Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio. La France dans tous ses États. Le fait du jour.
- Alors nous sommes avec le sénateur Étienne Blanc, sénateur Les Républicains du Rhône, qui est dans ce studio. Merci, M. le sénateur, d'être là.
- Nous avons l'avocat Guylain Benassa, qui est en visio. Vous êtes en Alsace, en direct. Et nous allons essayer de comprendre, dans le gouvernement, le cornu 2.
- Nous sommes dans le calcul arithmétique. La motion de censure, les motions de censure vont être déposées. On est dans un décompte, siège par siège, parti par parti.
- On voit le camembert issu de l'élection législative de juillet 2024. On voit ce morcellement. Et on est en train de faire, fragment par fragment, le calcul de cette possibilité de motion de censure.
- Pour autant, l'enjeu reste entier. Le gouvernement, le cornu, a sauvé visiblement peut-être sa peau si la motion de censure n'est pas votée.
- Il sauve au passage la peau du président de la République. Je parle dans le mandat actuel. On voudrait décrypter avec vous ce qu'il peut en être.
- Je suis content de vous avoir, Étienne Blanc, parce qu'on a cherché hier à avoir des députés de l'Assemblée nationale, des Républicains. Voilà.
- On n'a pas pu les avoir. Je suppose qu'il y avait certainement une hésitation de leur part. Donc je suis content d'avoir un élu, un parlementaire républicain ici, dans ce studio.
- Et puis, avec Guylain Benassa, on va essayer de voir, de décrypter les dessous de cette... C'est une intrigue.
- C'est une véritable intrigue. Il s'avère qu'il y a deux partis charniers, aujourd'hui, dans ce paysage parlementaire français, qui ne sont pas les partis majoritaires.
- C'est le Parti socialiste, avec 69 sièges, qui est en train, j'allais dire, de prendre la main. Et il y a aussi le Parti républicain, avec 50 élus à l'Assemblée nationale.
- Aujourd'hui, le total des partis qui vont voter la motion de censure, qui se sont prononcés, atteint 265 sièges.
- Si 24 socialistes ou 24 républicains décident de voter la motion de censure, elles passent et le gouvernement tombe.
- Il semblerait qu'on ne se dirige pas vers cette option-là. Pourtant, vous, Étienne Blanc, est-ce que si vous étiez député, vous voteriez aujourd'hui la motion de censure ? Bien sûr, c'est un peu plus facile pour un sénateur, parce que le Sénat ne risque pas d'être dissous. Donc nous sommes beaucoup plus libres.
- C'est aussi un avantage. Mais bien sûr qu'il faut voter cette censure. Nous avons un budget qui est sous tutelle d'une pensée socialiste.
- Nous avons un budget qui ne remet pas en cause les causes de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
- C'est le social-étatisme si bien dépeint par David Lysnard qui nous a amenés dans cette situation.
- Moi, je voudrais citer un chiffre. 0,1% d'augmentation des taux d'intérêt permettent d'emprunter sur les marchés internationaux. C'est 3 milliards et demi.
- Les taux ont augmenté de 0,2. 7 milliards. C'est 4 fois l'IFI. Même 5 fois l'IFI. C'est ça, la situation.
- Eh bien hier, on a pris la décision de reporter la réforme des retraites. Ça a une incidence de 400 millions sur 2026.
- Ça sera 10 milliards ou 14 milliards, je crois, sur 2027 et 2028. Ça veut dire que nous allons droit dans le mur.
- Ça veut dire qu'en 2030, nous serons à plus de 100 milliards d'intérêts pour servir la dette française.
- C'est ça, le problème. Et hier, les Républicains n'ont pas pris la mesure de cette situation. Ils ont fait une erreur.
- Pour autant, des experts vous expliquent que s'il y avait motion de censure, dissolution et revote, la facture, au final, serait plus lourde que celle du maintien du gouvernement Lecornu.
- Eh bien moi, je n'y crois pas. Je pense que la clarification politique, elle permettra de prendre des mesures avec une majorité.
- Qu'est-ce qui justifie que les Républicains, qui tiennaient tellement à cette réforme des retraites...
- Grâce auxquelles elle a pu passer, d'ailleurs, en 2023, aujourd'hui, sont frappés d'une forme de... Certains d'entre eux, en tout cas, d'une forme de frilosité.
- Est-ce que c'est pour préserver la stabilité institutionnelle ou est-ce qu'il y aurait d'autres enjeux derrière cette frilosité ? Écoutez, moi, je ne...
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