Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » L'union des droites, fantasme pour certains, cauchemar pour d'autres, revient dans les débats à 18 mois de l'élection présidentielle.
- Xavier Bertrand est contre, Bruno Retailleau plaide pour une union dans les urnes, Dominique de Villepin parle encore de risque de banalisation du Rassemblement National.
- Bref, l'union des droites s'est pas gagnée et c'est le thème de cet entretien avec le vice-président des Républicains, ancien député Julien Aubert. Bonjour.
- Bonjour. Bonjour Julien Aubert. Je rappelle que vous êtes président de l'association Valmy.
- Valmy, c'est la bataille où les vanuviers de la République ont remporté une victoire contre les coalisés.
- C'est un acte fondateur de la République, je le rappelle, parce que je parlais de laïcité il y a quelques instants.
- C'est bien d'avoir appelé cette association Valmy. Et puis vous avez été député du Vaucluse, de Carpentras, où l'on sait que la vie politique française est active. Il y a eu un maire socialiste.
- Et aujourd'hui, on sait que c'était une terre de conquête du Rassemblement National.
- C'est une terre de souffrance. C'est la Provence authentique. Nous l'aimons. Et elle est confrontée aux réalités du bon monde.
- Donc vous êtes quelqu'un d'expérimenté en la matière. Vous êtes un élu de terrain.
- Vous aimez la Provence. Vous aimez votre circonscription. Vous aimez votre département.
- Et vous êtes également conscient qu'il faut faire bouger les choses.
- Alors je vais vous demander, Julien Aubert, quand est-ce que la droite entend reprendre le pouvoir ? Elle se déchire depuis Giscard Chirac. Quand est-ce que la droite va enfin se donner les moyens de retrouver le chemin de l'Élysée et de Matignon à part entière ? Et pas toute seule, avec les Républicains. Est-ce qu'il faut à un moment donné ouvrir un peu le spectre, Julien Aubert ? Ah bah ouvrir le spectre électoral, c'est évident, puisque vous avez une partie des électorats populaires de droite qui est partie au RN, on va dire l'électorat qui était autrefois RPR, pour fusionner avec une partie de l'électorat communiste, voire socialiste. Vous avez une partie de l'électorat plus bourgeois qui est partie chez Reconquête.
- Et donc en réalité, on a été vidé des deux côtés, plus d'ailleurs une partie qui est partie chez Macron.
- Maintenant, quand on parle d'union des droites, il faut bien comprendre que partout où ça s'est passé dans le reste du monde, c'était des scrutins législatifs où il y avait des coalitions et où en réalité, le pouvoir procédait...
- C'est autre chose, une coalition. ...de coalition conventionnelle. En France, l'élection maîtresse, c'est l'élection présidentielle.
- Et ça bute sur ça, en réalité. C'est-à-dire qu'un parti qui ne présente pas de candidat à l'élection présidentielle, c'est un parti qui n'existe plus.
- Et donc par conséquent, ça veut dire qu'au premier tour, vous avez plusieurs candidats. Vous n'avez pas d'union par définition.
- C'est la construction même. Ensuite, entre les deux tours, il y en a un qui peut arriver au second tour. Il y a des ralliements au deuxième tour. Voilà.
- Il peut y avoir des ralliements. Ça s'est vu toujours. Le centre et la droite se rassemblent.
- Et en fait, ce qui se passera, c'est que si un jour un candidat on va dire des droites au sens large était élu président de la République, sans doute que derrière, la mécanique de la Ve République lui donnerait une majorité et il dévasterait tout.
- Mais donc quelque part, ça encourage aussi les acteurs à ne pas faire d'accord, parce que vous vous dites « Si je gagne, de toute façon, j'ai pas trop besoin d'eux, parce que je suis en concurrence au premier tour. Ils seront peut-être obligés de se rallier au second.
- Et si je gagne, j'aurai tous les pouvoirs. » Ou pas. Ou pas. Mais bon, Marine Le Pen, elle est plus dans cette optique-là.
- Et alors en plus, ce qui est compliqué, c'est que le terme « union des droites » marche pas très bien, parce que Marine Le Pen, elle nous dit qu'elle est ni droite ni gauche. Et pour cause, puisqu'elle a une partie de son électorat chez moi qui est en...
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