Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
- Moi, j'appelle l'opinion publique à nous suivre. Il y en a marre. On ne veut rien manifester pour travailler. C'est fou dans ce pays.
- Ça, s'il va falloir d'andre, on arrachera des routes, on fera sauter des ponts, ce n'est pas un problème.
- Et s'il faut en arriver plus loin avec les gendarmes mobiles, tant pis. Tiens, nous, ils poussent, on les fera.
- On va tous crever. C'est un ministre. Stop, stop, arrêtons ce carnage de l'abattage total. C'est fou. S'il vous plaît.
- Voilà, tous ces témoignages ont été recueillis par notre...
- Notre journaliste Christine Bouillaud, la ministre de l'Agriculture Annie Gennevard, est allée au contact des syndicats hier à Toulouse pour y défendre sa gestion de la dermatose nodulaire contagieuse. Une grande campagne de vaccination est prévue.
- Pour autant, la tension ne baisse pas. La coordination rurale est en tête de proue de cette mobilisation paysanne et elle reproche à la FNSEA sa bipolarité, ses accointances avec le gouvernement, bref, de ne pas défendre les intérêts des agriculteurs.
- On en parle avec le vice-président de la FNSEA, Lux Messart. Bonjour.
- Bonjour. Bonjour, Lux Messart. Merci d'être avec nous à l'antenne de Sud Radio.
- Vous avez entendu la colère. Ils sont vraiment furieux. J'ai l'impression que le monde agricole est un peu divisé.
- En tout cas, les syndicats ne parlent pas de la même voie. Il semble qu'il y ait un petit peu des divergences. On réécoute encore un extrait.
- Regardez les médias. CR... D'accord, CR Occitanie, CR 09, Confédération paysanne, FDSA... Mais, mais, mais...
- C'est un local, parce que... Pas un foot.
- C'est un local, hein. Pas le national, c'est un local. Rousseau n'était pas là.
- Voilà. Donc on croyait qu'il y avait, j'allais dire, un rapprochement coordination rurale et Confédération paysanne sur l'histoire de l'abattage, sur la colère paysanne.
- Et là, on voit bien que sur place, il y avait un représentant de la FDSEA, Aude Garonne, qui était là, qui se plaignait que votre président, M. Rousseau, ne soit pas présent.
- Est-ce qu'il y a au sein de la FNSEA, j'allais dire, une petite divergence ? Est-ce qu'il y a une lecture différente de la situation, soit sur le terrain, en éleveur, ou selon qu'on soit aux instances dirigeantes ? Moi, je crois pas. Vous savez, moi, je suis éleveur. Cette détresse, cette colère des éleveurs, je l'entends.
- J'ai... Moi, même, si demain, j'avais mon troupeau, j'avais cette problématique de dermatose, je pense qu'on serait tous à se questionner.
- On l'est tous. Aujourd'hui, ça doit pas être une guerre syndicale. C'est une crise sanitaire. C'est une tempête sanitaire. Et il faut qu'on arrive à l'éradiquer.
- Je crois qu'on est tous pour le même but, le même objectif. Après, on essaye... Et à la FNSEA, aujourd'hui, on s'est positionnés pour suivre les scientifiques, les vétérinaires qui font un sacré travail. Est-ce qu'ils ont raison ? Je l'espère. En tout cas, ça a démontré... Aujourd'hui, c'est une maladie virulente.
- Là où on a attendu 10 jours avant d'abattre, on est passé de 2-3 animaux à une vingtaine d'animaux qui étaient contaminés. On voit bien que les pays, l'Espagne, l'Italie, ont pris les mêmes mesures. Il est urgent d'avoir la sécurité, la garantie que ces scientifiques ne nous emmènent pas dans le mur.
- Et clairement, aujourd'hui, il faut sauver le maximum de troupeaux. Il faut sauver le maximum, éviter de tuer le moins de vaches possible.
- On est tous dans le même objectif. Après, la seule chose, c'est que, comme pendant le Covid, est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent savoir tout ? Moi, je suis très humble. Je ne sais pas aujourd'hui.
- Et je crois qu'à la FNSEA, on est dans cette optique-là. C'est de se dire que, quand c'est des moments de crise sanitaire, il faut absolument en sortir.
- Et la détresse, c'est normal, puisque nos animaux, il y a de l'affection, il y a de l'empathie. J'étais moi-même dans mon élevage ce matin.
- Je peux vous dire que, quand on les regarde, on n'a surtout pas envie. Ils sont là pour produire le meilleur lait, la meilleure viande...
Transcription générée par IA