Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » « Et partout, elle est populaire, notre canne, canne, canne, canne bière. » Emmanuel Macron était en visite à Marseille mardi pour faire le point sur le plan Marseille en grand.
- Alors que le narcotrafic bat son plein, les initiatives répressives n'ont pas suffi à endiguer la consommation de drogue et les violences qui en découlent.
- Parmi les mesures phares annoncées au cours de son déplacement, le président de la République a annoncé que l'amende forfaitaire délictuelle serait désormais fixée à 500 euros, soit plus du doublement du montant pour taper au portefeuille le consommateur.
- Alors salutaire ou anecdotique, on en parle avec la présidente de l'association Marseille en colère, Kaouter Ben Mohamed. Bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour Kaouter Ben Mohamed.
- Merci d'être à l'antenne de Sud Radio pour nous éclairer un petit peu sur cet engagement présidentiel ancien.
- C'est une obsession pour lui, alors on pourrait s'en réjouir qu'un président de la République accorde autant d'importance à cette ville très importante pour la France qu'est Marseille.
- Il fait des déclarations, j'allais dire il fait des effets de manche, il promet des choses.
- Est-ce que vous sentez-vous que sur place que les engagements et les promesses aboutissent à des résultats concrets ? Marseille s'est réveillée ce matin non pas endeuillée mais plus que peinée et totalement méprisée.
- Parce que Marseille attendait...
- Enfin il est parti de Marseille.
- Il attendait, une partie de Marseille était désespérée et une partie de Marseille dont je fais partie avait beaucoup d'espoir.
- Parce que suite au drame qui a été l'assassinat de Medjik Essassi, qui a été ciblé par la mafia pour faire taire son frère, mais aussi au drame qui a suivi à savoir un enfant de 15 ans qui a été carbonisé et jeté dans la rue, on attendait des mesures fortes, de l'argent, des moyens financiers et une révolution en termes de plan global sur plusieurs décennies, en termes de prévention, de santé publique, non pas pour attaquer et frapper les consommateurs, qui sont des co-responsables, mais qui sont pour la plupart des co-responsables qui dépendent de ces substances et qui malheureusement ne sont pas accompagnés lorsqu'ils souhaitent se soigner par le ministère de la Santé, par des politiques publiques, par des politiques de prévention pour accompagner ces jeunes et ces moins jeunes sur ce que c'est la drogue, qu'est-ce que ça fait d'en consommer, qu'est-ce qu'on risque d'en consommer et de la vendre.
- Comment on fait pour désenclaver ces quartiers qui sont aujourd'hui sous l'emprise des narcotrafiquants et du crime organisé ? Comment on fait lorsque la police de proximité a disparu ? Comment on fait lorsque la police de proximité a disparu sous l'air de M. Sarkozy ? Comment on fait pour remettre de la vie, de l'espoir et des perspectives d'avenir pour ces jeunes qui, lorsqu'ils sortent de leur tour de leurs immeubles, ne voient comme modèle de stabilisation et d'essor économique que des narcotrafiquants qui leur mettent même, excusez-moi, lorsqu'il y a des fêtes, des châteaux gonflables et des kermesses à la place de l'État ? C'est un secteur de la République, un secteur de compétence, là où il a abandonné des habitants, des mères célibataires que tout le monde dénonce mais que personne ne soutient et n'accompagne.
- On attendait des vraies mesures fortes et on a vu un balai de ministres qui accompagnaient ce président pour se moquer de nous et nous mépriser.
- Nous qui demandons tellement depuis des années, nous qui attendions encore une fois des mesures, des moyens, du courage politique et de la compétence et une vision pour Marseille.
- Mohamed, Kaoter Ben Mohamed, qui sont les interlocuteurs du président de la République à Marseille ? Il rencontre qui ? Il rencontre qui ? Il rencontre qui quand il fait ce genre de promesses et d'engagements ? On aimerait bien le savoir parce qu'en tout cas, ce qui est certain, c'est que moi, je suis une travailleuse sociale depuis 1995, c'est Périco, et j'ai eu l'occasion de l'activité, on a eu l'occasion de se croire sur les plateaux de RMC.
- Je sais.
- Aujourd'hui, je pense avoir l'une des expériences...
Transcription générée par IA