Retranscription des premières minutes :
- Vous êtes sur Sud Radio, il est 13h32.
- Avec Perico Legas et nous recevons Charlotte Dornelas, avec laquelle nous réfléchissons sur le point de savoir si un chrétien doit ouvrir sa porte de sa maison en permanence ou si à un moment donné, l'accueil des migrants peut créer une souffrance ou un déséquilibre contraire au bien commun.
- Nous sommes en ligne avec Patrick qui nous appelle de Paris.
- Bonjour Patrick.
- Bonjour.
- C'est un thème qui vous interpelle ? Oui tout à fait parce que, bon je dirais presque en illustration de la fameuse parole de Chesterton qui disait que le monde contemporain, enfin moderne, était plein de vertus chrétiennes devenues folles.
- On peut se demander à quel moment, notamment en France, on a considéré qu'on pouvait accueillir des gens de toute civilisation, de toute religion au point qu'à un moment donné, on peut se poser la question si la France serait encore la France, si on était à moitié avec une population à moitié ou aux trois quarts musulmanes par exemple, ce qui risque de nous arriver dans 20 ou 30 ans.
- Et donc à partir de quel moment on ne mélange pas les cartes et les concepts en mélangeant l'humanisme et le racisme, l'identité et l'exclusion de l'autre.
- Enfin bon, à un moment donné, on perd un peu la tête je crois.
- Charlotte Dornelas, qu'est-ce qu'il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu et que rendra César de ce qui lui appartient ? C'est intéressant, bonjour monsieur, c'est intéressant parce qu'en effet il y a la question au nom de quoi accueillons-nous et qu'est-ce qu'on donne aux personnes que l'on accueille ? Si on prend le mot accueil au sérieux, ça nécessite une implication d'accueillir.
- Et on voit en effet dans le discours que nous ne préservons pas les raisons pour lesquelles nous voulons accueillir, on dit mais ce sont nos valeurs par exemple.
- On dit en permanence ce sont nos valeurs, l'accueil ce sont nos valeurs.
- Et donc on va sur ce terrain-là et on dit aux personnes qui arrivent, vous pouvez rester tel que vous êtes puisque votre différence, notamment sur le terrain culturel, est une richesse pour nous.
- Mais donc quand vous accueillez beaucoup de gens, cette richesse devient une vraie donnée dans votre vie sociale et on le voit quand on parle de séparatisme, quand on parle de gens qui vivent différemment, c'est exactement ce que l'on dit.
- Il y a des sociétés de civilisations étrangères qui se reconstituent ici.
- Il n'y a pas de jugement moral ni de jugement de valeur.
- Charlotte Dornelas, c'est au nom des valeurs universelles de la République, les déclarations des droits de l'homme qui sont d'obédience chrétienne.
- On ne peut pas dire.
- .
- Oui, sans Dieu, donc moi ça me pose toujours un problème.
- Oui, mais enfin ces valeurs-là.
- .
- Oui, mais justement je reprends.
- Les mots de la déclaration des droits de l'homme, ils sont en partie dans l'Évangile.
- On n'a pas entendu les droits de l'homme pour les.
- .
- Oui, oui, mais ça fait une petite différence de dire que vous exercez la charité en votre nom propre ou au nom de votre humanisme ou au nom de la vraie source de l'amour qui est Dieu.
- Ça fait une différence, on va dire, dans l'organisation et surtout dans la limite.
- Quand je dis les droits de l'homme sont une version en effet du christianisme sans Dieu, mais c'est ce que citait monsieur avec Chesterton, c'est les vertus chrétiennes devenues folles, à force d'être déliées.
- Et c'est important dans cette phrase, à force d'être déliées.
- Mais elles ne sont plus déliées parce qu'elles n'ont plus de principe ordonnateur ces vertus.
- Si je suis le maître de la définition que je donne à l'humanisme, aux vertus, et si je suis le principe de la charité que j'exerce ou de la solidarité pour prendre un mot plus moderne, si je suis moi-même le vecteur et le principe de cette charité, alors il n'y a plus de...
Transcription générée par IA