Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
- Sébastien Lecornu a donc remis sa démission ce matin à Emmanuel Macron, qui l'a accepté.
- Fin de régime, dissolution ou non, les réactions sont nombreuses, Perricot.
- Cher Maud, contre toute attente, cet homme est accablé depuis quelques jours. Je parle de Sébastien Lecornu.
- Il avait attendu le poste de Premier ministre trois fois au moment de Gabriel Attal, avec la nomination de François Bayrou, même avant Barnier, parce qu'il était le candidat favori du président de la République.
- Il échoua finalement à ce poste au mois de septembre. Et je dois dire que sa démission, juste quelques minutes, il s'est comporté en homme d'État.
- C'est un choix difficile. Il faut avoir du courage pour le faire. Et il a eu le courage de démissionner. Ça, il faut le saluer.
- Pour le reste, tout est soumis à conjecture. On campe le débat rapidement, ma chère Maud.
- Qu'est-ce qui s'est passé, là, dans vraiment les heures qui viennent de se passer ? Bruno Retailleau a visiblement paniqué face à Wauquiez, qui ne voulait pas de participation des Républicains au gouvernement.
- Et Laurent Wauquiez a fait monter la pression depuis les fédérations départementales des Républicains, qui commençaient à exprimer leur colère.
- Donc Bruno Retailleau a fait savoir que le maintien des LR au gouvernement était soumis à certaines conditions et qu'il n'écartait pas la possibilité de s'en défaire. Ensuite, il y a eu la nomination de Bruno Le Maire, qui a heurté tout le monde, qui a étonné tout le monde. C'était une idée du président de la République. Comme quoi, là, on a la preuve que le président de la République a bien repris en main la formation du gouvernement et que Sébastien Lecornu, finalement, ne faisait qu'appliquer ce qu'Emmanuel Macron lui dictait.
- C'est peut-être pour ça, d'ailleurs, que Sébastien Lecornu a décidé de démissionner en disant « Moi, je ne fonctionne pas comme ça. Je n'ai pas les mains libres. Eh bien, je me retire ».
- Donc on est aujourd'hui confrontés à cet instant à deux grandes options. Soit le président de la République reconfit le poste de Premier ministre, la responsabilité du gouvernement, à quelqu'un de sa majorité, du socle commun au sens large. Soit il joue une astuce politique en appelant quelqu'un de l'ancien Front populaire.
- Et la rumeur court, là, depuis quelques instants, qu'il proposerait à Olivier Faure de constituer le prochain gouvernement dans l'histoire de dire « Écoutez, la gauche, vous la réclamez.
- Vous avez proposé un homme casse-tête. Vous dites que vous êtes le groupe le plus important de l'Assemblée nationale. Eh bien, chiche, je vous prends au mot.
- » Voilà. Je nomme Olivier Faure.
- Premier ministre. Et voyons ce que vous savez faire. Moi, je regarderai ça depuis Briganson ou Rambouillet. Et puis, on verra bien. Non, il restera à l'Élysée, bien sûr.
- Mais c'est l'occasion, comme on dit de façon un petit peu populaire, de passer la patate chaude à la gauche, puisqu'elle le réclame tellement. Eh bien, vous piaillez au port de Matignon.
- Je vous donne l'opportunité de faire vos preuves. On va voir ce que vous êtes capables de faire. Et puis, la troisième option, bien entendu, c'est de... Face à ce... C'est un blocage.
- Un blocage inédit, en tout cas dans la cinquième. Il y a eu des gouvernements beaucoup plus brefs dans la troisième élection.
- Dans la Quatre-République, il y a des gouvernements qui ont duré quelques heures, parce que le jeu parlementaire fait qu'on renversait immédiatement un gouvernement.
- Là, dans la Cinquième République, on n'a jamais vu une configuration aussi complexe. Et voilà. Je disais, l'autre option, c'est de retourner devant les Françaises et les Français, que le président de la République demande aux électeurs de trancher. Donc il redissout l'Assemblée nationale. Et nous repartons aux élections législatives dans quelques semaines.
- Et on verra bien si, au vu de ce qui s'est passé, les Français qui n'avaient pas pu se départager, alors que l'opération Front républicain avait modifié la donne et que, finalement, le Rassemblement national n'avait eu que 100 avec les élus des R143 députés, est-ce que là, les Français décideront, ou...
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