Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » La dermatose, c'est le mot qui inquiète les éleveurs de bovins depuis cet été.
- Près de 2000 bêtes ont été abattues depuis juin en raison de la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie qui touche exclusivement les bovins.
- Et pour lutter contre la propagation du virus, le gouvernement a décidé de suspendre temporairement les exportations d'animaux vivant à l'étranger.
- Un énième coup dur pour les éleveurs, on en parle avec nos deux invités, le porte-parole de la coordination rurale Patrick Legras et l'éleveuse du Cantal Charlotte Sala, bonjour.
- Bonjour Patrick Legras, bonjour Charlotte Sala.
- La DNC, dermatose nodulaire contagieuse, principe de précaution comme d'habitude, on n'en est pas encore à l'abattage des troupeaux comme ça s'est vu pour d'autres maladies.
- C'est terrible parce que, et ça a été des millions de volatiles, on sait que la viande est consommable.
- Principe de précaution absolue, le pouvoir politique ne veut rien entendre.
- Et là vous avez des bêtes, pour les uns en alpage puisque la maladie est partie des Alpes de la Savoie, pour les autres en estive dans le massif central, on ne peut pas rentrer les bêtes, on est déjà presque à la fin octobre, c'est le moment de la rentrée.
- Patrick Legras, vous êtes agriculteur, porte-parole de la coordination rurale, est-ce que vous sentez la détresse de vos adhérents et des éleveurs bovins français montés ? Alors tout de suite, on va changer de registre par rapport à tout ce qu'on a pu lire depuis les mois, évidemment que nos agriculteurs et les éleveurs sont catastrophés, pourquoi ? Parce qu'en fait il faut reposer le problème, pourquoi ? Parce qu'on a en face de nous des gens qui n'écoutent pas.
- Je vais vous prendre un seul exemple, lorsque la maladie est arrivée, la coordination rurale voulait qu'il y ait un test de fait avec un troupeau expérimental pour voir comment évoluaient les maladies, comment, il n'y a rien à faire.
- On a des gens en face de nous butés, qui sont sûrs de leurs décisions, qui dramatiquement ne maîtrisent pas le monde agricole ni le monde vétérinaire.
- Donc c'est ça le drame, c'est que ça fait depuis le mois de juin, on nous a dit que ça allait s'améliorer.
- Je peux même vous dire que Mme Gennevard, il y a dix jours, avant que ça revienne dans le Sud-Ouest, a dit que ça y est, la maladie était maîtrisée et qu'enfin on allait sortir du gouffre.
- Et bien c'est ça le problème, c'est qu'on a des gens qui n'écoutent pas.
- Alors qui sont-ils précisément ? Ce sont des fonctionnaires, ce sont des scientifiques, ce sont des responsables administratifs, ce sont des responsables administratifs, ce sont des responsables administratifs, ce sont des responsables administratifs, Je vais vous dire une chose très simple, et ça vous pouvez le vérifier en tant que médias.
- On a même des vétérinaires qui ont dit que le protocole n'était pas bon.
- Ils ont été, allez, on va pas dire réprimandés, c'est pire que ça.
- On leur a dit que s'ils continuaient à répondre à cette information, ils ne pourraient plus exercer leur métier.
- Donc le problème aujourd'hui, voilà, donc aujourd'hui c'est ça le drame, c'est qu'on a en face de nous des gens obtus, qui n'écoutent pas, et là évidemment que là ça devient, il y a un développement qui est logique.
- Pourquoi il est logique ? Parce qu'on sait que le vaccin est efficace qu'à 90-95%, il y a toujours des bêtes qui vont passer à travers.
- Et aujourd'hui évidemment, devant la crainte de l'Europe qui peut mettre la France sous cloche, devant plein de craintes, et bien alors là, c'est le petit soldat, donc là c'est la panique.
- Donc c'est la panique, on prend des décisions du matin pour l'après-midi.
- La ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard, elle fait ce que des autorités compétentes lui disent de faire.
- Je pense qu'elle n'est pas vétérinaire elle-même.
- Qui sont ceux qui prennent la décision ? C'est au niveau du ministère de l'Agriculture plus précisément, ou à d'autres instances ? Ou c'est vraiment le ministère de l'Agriculture...
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