Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états. » Le 8 septembre dernier, le mouvement de développement des villes, sous-préfectures et de centralités publiait une tribune dans le magazine Marianne pour exiger du prochain gouvernement davantage de préoccupations vis-à-vis de la France périphérique.
- Entre-temps, François Bayrou démissionne, Sébastien Lecornu est nommé, il démissionne à son tour et vous connaissez la suite.
- Quid de ceux qui restent ? Des maires de petites, moyennes et grandes communes, des conseillers municipaux, des sous-préfets ? On en parle aujourd'hui avec le maire de Châteaudun, Fabien Verdier. Bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour Fabien Verdier, merci d'avoir accepté l'invitation de Sud Radio.
- Donc vous présidez l'association des maires des villes de sous-préfectures.
- D'abord, pourquoi avoir choisi cet échelon ? Il y a des maires ruraux, il y a des maires de grandes villes.
- D'abord, il y a une association des maires de France.
- Et là, on a une catégorie qui remonte à combien de temps, l'association des maires de sous-préfectures ? Nous l'avons créée début de l'année 2023.
- 2023. Alors pourquoi cet échelon ? Moi, ça me parle beaucoup.
- La sous-préfecture en termes de territoire.
- Et quand on cite les noms des sous-préfectures, ce sont des noms qui parlent.
- Que ce soit Pontivy, que ce soit Saint-Gaudens, que ce soit Castres.
- Vous voyez, tout le monde dit « Ah, mais je connais une sous-préfecture ».
- Quel est cet échelon territorial qui justifie qu'elle se constitue en association ? Parce que nos villes sont belles, Saumur, Autun, Châteaudun.
- Parce qu'elles ont beaucoup souffert ces 20-30 dernières années.
- Par une quinzaine de facteurs différents.
- Les grandes régions.
- La fin des maternités, malheureusement.
- Deux d'entre elles.
- FIJAC, Ouéténé-Champollion.
- Ville sous-préfecture FIJAC.
- La désindustrialisation.
- La mondialisation.
- Le pouvoir donné aux directeurs régionaux.
- Affaires culturelles.
- Le DRAC, directeur régional de l'environnement.
- Directeur régional de la santé.
- L'ARS, l'Agence régionale de santé.
- Et ces villes sous-préfectures ont beaucoup souffert.
- Parce qu'elles ont perdu les 80 à l'heure.
- Et c'est cette maille-là.
- Il y en a 235 en France, en comptant les Outre-mer.
- Saint-Pierre-en-Martinique.
- Dans tout notre bassin de vie.
- Et je vous le disais hors antenne.
- Il y avait les préfets et les sous-préfets en parlant de masse de granit sur le sol de France.
- En 1800, 1802, au début du XIXe siècle.
- Et l'idée de notre association, c'est de retrouver ces masses de granit sur cette colonne vertébrale de la République que sont Jonzac, que sont Villefranche-de-Rouer, que sont Romorantin, que sont Châteaudun, que sont La Flèche.
- C'est un maillage territorial qui parle à nos concitoyens.
- J'allais dire l'élu municipal et le représentant du corps électoral auprès des citoyens.
- C'est le premier contact.
- Mais au niveau de l'État, le premier contact, c'était le sous-préfet.
- Avec le sous-préfet Auchan de la France Dodée.
- On disait toujours, c'est un peu moqueur, un petit de sous-préfecture.
- La sous-préfecture, c'est le bâtiment de l'État qui est le plus proche des citoyens.
- Est-ce que du coup, cette relation entre l'État et nos concitoyens est affaiblie par le fait que les sous-préfectures aient perdu de leur prérogative ? Tout à fait. Considérablement affaiblie.
- La dernière grande réforme, c'est Raymond Poincaré en 1926 qui avait enlevé des sous-préfectures.
- Nous, on propose...
- De recoudre le pays, la République, la Vème République, à partir de ce maillage ville-sous-préfecture-sous-préfecture.
- Jambe droite, jambe gauche.
- Je vous le disais dans la quinzaine de facteurs, avant, il y avait les cartes grises qui étaient faites dans les sous-préfectures.
- En Heure-et-Loire, c'était nos gens le retrous, Dreux, Châteaudun.
- Aujourd'hui, on a perdu beaucoup.
- On est 7 ou 8 par sous-préfecture en comptant le chauffeur du sous-préfet.
- On a beaucoup perdu. On a perdu les tribunaux.
- Il y avait les prud'hommes, etc.
- La justice, pouvoir régalien, les greffiers, les magistrats, les gynécologues obstétriciens, la chirurgie.
- Tout ça a fait qu'on a affaibli considérablement ce bassin de vie, ce chef-lieu d'arrondissement qu'étaient les villes-sous-préfectures.
- Et nous, on propose d'aller vers cette reconnaissance des villes-sous-préfectures pour, encore une fois, recoudre la République.
- Ça a été perdu au profit de qui ? Est-ce que la préfecture a récupéré cette issue ? Ou pas forcément ? Pas tant que ça.
- Parce que quand la ville-préfecture, Châteauroux-Bourges, a...
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