Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Le fait du jour, c'est le service public, France Télévisions.
- On est tous, vous êtes des millions et des millions à écouter France Télévisions, où il faut le dire, il y a d'excellents programmes, il y a des choses formidables et tout, mais, mais, mais, mais, il y a quand même un gros problème.
- Et ce gros problème, c'est incontestablement, minimum, la gestion.
- Et ça ne date pas d'hier, ça ne date pas d'avant-hier, ça date de plusieurs, je dirais presque d'ici là, en tout cas plusieurs années.
- Et un jour, d'ailleurs, il n'y a pas longtemps, sur France 2, je crois que c'est l'émission de Léa Salamé, Sonia Marbeau posait une question à Élise Lucet, la célèbre présentatrice, productrice, animatrice des grandes enquêtes de France 2, notamment.
- Voici leur petit échange, écoutez.
- J'attends un cache-investigation sur France Télévisions.
- Je voudrais bien, mais il n'y a pas grand-chose à faire et à dire sur France Télévisions.
- Certaines, j'y suis, je vois ce principe à Sonia.
- Faisons une enquête pour voir s'il y a un cache-investigation.
- Mais ne vous inquiétez pas, Sonia, effectivement, je regarde ce qui se passe à France Télévisions et je peux vous dire que s'il y avait des choses à dire sur France Télévisions, je le dirais, très franchement.
- Alors, chère Élise Lucet, s'il y a des… il ne se passe pas grand-chose à France Télévisions, avez-vous dit, et s'il ne se passe pas quelque chose, je le dirais.
- Et je suis sûr qu'un excellent journaliste, vous allez le dire.
- Alors, je pense que ça fait quand même quelques temps que vous auriez pu peut-être commencer les prémices d'une investigation sur, de cache-investigation sur France Télévisions.
- Parce que quand on lit le rapport de la Cour des Comptes, et nous l'avons lu avec Maud Coffler et moi, c'est quand même, on ne va pas tourner les veaux, il faut trois heures et demie.
- Mais enfin, c'est hallucinant.
- France, trésorerie au plus bas, je rappelle quelques chiffres, quelques chiffres.
- Déjà en 2016, la Cour des Comptes avait sonné la sonnette d'alarme.
- Je rappelle que le chiffre d'affaires, c'est 4 milliards d'euros.
- Je rappelle que c'est financé à 80% par l'argent public, ça veut dire les contribuables français.
- Donc voilà, 9000 salariés, etc.
- Donc, voilà, petit chiffre, comptable.
- Entre 2017 et 2024, le groupe a cumulé 81 millions d'euros de déficit net.
- Et 2025 ne sera pas meilleur.
- La direction a dû présenter un budget prévenant une perte d'exploitation de près de 50 millions d'euros.
- Voilà, impasse, impasse, etc.
- Ton trésorerie pourrait tomber dans le rouge, avec un solde négatif de près de 27 millions.
- Les capitaux propres de France Télévisions ont connu une baisse vertigineuse dans l'espace de 8 ans, en passant de 244 à 179 millions.
- Vous voyez, je ne vous accable pas du chiffre, mais c'est important.
- Donc, l'État actionnaire, puisque c'est l'État qui est actionnaire, va être obligé à agir avant le 31 décembre 2026.
- Si on dit non, disons.
- Oui, oui, France Télévisions risque une dissolution.
- Ça n'arrivera pas, bien sûr.
- Voilà, alors c'est quoi ? C'est la gestion, c'est l'État, ce sont les actionnaires.
- Et on pourrait en parler parce que...
- Et on va en parler, bien sûr.
- Mais auparavant, écoutez ce que disait en 2015, chez Jean-Pierre Elkabbach à Europe 1, ce que disait une certaine Delphite Ernotte, qui venait d'être élue présidente, présidente de France Télévisions.
- Écoutez-la, c'est très intéressant.
- Moi, j'arrive, je vois la situation d'une entreprise qui perd de l'argent depuis 4 ans.
- Grosso modo, depuis l'arrêt de la pub après 20 heures.
- Et on me montre les chiffres pour les années qui viennent, on continue à perdre de l'argent.
- Deux messages, deux messages.
- Un, je ne laisserai pas cette entreprise péricliter.
- Deux, et ça c'est un message que j'ai donné à mon actionnaire préféré, je ne ferai pas tout avec...
- J'ai annoncé que je produis à bras-le-corps l'économie de cette entreprise.
- On passe tout au panier fin.
- J'ai un conseil d'administration, j'ai un actionnaire, j'ai le CSA, et c'est vers eux que j'en reviendrai très vite pour faire...
Transcription générée par IA