour de l'ISF, pas de suspension de la réforme des retraites. C'était dans Le Parisien samedi, Sébastien Lecornu.
- Ferme la porte au Parti socialiste. Bah oui.
- Alors pas tout à fait. Non, moi, je l'ai pas lu comme ça, je vais vous dire. C'est-à-dire qu'il ferme un certain nombre de portes, donc il considère que c'est pas utile.
- Parce que quand on négocie, ça veut pas dire qu'on dira oui à tout. On dit oui à ce qui est utile, et puis on dit non à ce qui est inefficace.
- Il se trouve que la taxe Zucman... On le sait, d'ailleurs. Ce sont des principes de base en économie. Moi, je déplore le niveau du débat actuel sur ce sujet.
- Mais enfin, quand même, la taxe Zucman, ça viendrait à dire qu'on casse l'outil de travail. Et on sait très bien que c'est négatif.
- Enfin, en tout cas, en termes d'emploi et d'investissement, la taxe Zucman en tant que telle, non.
- La suspension, l'abrogation de la réforme des retraites, puisque vous venez d'en parler, c'est pareil.
- Imaginez qu'on puisse venir dynamiter la soutenabilité de ce système de retraite dont on parle beaucoup.
- Ça aussi, c'est un sujet sans fin. Comment on finance le système de retraite ? Imaginez qu'on puisse la suspendre, voire l'abroger. Aujourd'hui, c'est totalement irresponsable.
- Par contre, ce que fait le Premier ministre aujourd'hui, c'est qu'il ouvre d'autres portes.
- Il dit, par exemple, qu'il est prêt à augmenter certains impôts.
- Ou à en diminuer d'autres. Il explique que sur la réforme des retraites, on ne va évidemment pas la mettre de côté.
- Mais on peut certainement travailler à un compromis utile sur la pénibilité, sur la carrière des femmes.
- Il y a quand même la voie pour un compromis utile, un compromis.
- Les socialistes ne peuvent pas imposer tout leur programme, rien que leur programme.
- Nous ne sommes-nous pas, Naïma Mouchou, dans un scénario barnier un an après ? Je dis ça parce que la gauche a envie de censure, LFI c'est sûr.
- Le PS, s'ils y reviennent vendredi, ça discute, mais on verra bien, ils n'ont pas trop envie.
- Mais en fait, le Premier ministre...
- Il ne peut tomber que si Marine Le Pen baisse le pouce.
- C'est ce qu'elle avait fait il y a un an avec Barnier.
- Non mais, nous sommes toujours dans le même cas de figure.
- Ça c'est vrai, puisque la situation à l'Assemblée nationale n'a pas changé.
- En revanche, la méthode n'est pas la même aujourd'hui.
- Sébastien Lecornu, lui, dirait qu'il a cette lucidité utile de dire qu'il y a une méthode parlementaire.
- Vous voulez dire quoi ? Qu'il est plus malin que ses...
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