Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face. » Bonjour, nous sommes sur Sud Radio, il est 13h03, vous êtes avec Perico Légas qui reçoit l'excellent Pascal Péry.
- Pascal Péry est un confrère journaliste spécialisé dans l'économie, on connaît sa voix, on connaît son visage.
- Il est régulièrement sur LCI, notamment chez Darius Rochemin, et puis on le retrouve également dans la France agricole, je crois.
- Et puis les échos qui sollicitent souvent votre avis.
- Donc vous êtes un expert avisé, pertinent, courageux, peut-être polémique de notre vie économique, qui aujourd'hui suscite beaucoup d'inquiétudes.
- Et vous avez écrit chez Plon, l'éditeur du Général de Gaulle, un document non seulement économique, historique, politique.
- Pour moi c'est un des plus beaux décryptages que j'ai vu de la situation économique.
- Beaucoup de choses ont été dites, on le sait.
- Mais tel que vous le présentez, Pascal Péry, à travers cette succession, cet inventaire présidentiel, c'est présidents qui nous ont fait tant de mal.
- Je précise que c'est une phrase du maréchal Pétain, je hais ces mensonges qui nous ont fait tant de mal.
- Elle n'est pas du maréchal Pétain, elle est d'Emmanuel Berle, qui était un intercaluel juif, fondateur du 1er Marianne de 1938, qui a fait les discours de Pétain quand il a cru que le pétinisme allait sauver la France, quand il s'est rendu compte que c'était pas vrai, il s'en est écarté.
- Et pourtant cette France, je hais ces mensonges qui nous ont fait tant de mal.
- On ne peut plus l'utiliser parce qu'elle a été confisquée par l'Angers, mais elle est tellement d'actualité, et c'est vrai qu'on a tellement envie d'utiliser, et au jour du plus-que-jamais, nous haïssons ces mensonges qui nous ont fait tant de mal, parce qu'il y en a beaucoup, et là vous dites que ce sont ces présidents qui nous ont fait tant de mal.
- Donc je vais vous donner la parole tout de suite, je vais vous poser une question.
- De Gaulle, Pompidou, on est sur une gestion raisonnable des finances de la République, et puis à partir de Mitterrand, et là vous ne les épargnez pas, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Emmanuel Macron, tous dans le même sac, ils ont tous fait des bêtises, ils ont tous été inconséquents.
- Comment ça se fait qu'il y ait cette constance dans la cinquième République ? Pourquoi ça commence à partir de 1981, de la gauche ? Le monde d'avant la gauche, si je puis dire, est peut-être un monde plus paisible et plus lisible.
- C'est vrai que les trente années qui suivent la guerre sont des années de croissance très fortes.
- On oublie souvent de dire qu'on l'a payée au prix du sang.
- C'est-à-dire que les trente glorieuses ne sont pas tombées du ciel.
- Elles vont de quoi quand ? Elles vont, grosso modo...
- De la libération jusqu'aux années 70, au milieu de la décennie 70.
- Oui, parce qu'il y a des gens qui disent que c'est 45-75, on va dire.
- Voilà, jusqu'au premier choc pétrolier qu'affronte le président de la République qui s'appelle Valéry Giscard d'Estaing à l'époque.
- Il y a un deuxième choc pétrolier en 78 et la France est plutôt bien gérée.
- Elle a une trajectoire, les Français ont de l'espoir.
- L'espoir que leur situation s'améliore, que la situation de leurs enfants soit meilleure que la leur.
- Et puis il y a le tournant des années 80, qui commence selon moi d'ailleurs en 1978.
- Et je vous donne juste un petit mot d'explication autour de ça.
- En fait, Mitterrand pensait gagner, les socialistes pensaient gagner les législatives de 78 et ils les perdent.
- Et à l'intérieur du parti socialiste, on fait le procès à François Mitterrand de n'avoir pas été assez à gauche.
- Et donc de 78 à 81, François Mitterrand va passer des alliances à l'intérieur du parti avec le courant le plus à gauche.
- Et arriver en 1981 comme président de la République avec un programme qui est un programme étatiste.
- Qui est un programme quasi communiste. Nationalisation à 100%.
- La cinquième semaine de congés payés, les 39 heures payées 40, les lois aux roues.
- Et la France commence à s'endetter.
- Alors avant l'endettement,...
Transcription générée par IA