Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » Le mercato gouvernemental a eu lieu, Oura et Laurent Nunez héritent donc du ministère de l'Intérieur.
- L'ancien préfet de police de Paris succède à Bruno Retailleau.
- Deux priorités au programme, la restauration de la sécurité du quotidien et la poursuite de la guerre contre les narcotrafiquants.
- On en parle avec un ancien commandant de police justement, Jean-Pierre Colombiès. Bonjour.
- « Bonjour. Mes respects, commandant. Bonjour, c'était bien aussi. » « Très bien aussi. » « Ça suffisait. » « Jean-Pierre Colombiès, donc vous êtes aujourd'hui retiré des affaires, mais vous êtes un policier de terrain, expérimenté.
- Et comme vous n'êtes pas syndic, parce que même en général, les policiers sont représentés par des syndicalistes.
- « La plupart du temps, oui. » « Mais qui font quand même un peu attention à ce qu'ils disent parce qu'ils sont quand même à l'activité.
- Et avec vous, c'est pas franc parler. » « Les syndicalistes ont surtout, si vous voulez, ils jouent toujours un jeu de donnant-donnant avec une administration » « qui peut les tenir, entre guillemets, parce qu'elle n'est parfois pas très regardante quant au fonctionnement des organisations syndicales » « qui, elles, ont des moyens très limités pour faire aboutir leurs revendications. » « Bien sûr. » « La police n'a pas le droit de grève, bien évidemment. Enfin, ça, tout le monde le sait. Si on ne le sait pas, on va le rappeler. » « Et donc, les moyens de pression sur l'État, de façon très globale, sont très limités. » « Donc, on est toujours dans un dialogue permanent qui consiste à échanger, je dirais, une certaine attitude de la part des syndicats, parfois conciliante. » « Et, du côté de l'administration, à ne pas être très méchant. » « Rappelez-nous, Jean-Pierre Colombiès, parce qu'on s'y perd un petit peu sur la couleur ou la sensibilité politique des différents syndicats. » « Parce qu'on a des noms, genre Alliance ou autre. Ça représente, en gros, les sensibilités politiques dominantes en France ? » « Oui, en apparence. » « Ou c'est pas forcément lié ? » « Non, mais en apparence, oui. Alors, c'est vrai que, du côté d'Alliance, les secrétaires généraux ont souvent été, même adhérents à l'ex-UMP et LR. » « D'accord. » « Il y a toujours eu une connotation politique. » « Oui. » « C'est indiqué et assumé, puisque certains secrétaires généraux aient d'Alliance cette synergie qui est une des excroissances d'Alliance. » « Ce sont, pour les uns, M. Béchisa, qui s'est présenté à Drancy sous l'étiquette UMP, à l'époque. » « Donc, droite classique, on va dire. » « Droite classique, sans trop de roi. » « Le plus ancien est lequel ? Le plus ancien est le doyen des syndicats. » « Franchement, là... » « Et ça a toujours existé ? » « Cette opposition droite-gauche a eu une réalité. Il y a pour un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. » « Ça s'est largement gommé au fil des ans. » « Et que les secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête des organisations syndicales dites vraiment de gauche rose, pas de gauche-gauche, réellement... » « Il y avait quelques stars, des temps en temps. » « Oui, oui, des figures marquantes. Mais moi, je les qualifierais plutôt de réellement syndicalistes. » « Syndicalistes. » « Pas nécessairement orientés... » « Idéologues, voilà. » « Idéologues, voilà. » « Et ça nous a bien manqué, notamment avec Alliance, qui a joué véritablement dans la cour des LR et de l'UMP, » « avec une accointance, mais revendiquée avec Nicolas Sarkozy à son époque, par exemple. » « Et ça, c'est regrettable, puisqu'on en est arrivé à signer des accords qui, pour moi, étaient des accords qui ont totalement trahi le corps même des adhérents, » « qui faisaient confiance à leurs délégués. » « On a revu les images à l'occasion de... » « Tu penses à la manifestation, notamment ? » « Oui, avec le fait que Robert Badinter soit entré...
Transcription générée par IA