Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour. Le fait du jour, vous voulez dire les méfaits du jour ou la solution du jour.
- Pourquoi ? Parce qu'hier, Donald Trump, le président des États-Unis, a présenté en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York une nouvelle initiative, ce qu'il a appelée le Board of Peace, le bureau de la paix pour mettre fin à ce conflit séculaire.
- Depuis centenaires, ce qui oppose Israël au monde arabe en général et aux Palestiniens en particulier, avec tout ce qui s'est passé à Gaza depuis deux ans et plus.
- Alors voilà un plan qui prévoit, je résume rapidement, censé répondre à la fois aux préoccupations israéliennes et à celles des pays du Moyen-Orient, prévoit un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération de tous les otages israéliens, un retrait total de l'armée israélienne ainsi qu'un afflux d'aide humanitaire.
- Washington propose également une nouvelle formule de gouvernance pour Gaza, excluant le Hamas et l'autorité palestinienne.
- Alors il se passe ceci que très vite, très vite, très vite, un certain nombre de pays ont soutenu le plan de paix.
- On dit oui, notamment, c'est intéressant, le Qatar, la Jordanie, les Émirats arabes unis, l'Indonésie, le plus grand pays musulman, le Pakistan.
- La Turquie, l'Arabie saoudite, l'Égypte, la France, l'Italie, l'Espagne, la Russie, la Russie et autres.
- C'est-à-dire apparemment un consensus assez quand même remarquable, puisqu'il inclut des gens qui jusqu'à présent n'étaient pas très enclins, en tout cas certains, à militer pour une paix.
- Alors est-ce une paix ou est-ce un simulacre ou quoi ? Bonjour Michel Fayade.
- Bonjour, vous allez bien ? Ça va bien et vous ? On est content de vous avoir, toujours.
- Vous êtes géopolitologue, vous êtes spécialiste du Moyen-Orient.
- Alors est-ce que bruit de botte ou au contraire bruit de paix ? Je ne dirais pas de réconciliation, n'allons pas trop vite, mais d'une certaine paix.
- Écoutez, malheureusement, hier, le djihad islamique a annoncé son refus du plan.
- Et là, ce matin, la BBC nous annonce que le Hamas aussi rejette le plan.
- Donc il semble qu'on s'oriente malheureusement vers un rejet du plan et donc une guerre totale.
- Donc dans la bande de Gaza contre le Hamas.
- Oui, surtout Michel Fayade, surtout que Trump a été très explicite.
- Il a dit que si dans les 72 heures, le Hamas refuse, Israël, avec notre plein appui, fera ce qu'il doit faire.
- Exactement. Absolument.
- Mais en fait, pour le Hamas, quand même, c'était une défaite totale qui lui était proposée.
- C'est-à-dire qu'il devait être désarmé, il devait libérer tous les otages.
- Il devait être exclu de la gouvernance de la bande de Gaza.
- Et donc, il a choisi de se sauver, entre guillemets, plutôt que d'aider la population civile.
- Et donc, il a sacrifié une nouvelle fois la population civile au profit de ses propres intérêts.
- Ce plan était quand même assez intéressant parce que, contrairement à ce qu'Emmanuel Macron proposait, eh bien, il mettait en avant le désarmement du Hamas, la libération des otages.
- Et une gouvernance qui n'excluait pas seulement le Hamas.
- Mais comme vous l'avez annoncé au début de vos propos, l'exclusion aussi de l'autorité palestinienne actuelle dans la gouvernance de la bande de Gaza.
- Ah oui, autorité palestinienne exclue. Elle était censée être exclue. D'accord.
- Absolument. Dans la proposition de Donald Trump, c'est le cas.
- Et même Benjamin Netanyahou, à côté de Donald Trump, a insisté sur ce point.
- Et c'était quand même quelque chose d'important à relever parce que les gens oublient que le 7 octobre, il n'y avait pas que le Hamas qui a massacré les Juifs, il y avait également donc le djihad islamique, mais aussi les brigades des martyrs d'Al-Aqsa.
- Et les brigades des martyrs d'Al-Aqsa appartiennent au Fatah qui appartient à l'OLP et qui est dirigé donc par Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne, l'interlocuteur d'Emmanuel Macron dans la reconnaissance de l'État palestinien, sans condition, sans condition de désarmer le Hamas et sans condition de libérer les otages.
- Oui, mais alors Michel Fayard, on ne comprend pas très bien. Moi, je veux bien, encore une fois, sans du tout prendre parti, mais objectivement, si on...
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