Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. Il est 8 h 16 sur Sud Radio ce matin. Mon invité politique est Marc Ferracci. Bonjour.
- Bonjour. Ministre de l'Industrie et de l'Énergie. En cette fin de journée, après la clôture des marchés, l'agence de notation américaine Fitch communiquera son verdict sur la note de crédit de la dette publique de la France. Est-ce que ce matin, Marc Ferracci, vous pouvez nous dire que vous êtes confiant ? Oh, je ne dirai rien, parce que je n'ai pas d'informations. La note sera publiée, vous l'avez dit, dans la journée. Ce que je peux vous dire, c'est que l'instabilité dans laquelle nous sommes ne facilite pas, évidemment, le fait de donner des perspectives économiques aux acteurs.
- Et ça, c'est quelque chose qui est assez préoccupant. Moi, je le vois sur le terrain. Quand je me déplace, je ne me déplace plus, puisque je suis ministre démissionnaire, ministre en affaires courantes. Mais c'est vrai que les acteurs, les chefs d'entreprise, les salariés aussi font part d'une certaine préoccupation sur l'absence suffisante de visibilité économique.
- Peut-être que ça sera pris en compte dans la note. Peut-être pas. Je ne sais pas.
- Mais quel est votre sentiment en tant que ministre de l'Industrie ? Vous voyez quand même les efforts qui ont été faits, la stabilité, le sentiment politique, la volonté, en tout cas politique, au bout d'un moment, de réussir à obtenir un budget.
- Est-ce que vous pensez que ce sera suffisant pour éviter de dégrader cette note ? J'espère, moi, que l'esprit de responsabilité va prévaloir, que le dialogue, que le Premier ministre a commencé d'instaurer avec l'ensemble des forces politiques va être conclusif, c'est-à-dire qu'il va nous permettre d'avoir un budget. Il faut être clair. C'est ça, l'objectif au 31 décembre.
- On a bien vu l'année dernière que lorsque le gouvernement Barnier a été censuré j'en faisais partie moi-même , eh bien tout s'est mis sur pause et que cette incertitude sur ce qu'allait être le cadre budgétaire, le cadre fiscal pour les entreprises, eh bien a généré beaucoup d'attentisme, des investissements suspendus, des embauches qui ne se font pas.
- Il faut surtout éviter qu'on se retrouve dans cette situation. Donc moi, j'espère qu'on parviendra à trouver cette voie de passage.
- Et je pense que c'est possible. Mais au moment où nous nous parlons, effectivement, tous les efforts doivent être faits pour trouver des compromis.
- C'est ça, les enjeux des prochains jours et des prochaines semaines.
- Vous venez de l'évoquer. C'est les discussions qui vont commencer entre le ministre Sébastien Lecornu et les différentes forces politiques, syndicales.
- Bien sûr, le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui l'a dit. Il souhaite aussi bien une rupture sur la France.
- Il n'est pas en forme que sur le fond. Tout y passe. Prise de contact avec les différentes forces.
- Le tout, évidemment, sans froisser la droite. On a bien compris que la volonté était de discuter davantage avec le Parti socialiste.
- Est-ce que vous connaissez, vous, le montant du chèque, déjà ? Oh, absolument pas. Il y a un projet de budget qui a été construit sous le précédent gouvernement, celui de François Bayrou, qui visait à faire 44 milliards d'euros d'efforts, d'économies, pour limiter notre déficit et notre dette publique.
- Et j'insiste sur ce point.
- Ça, ça n'est pas simplement un chiffre. L'enjeu, c'est de préserver notre indépendance et notre souveraineté vis-à-vis de ceux qui nous prêtent de l'argent.
- On a des pays, on a des exemples dans les dernières années qui montrent que lorsqu'on abandonne cet objectif, eh bien on se trouve soumis à la volonté de ceux qui nous prêtent.
- Et vous avez une première ministre britannique il y a quelques années, Lys Truss, qui est restée à peine un mois en poste parce qu'elle avait négligé cette nécessité d'être vertueux et rigoureux.
- Et ça, ça veut dire que quand on vous écoute, Marc Ferracci, que les enjeux sont quand même considérables, est-ce que ça doit dire que dans le prochain budget, on devra quand même, par rapport à tout ce que vous expliquez, rester aux alentours de 40 milliards ? Non, je pense qu'au moment où on se parle, l'enjeu, c'est...
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