Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face.
- Nous recevons Philippe Royer dans la France dans tous ses états. Philippe Royer, qui est l'auteur de « Fils de paysan », notre bon sens comme un bonjour, Philippe Royer. Bonjour, Périco.
- Votre livre est un bonheur. Il devrait être remboursé par la Sécurité sociale, parce que dans le climat...
- C'est une excellente idée. Une excellente idée. Dans le climat ambiant, qui est plutôt crispé et tendu, avec son accord de mauvaises nouvelles, j'allais dire que c'est litanie de désespoir. C'est foutu. On est dans la mouise.
- On va pas s'en sortir. Et tout le monde se renchérit pour savoir quelle est la situation la plus catastrophique qui va arriver.
- Je pense toujours à cette phrase de Schopenhauer. « Aujourd'hui est mauvais. Demain sera encore plus mauvais, jusqu'à ce que le pire arrive. » Et on lit « Fils de paysan » de Philippe Royer. Votre ouvrage, je veux dire, c'est un cri de bonheur. Ça n'élute pas les problèmes.
- Ça ne met pas le couvert sur ce qui nous fait mal. Mais il y a plus qu'une lueur, une lucarne d'espoir, en ce sens que vous expliquez ce qu'est le bon sens.
- Effectivement, c'est peut-être aujourd'hui la valeur qui nous manque le plus. Le bon sens, c'est quoi ? Si je me permets, c'est d'abord l'aptitude à comprendre le réel, puis à l'admettre. Est-ce qu'on est d'accord là-dessus ? On est complètement d'accord sur ça. Et l'objet de ce livre... J'avais écrit un premier livre qui était « S'engager pour le bien commun » il y a trois ans.
- Bien sûr.
- Et ce premier livre disait en quoi la somme des individualistes ne ferait pas le bien commun. Et là, Fayard est venu me demander d'écrire en quoi le bon sens pouvait redonner un élan aux vies et une chance pour le pays.
- Et effectivement, il n'y a pas de chance en tant qu'on ne revient pas au réel. Parce que dès qu'on revient dans le réel, ce qu'est le sens de l'agriculture... En agriculture, on ne peut pas tricher dans le monde.
- On ne peut pas tricher avec une plante. Si on veut qu'elle pousse plus vite, on la déracine. Et donc, il faut revenir dans ce réel pour mieux se projeter.
- Descartes disait, il parlait des Français, que le bon sens était encore la valeur la plus partagée. Bon, à l'époque, il parlait des sujets du roi de France. Est-ce que c'est toujours aussi vrai ? Est-ce qu'il y a plus de gens qui détiennent du bon sens qu'on ne le pense ? Ou quand même, est-ce qu'on en a moins qu'on en a eu du bon sens ? Alors moi, je pense qu'on a vraiment perdu la notion du bon sens.
- Notamment au niveau des élites. Je pense qu'il y a des élites qui ont gardé le sens des choses, mais qu'il y a une part des élites qui a perdu vraiment le bon sens.
- Et donc, il faut retrouver ce bon sens et cette simplicité. Je dis souvent qu'il y était un temps, jadis, où la simplicité était source de richesse.
- Et aujourd'hui, cette simplicité est devenue source de pauvreté. On dit des gens simples qui sont pauvres, alors que la simplicité doit vraiment venir...
- Parce que la simplicité, c'est quoi ? C'est le lien...
- C'est l'ancrage dans le réel. C'est la capacité à redésirer ce qu'on a déjà. Et c'est de revenir au fait que, dans la vie, il faut une partie de dons et qu'on ne va pas tout résoudre avec des impôts.
- Et donc, il va falloir faire un pas de côté au niveau de chaque Français.
- Votre livre, je dis, c'est un guide de l'hygiène de l'existence. C'est un mode de vie. C'est un mode d'emploi de la vie aujourd'hui en France.
- Alors, les premières pages relèvent presque l'image d'Épinal. Je dis ça avec émoi et gentillesse.
- Bien sûr.
- Alors, pas une image d'Épinal.
- L'épinal d'un folklore désuet, celle d'un quotidien simple dont on a le droit et l'envie d'assurer une continuité.
- Moi, quand je vous lis, je me dis......
Transcription générée par IA