Retranscription des premières minutes :
- Alors aujourd'hui, on ne dit plus Twitter, on dit X. X, évidemment, qui est aujourd'hui, il faut le dire, la plateforme la plus vue dans le monde sur les réseaux sociaux.
- Et il y a eu, comme on sait, avant la prise du pouvoir par Elon Musk qui a racheté Twitter, qu'il a rebaptisé X pour 40 milliards de dollars, il y a eu quand même une cascade de révélations et très récemment, des révélations encore plus fortes dont on a beaucoup parlé et dont vous avez parlé, Idrissa Bernal.
- Bonjour. Bonjour.
- Bonjour Idriss, toujours heureux de vous recevoir. Vous êtes essayiste, vous êtes écrivain et puis vous suivez tout à fait, de façon très très suivie et lucide, ce qui se passe notamment sur ces fameux réseaux sociaux que d'ailleurs beaucoup de gens, un peu partout et sous toutes les latitudes, aimeraient vraiment tellement réduire, tellement surveiller, tellement...
- Atrophier ou censurer, pour le moment, ce n'est pas encore acquis, heureusement, mais la bataille continue.
- Alors Idriss, racontez-nous ce qui s'est passé sur ce qu'on appelle aujourd'hui le Twitter Files, on a parlé il y a 50 ans, ça avait fait du Watergate, et puis il y a eu les Pentagon Papers, il y a les Panama Papers, tout ce que lancent, tout ce que découvrent les lanceurs d'alerte avec beaucoup de courage, avec beaucoup de risque.
- Et on parle. Alors, qu'est-ce que sont ces Twitter Files ? Et ça concerne aussi beaucoup la France et un certain pouvoir.
- Oui, alors, ça devrait être un scandale, un scandale majeur. Si ça avait été fait, par exemple, dans une démocratie scandinave, vous savez, le genre de démocratie où si vous prenez la carte du ministère pour avancer votre plein d'essence dans le Jutland au Danemark et que vous remboursez lundi, vous êtes viré.
- Oui.
- C'est ça. Les Scandinaves, ils ne rigolent pas avec ça.
- Le chocolat avec la carte de bleu du ministère, vous remboursez le lundi à la première heure, vous êtes viré, c'est terminé.
- Mais on n'aurait plus personne, on n'aurait plus personne, Idriss, ici.
- Exactement. C'est une conclusion qui est tout à fait exacte. On n'aurait plus personne si on faisait ça.
- On peut se rappeler d'Emmanuel Valls qui était parti à Berlin pour voir un match de foot avec un jet de la République en disant que c'était pour voir Angela Merkel, laquelle avait moyennement goûté à cette petite sortie et l'avait remis à sa place. Donc, les Twitter Files, c'est un scandale majeur.
- Parce que là aussi, disons les choses clairement, si les Russes avaient fait ça, on parlerait d'ingérence. Et on aurait raison.
- On aurait raison, c'est une ingérence.
- Oui, bien sûr.
- On a l'Élysée qui est venue demander un rendez-vous avec Jacques Dorset, le patron de Twitter à l'époque.
- C'était quand ? Vers quand, ça ? Donc, c'était quand Dorset était encore aux manettes.
- C'est 2017 dès que Macron est arrivé au pouvoir ou bien après ? Ou 2019 ? Le moment où il demande le rendez-vous, ça doit être en 2021. Alors, ce n'est pas compliqué. Le moment le plus grave, c'est...
- Quelques jours avant l'assassinat de Samuel Paty.
- D'accord.
- Quelques jours. Seulement quelques jours avant.
- D'accord.
- Et déjà, justement, avant cet abominable assassinat, avant ça, l'Élysée est déjà en train de dire « Hum, s'il arrive des choses, Twitter, ce sera de votre faute ».
- Avant ça, donc ça prouve bien que ce prétexte a été malheureusement instrumentalisé politiquement.
- D'ailleurs, on le sait aujourd'hui, il n'y a plus le moindre doute, avec le fonds Marianne, le scandale du fonds Marianne, qui a démontré que de l'argent a été levé au nom de Samuel Paty et n'a pas du tout...
- Oui.
- ... été utilisé pour honorer sa mémoire et pour empêcher...
- On va en parler de ce fonds Marianne, Idriss, c'est important.
- Et les fact-checkers, enfin bon.
- Mais pour revenir à ça, donc, c'est-à-dire...
- Mais on est sûr qu'Emmanuel Macron lui-même, ou enfin en tout cas son entourage, a demandé rendez-vous avec Jack Dorsey, qui était à...
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