Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face. » « Il est 13h04, vous êtes sur Sud Radio avec Perico Légas, qui reçoit la sénatrice du Béarn et du Pays Basque, ça s'appelle aussi les Pyrénées-Atlantiques, je crois.
- Frédéric Espagnac, qui connaît bien les dossiers de l'agriculture, de la territorialité, la cause paysanne, voilà.
- « J'ai invité Frédéric Espagnac parce que l'agriculture française a peur, aujourd'hui. On sait qu'elle est malade, on sait qu'elle est souffrante.
- Nous avons vu l'autre jour, nous avions Stéphane Le Foll en ligne, ancien ministre de l'agriculture du quinquennat de François Hollande, parce que Mme Gennevard a organisé à Rungis l'éveil alimentaire avec les conférences pour savoir comment sauver l'agriculture française.
- Tout ça après l'excellente loi d'agroécologie, la loi d'avenir de 2014, votée par le Parlement.
- Le français qui a été évacué par les états généraux de l'alimentation en 2017, qui avait engendré la loi EGalim 1, la loi EGalim 2, la loi EGalim 3, on va faire la loi EGalim 4.
- Donc je voudrais faire un point précis. Merci Frédéric Espagnac d'avoir accepté cette invitation.
- Je vous rappelle que le thème de notre station de radio, Sud Radio, c'est « Parlons vrai ». Je ne doute pas qu'avec vous, on va parler vrai.
- Bon, là, récemment, on vient d'apprendre...
- On vient d'apprendre ce matin, épidémie de grippe aviaire en Dordogne, dans le Périgord, la production de foie gras encore menacée.
- Nous avions, vous et moi, on s'était impliqués, à l'époque, c'était les éleveurs de foie gras, de canards, criachélas, producteurs de foie gras au Pays Basque.
- Voilà, il y avait eu Stéphane Folle qui était au ministère de l'Agriculture, et vous aviez obtenu que le principe de l'abattage systématique ne soit reporté ou décalé.
- Vous aviez sauvé, c'était 2015-2016, à l'époque, les éleveurs, les éleveurs de barques...
- Il faut rendre hommage aux éleveurs et à toute une population, évidemment, agricole, de paysans qui s'étaient mobilisés, parlementaires.
- Nous les avions accompagnés, certes, c'était à l'époque de Stéphane Folle, et ils avaient eu raison, puisque la question, c'était évidemment la fin de l'abattage total qui aurait généré l'extinction d'une race locale.
- Mais au-delà de ça, ils ont été déprimés.
- C'est un curseur, puisqu'on le voit bien aujourd'hui, qu'au-delà, potentiellement, des élevages de canards, c'est sur toutes les races potentielles, ovins, bovins, que ces épidémies arrivent.
- Alors, il faut évidemment, et je m'en excuse, Péricaud, parler vrai, c'est veiller à la sécurité de nos concitoyens, c'est l'essentiel.
- Mais il faut évidemment aussi permettre à ces paysans de continuer à élever aussi le bétail, les animaux, dans des conditions à l'air libre, dans des conditions, justement, qui sont au final les moins dangereuses.
- Les consommateurs, contrairement à ce qui est dit, parce que quand aujourd'hui, on dit qu'il faut enfermer les animaux, il faut potentiellement faire des investissements, oui, majeurs, mais on se rend compte, et on le voit avec l'exemple que vous venez de citer, que malgré les investissements qui sont faits potentiellement, et que les plus gros continuent encore à massifier ce genre de production, que les épidémies repartent chaque année.
- Alors, Frédéric Espagnac, vous êtes une élue de terrain, les Pays d'Atlantique, donc le Béarn et le Pays Basque, qui sont deux territoires à riche tradition, et ancienne tradition agricole.
- Vous avez été proche du président de la République, François Hollande.
- Vous connaissez, j'allais dire, les enjeux de l'État et de la République.
- Combien de temps la France va-t-elle devoir vivre encore avec cette épée de Damoclès permanente tous les ans ? Les épidémies, alors là, en plus, il y a la dermatose sur le cheptel bovin.
- Oui, je confirme.
- La grippe aviaire, 1, 2, 3, 5 ou 6 millions de canards qui ont été abattus.
- Est-ce que le principe de précaution, aujourd'hui, est-ce qu'on peut dire les choses clairement ? Je sais qu'on a peur, et que ce sont souvent des normes européennes.
- Est-ce qu'on peut, à un moment donné, repenser ce principe de précaution et de ne pas abattre la totalité d'élevage quand on sait que la maladie n'est pas contagieuse à l'homme et que l'élevage en totalité n'est pas forcément contaminé non plus ? Il...
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