Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face. » Et pendant ce temps, et pendant qu'on discute de savoir si Bayrou va se succéder à Bayrou, ou Bayrou va partir en laissant une adresse quand même, il se passe des choses beaucoup plus graves, beaucoup plus importantes, beaucoup plus lancinantes et qui nous concernent complètement.
- Au Moyen-Orient, au Proche-Orient, on parle de Gaza, d'Israël, Palestine.
- On parle beaucoup moins de Syrie, on parle beaucoup moins d'Irak, on parle beaucoup moins du Soudan.
- Voilà, il y a, je ne dirais pas des deux poids, deux mesures, mais il y a un certain nombre de faits à géométrie variable.
- Et c'est pour ça que nous avons invité deux personnes qui habitent là-bas, en tout cas qui passent du temps là-bas, qui connaissent la région, qui sont de la région.
- Adnan Azam, bonjour.
- Bonjour.
- Adnan Azam, vous êtes écrivain syrien, vous êtes auteur de plusieurs livres, dont « À cheval entre Orient et Occident », aux éditions du Rocher.
- Et François-Xavier Gickel, bonjour.
- Bonjour André Barcoff.
- Vous êtes directeur des opérations de SOS Chrétien d'Orient et vous habitez en partie en Irak.
- Et puis vous êtes, effectivement, vous passez le plus clair de votre temps au Proche-Orient, au Moyen-Orient.
- Et donc c'est intéressant d'avoir, justement, des points de vue sur ce qui se passe.
- Et je dirais que le jour où Adnan Azam m'a appelé en me disant qu'il se passe des choses à Swahida et très peu de gens en parlent.
- Et effectivement.
- Il y a eu des choses, il y a eu des choses, mais très peu.
- Alors Adnan Azam, dites-nous ce qui s'est passé.
- Bon, c'est ce qui s'est passé en Syrie avec la chute de Bachar el-Assad, le remplacement par El-Joulani.
- Et en fait, il y a eu ensuite, avec les Druzes notamment et autres, et autres halawites, il y a eu des, allez, on peut dire des massacres et des voies de fait.
- Dites-nous, Adnan Azam, qu'est-ce qui s'est passé ? Juste une petite rappel pour l'histoire, pour les gens qui ne suivent pas.
- Ils ne suivent pas comme nous tous les jours l'actualité.
- Le 8 décembre 2024, l'état profond dans le monde a enlevé Bachar, l'a envoyé à Moscou.
- Ils l'ont remplacé par un monsieur qui s'appelle El-Joulani, qui était à la tête de le front Al-Nusra, qui est une...
- Dont Fabius disait qu'il faisait du bon travail.
- Absolument.
- Pas à se rappeler, oui.
- Et qui donc, c'était une organisation terroriste.
- Qui vient d'Al-Qaïda, de l'État islamique.
- Donc c'est la même famille, la même famille, absolument.
- Et curieusement, ce type, sa tête était mise à 10 millions de dollars.
- A pris à 10 millions de dollars, oui.
- Absolument, par les Américains.
- Comme terroriste, vous voulez dire.
- Complètement, absolument.
- Mais les Américains, enfin l'état profond, on n'a pas à dire les Américains, parce que ce n'est pas tous les Américains.
- Il y a quelques hommes sur Terre qui décident.
- Et de notre sort, ils ont dit que pour détruire la Syrie, il ne faut pas ramener les Syriens qui sont en Europe, aux Etats-Unis, les gens comme nous, les laïcs ou les gens normaux, les gens civils, les politiques classiques.
- On va amener quelqu'un qui est capable de tuer sans merci.
- Qui est capable d'exploser des bombes, même à Paris, parce qu'il l'a fait, ou en Irak, ou partout dans le monde.
- Donc ils ont fait venir...
- Joulani.
- Et ils ont chargé la Turquie pour cette opération.
- C'est Erdogan.
- C'est Erdogan qui a organisé...
- Qui a organisé ça.
- Mais alors qu'est-ce qui est...
- Je voudrais que vous nous disiez, et vous avez bien fait de rappeler le cadre, mais qu'est-ce qui s'est passé alors, effectivement ? Dès que le monsieur est rentré en Syrie, il a commencé à brûler les lieux de culte pour la communauté halawite, pour le Druze.
- Tout de suite ? Tout de suite.
- 24 heures après.
- Parce qu'il est venu pour ça.
- Et puis, il a foncé sur la côte méditerranéenne syrienne, habitée par la communauté halawite.
- Et là, il a fait un massacre horrible.
- Dans l'espace de quelques jours, 24 000 halawites entretués, massacrés, même avec des coteaux sur...
Transcription générée par IA