Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h sur Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
- 3,7 millions de consommateurs, 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, rien à voir avec le succès du Beaujolais Nouveau, Périco.
- Ces chiffres, ce sont ceux du narcotrafic en France.
- Comment lutter contre un tel marché en pleine expansion, un marché qui tue ? Les bourgeois des centres-villes, comme dit Emmanuel Macron, sont-ils vraiment les principaux investisseurs de ce narcotrafic ? À qui la faute en réalité ? On en parle avec le sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier.
- Bonjour.
- Bonjour Stéphane Ravier, merci d'être sur Sud Radio dans ce studio.
- Vous vous souvenez de Samia Ghali qui avait suggéré qu'on fasse venir l'armée, qu'on fasse descendre l'armée dans la rue.
- C'est un scandale.
- Et puis finalement, l'armée n'est pas descendue.
- Par contre, le narcotrafic se porte très bien.
- On connaît les tragédies.
- La famille Kessassi a été touchée.
- Braïm en un premier temps.
- Mehdi récemment.
- Cette jeune fille de 24 ans qui a été tuée par une balle perdue en étant sur la fenêtre.
- Vous, sénateur des Bouches-du-Rhône, vous connaissez bien, je crois que le drame se passait dans la cité Saint-Yves dans le dixième.
- C'est un secteur que vous connaissez bien.
- On voit toutes les autorités de l'État jusqu'au sommet de la République dire qu'il faut se mobiliser.
- On n'en voit pas grand-chose.
- Est-ce que vous, vous considérez qu'il y a vraiment des moyens peut-être douloureux, peut-être courageux à prendre pour éradiquer le narcotrafic ? Écoutez, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
- En tout cas, tous ceux qui sont responsables de la situation se sont tous précipités autour de M.
- Kessassi et de sa mère à l'occasion de cette marche blanche.
- Pour être sur la photo.
- Ils ont, comme moi, présenté leurs condoléances.
- Mais eux auraient dû aussi présenter leurs excuses.
- Parce que de M.
- Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, qui avait recadré les magistrats marseillais, qui l'année dernière faisait savoir qu'à Marseille, on était en état de mexicanisation du stup.
- L'expression reprise par le ministre de l'Intérieur.
- L'expression reprise par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui s'était fait tacler aussi pour l'économie de l'Intérieur.
- Et M.
- Dupond-Moretti d'ajouter que les magistrats marseillais faisaient le jeu du RN.
- Et il a eu le culot de venir montrer son visage à cette marche blanche, comme Benoît Payan, le maire de Marseille, qui est évidemment un animal à sang-froid, qui ne rougit jamais d'avoir eu un discours, puis de tenir un discours radicalement différent aujourd'hui.
- Peut-être que le narcotrafic n'est qu'un ressenti ? Peut-être que c'est un ressenti, c'est un sentiment.
- Lors de la précédente mandature au Conseil municipal, lorsque j'alertais, et pas la première fois, sur la situation qui avait déjà largement dégénéré, qu'il fallait plus de policiers, qu'il fallait des moyens pour la justice, etc.
- Je me souviens du conseiller municipal Benoît Payan, qui nous faisait savoir qu'il s'agissait d'un problème social, qu'il fallait plus de présence de pouvoir public, ou d'équipement public.
- Il fallait des gymnases, il fallait des écoles.
- Voilà la réponse de Benoît Payan il y a une poignée d'années.
- Et maintenant, aujourd'hui, il fait l'éloge.
- Il est vêtu de costumes bleu marine désormais, et il a raison de le faire.
- Il vante l'action de la police.
- Il est minuit moins une, il était temps.
- On nous dit que l'assassinat, qui n'est pas une balle perdue, mais l'assassinat du jeune Kessassi pour intimider son frère.
- .
- Je parle de la jeune fille à la balle perdue de 24 ans.
- Oui, c'était Sokaina, c'était une balle perdue.
- Brahim Kessassi, lui, faisait partie du réseau, il a été assassiné.
- Tandis que le jeune frère, lui, c'est par intimidation, pour intimider son frère, qui lui est assez actif via son associatif.
- Amin Kessassi.
- C'est une mexicanisation, c'est la DZ Mafia, DZ qui veut dire Algérie.
- Je dis ça parce...
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