Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face. » « Vive Henri IV, vive ce roi vaillant, vive Henri IV, vive ce roi vaillant, ce diable à quatre, a le fric, le talent, boire et se battre, et l'être vert calmant. » « Paul Melun, Philippe Viguier des Places, La République et la Monarchie, vous êtes deux bons républicains, avec des opinions politiques qui sont les vôtres, mais vous avez posé les termes d'un débat qui malgré tout passionne les Français, qui est un débat très ancien, on s'est toujours posé la question, j'allais dire depuis 1793, depuis 1848, depuis 1875, le nombre de fois où on s'est demandé est-ce qu'on rétablit ou on ne rétablit pas, 1940, le pétinisme, est-ce que ce n'est pas un rétablissement un petit peu d'un début de monarchie, et puis on va y revenir dans le détail, est-ce que le général de Gaulle aurait promis ou pas au comte de Paris d'établir la monarchie, est-ce que lui-même en 58, dans cette constitution de la Vème République, il n'introduit pas quelques notions, j'allais dire, monarchisantes, peut-être ensuite détournées de leur mission par certains présidents de la République, puisqu'on a aujourd'hui une situation où on se dit mais on est en République ou on est en monarchie, donc vous posez ! » « Vous posez le décor en des termes très précis, dans un duel convivial et cordial, je ne sais pas si vous étiez amis, Eauvin, ou si vous vous connaissiez ? » « Oui, on était amis, mais en désaccord sur beaucoup de sujets. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est amis. » « C'est en quoi vous êtes profondément républicain ? C'est un débat. Oui, mais ça ne veut pas dire que sous la monarchie, on ne peut pas non plus débattre des institutions du pays.
- Alors, question bateau, quel mot je vous applique à l'un et à l'autre ? Ou de vous mettre d'accord à ce moment-là de l'histoire pour faire ce document ? Parce que c'est un document que vous avez fait. » « Oui, oui, oui. En fait, si vous voulez, l'idée de ce livre... » « Philippe Melun. » « L'idée de ce livre, Paul Melun. » « Pardon, Paul Melun, excusez-moi. » « Vous commencez déjà dans l'hybridation des patronymes. » « Je suis pour la synthèse. » « Vous êtes un homme de la synthèse, comme François Hollande. » « Non, alors, on a vraiment... Bon, avec Philippe, vous savez, le point de départ de ce livre, c'est qu'on dialogue.
- Et ça, c'est un art, d'abord, qui est très français.
- Quelles que soient vos opinions politiques, vous soyez de droite, de gauche, du centre, d'extrême-droite, d'extrême-gauche, républicain, monarchiste, on aime débattre en France, y compris quand on n'est pas d'accord.
- Et parfois même, on aime s'engueuler.
- C'est, vous savez, l'image d'Epinal, d'Astérix et Obélix, du village gaulois, où tout le monde se met sur la figure et finit autour d'un grand banquet en mangeant du sanglier.
- « Voilà, le banquet républicain. » « Le banquet républicain, ça, c'est mon goût à moi. » Donc c'est très français, et avec Philippe, on avait cette habitude, tout en n'étant pas toujours d'accord, de dialoguer, de discuter.
- Et souvent, on n'est pas aussi de la même génération, avant d'écrire ce livre, je lui disais, « Mais Philippe, comment tu peux encore être monarchiste, demander le retour du roi en 2025 ? » Je ne le disais pas comme un truc rhétorique pour être méchant avec Philippe, je le disais parce que je me posais sincèrement la question, moi qui ai baigné dans une enfance plutôt de gauche, républicaine, sociale, laïque, universaliste, etc.
- Je me disais, c'est quand même fou.
- Et en même temps, j'avais une sorte de fascination pour l'Ancien Régime, pour l'Empire, le Premier Empire et le Second Empire.
- On voit là, il y a eu le vol au Louvre des bijoux et de la couronne de l'impératrice Eugénie, qui par chance a été retrouvée.
- C'est une histoire qui nous berce tous.
- Et la reine Marie-Amélie.
- Oui, bien sûr, mais ce sont des histoires, des imaginaires qui nous bercent tous, qu'on soit républicain...
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