Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Jordi Goukara, un centrafricain de 27 ans, visé par plusieurs obligations de quitter le territoire français, au QTF, ne prononçait jamais ce mot sans ricaner, aujourd'hui, jamais, c'est fini, a été condamné ce vendredi par la Cour criminelle de Paris à 18 ans de réclusion criminelle pour les viols de Mathilde et de Claire Géronimi.
- Les cinq magistrats ont assorti sa paix d'une interdiction définitive du territoire français, suivant les résisions de l'avocat général.
- Donc voilà, un verdict.
- Claire Géronimi, bonjour.
- Bonjour.
- On vous avait reçu déjà et vous aviez très bien expliqué ce qui s'était passé.
- L'ascendance est tombée, vous êtes plutôt satisfaite de cela ? En effet, du coup, il a eu 18 ans de prison.
- La peine a été prononcée, 18 ans de prison, plus une ITF, une interdiction du territoire français, qui est beaucoup plus forte que l'OQTF, parce que c'est une décision qui a été prise au sein d'un tribunal, au sein d'un procès, donc très très contente de ce qu'il a pu avoir.
- Oui, et c'est en tout cas au moins une vraie sanction par rapport à une vraie ignominie, une véritable ignominie, il faut le dire, on ne va pas revenir, mais encore une fois, juste pour...
- On passe sur les détails de ce qui s'est passé, c'est ignoble, mais ce qui est frappant, encore une fois, encore une fois, parce qu'arrivée en France depuis la Centrafrique en 2009, Jordi Goukara a été confié à l'aide sociale à l'enfance, à SE, n'est-ce pas, après avoir été hébergé chez un grand-oncle.
- Entre 2013, il avait alors 15 ans, et 2023, le Centrafricain a enchaîné les délits, vol avec violence, violence avec usage d'une arme, menace de mort sur un ancien, outrage, etc.
- Donc il y avait déjà un casier du chien très lourd, condamnation en novembre 2023, SDF, etc.
- Voilà, bon, et puis il se passe ce qui s'est passé, et la suite.
- Alors, ce qui est... En plus, il faut le dire aussi, parce que je crois que vous étiez là, on dit qu'il n'a prononcé qu'une excuse, au contraire, il s'est un peu, je ne dirais pas pavané, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Vous étiez, vous avez assisté à tout le procès, Claire ? Totalement, pour moi c'était très important, d'assister au procès, pour rappeler justement à vos auditeurs, peut-être on était deux victimes, du coup, il y avait Mathilde, une heure avant moi, qui s'était déjà faite agresser, même procédée dans un hall d'immeuble, avec menace d'une arme, d'un petit couteau, en fait, qu'il avait confectionné lui-même.
- Du coup, ce qui s'est passé, c'est que pendant ces trois jours d'audience, c'était un petit cours, parce qu'au final, il n'y avait que 50 places dans le tribunal, c'était pas à huis clos, on a décidé avec Mathilde que ça ne serait pas à huis clos, et même moi, je le voulais justement pour montrer que les autres femmes pouvaient être soutenues, qu'en fait, cette histoire, c'était vraiment un vrai sujet, et qu'en fait, à travers ce procès, il pouvait y avoir aussi d'autres femmes, c'est vraiment un symbole très fort d'unité entre femmes, sur des agressions comme ça qui peuvent arriver.
- Et en fait, vraiment, il s'est comporté odieusement, déjà, le fait de, je pense, ce qui m'a vraiment choquée, c'est quand il est rentré dans la salle, nos regards se sont croisés, et tout de suite, ça fait quand même un choc, parce que ça fait deux ans que je ne l'avais pas vu.
- On le voit, le regard vide, pendant ces trois jours, il me regarde insistement, parce qu'en plus de ça, je suis sûre qu'en prison, il avait la télé, donc il a sûrement dû voir qu'on parlait de lui pendant deux ans sur cette histoire.
- Des regards froids, noirs...
- Et c'était quoi, un regard vide, c'était un regard noir ? C'était quoi ? Ça dépendait, c'était assez alterné entre regard vide ou alors regard très noir.
- Et puis, quand, justement, le juge lui demandait s'il s'en voulait, il disait, mais non, je ne m'en veux pas.
- Ou alors, il a quand même essayé...
Transcription générée par IA