Retranscription des premières minutes :
- C'est le son d'une France qui souffrait, qui trimait, qui se battait, mais on n'était peut-être pas descendu aussi bas.
- La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu a été acceptée ce matin par le Président de la République Emmanuel Macron, remettant à demain, après-demain, on ne sait quand, le vote du budget.
- Et c'est la question que vous souhaitez aborder, entre autres, avec votre invité Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés.
- Bonjour Charles Gave.
- Bonjour.
- Bonjour. Charles Gave, merci d'être aujourd'hui sur Sud Radio.
- Merci de m'avoir invité.
- Mais oui, mais il n'était pas prévu que le Premier ministre démissionne d'une façon aussi précipitée.
- Pour autant, vous-même, vous êtes très dubitatif sur la façon dont ce pays est gouverné, et notamment géré.
- Un budget est en attente, et on sait que c'est l'essentiel, c'était le budget.
- Alors là, non seulement on n'a pas le budget, mais on n'a même plus l'équipe qui est censée pouvoir le prévoir.
- Est-ce que, un, à votre avis, c'était inéluctable ? Vous pensez qu'à un moment donné, la fissure allait devenir béante ? Et est-ce que ce n'est pas l'occasion ? Peut-être.
- On verra bien ce que le président de la République décidera pour redistribuer les cartes sur table.
- Écoutez, c'est une question importante, mais je voudrais replacer ça un petit peu dans un cadre européen, parce que ça ne va pas mieux en Allemagne, ça ne va pas mieux en Angleterre, et partout, on a dans le fond, cette classe qui voulait...
- qui voulait organiser une Europe et un gouvernement mondial qui devient illégitime partout, et qui se débat, mais il est très difficile de gouverner contre un peuple.
- C'est ce que découvre M. Starmer en Angleterre, c'est ce que découvre l'Allemand aussi, donc pour moi, c'est simplement un signe de plus de cet échec extraordinaire de ce qu'on peut rappeler les mondialistes.
- Ils ont essayé d'organiser des systèmes où on faisait monter des problèmes mondiaux, comme par exemple le réchauffement atmosphérique, et on empêchait les gouvernements de gouverner avec des tribunaux qui étaient à l'extérieur, en Europe.
- Et bien, tout ce merveilleux système qui permettait de ne plus parler au peuple, de ne plus s'en occuper, est en train de sauter partout.
- Donc pour vous, le malaise est plus global que typiquement français ? Le malaise, c'est celui que j'avais essayé de diagnostiquer il y a un an dans un livre qui s'appelait La vérité vous rendra libre, c'est-à-dire que...
- Il y avait une tentative d'enlever les souverainetés au peuple pour la redistribuer à des tribunaux internationaux et à des globalistes, si vous voulez.
- En fait, c'est ce que réclamait Attali depuis je ne sais pas combien de temps.
- Ce que Philippe Séguin avait formidablement prescrit dans son discours mémorable en 1990.
- Il a annoncé la totalité du protocole.
- Il a annoncé la totalité, parce qu'il comprenait, il n'avait pas peur du peuple.
- Donc on peut s'amuser à faire toutes les rafistollements des gens aujourd'hui, dans les différents parlements, qu'il s'agisse du parlement anglais, allemand ou français, c'est pareil.
- Mais il n'en reste pas moins qu'un jour ou l'autre, il va falloir retourner devant le souverain.
- Et le souverain, c'est le peuple.
- Oui, si tant est qu'il soit encore souverain, puisque...
- On lui en a enlevé toute une série de choses, mais en tout cas, il vote encore.
- Et donc, ce qui va se passer, c'est qu'on peut faire appel aux souverains, soit en faisant des nouvelles élections, soit si le président de la République...
- Démissionne.
- Soit enfin, si on fait ce qu'il faudrait faire un petit peu dans tous les pays européens, on arrive à la conclusion que la démocratie représentative ne fonctionne plus, et qu'il faut aller à la démocratie directe et donner la parole au souverain directement, en lui donnant le droit d'initiative des référendums.
- Mais ça arrivera...
- Ça ne peut pas ne pas arriver, mais ils attendront le plus longtemps possible pour accepter ça, parce que ça veut dire qu'ils perdent tout pouvoir.
- Vous connaissez le nom d'un politicien suisse ? Oui, actuel, j'ai connu Jean Ziegler, qui était...
- Oui, Jean Ziegler, bien sûr, tout le monde connaissait Ziegler, parce qu'il avait un...
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