Retranscription des premières minutes :
- Bonjour Alexia Germont. Bonjour Maxime. Bonjour à tous.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes la présidente et la fondatrice du think-tank France Audacieuse.
- Et bonjour Lucas Planavergne. Bonjour Maxime.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes journaliste au JDD.
- Et c'est vrai qu'il fallait se poser cette question, notamment parce qu'on l'a évoqué dans la revue de presse.
- Je le griffais avec mon édito ce matin. C'est un article du Figaro qui nous explique que malgré les promesses de suppression de fonctionnaires de la part de l'État, pour donner en quelque sorte l'exemple en disant « Bien sûr, nous aussi, on se serre la ceinture, on supprime les 3 000 postes de fonctionnaires, on pourrait s'arrêter là. » Sauf que quand on se plonge, on va dire, dans les tableaux Excel dont l'État français a le secret, on s'aperçoit que derrière, c'est plus de 6 000, enfin plus de 8 000 embauches.
- Résultat, on a plus de 6 000 embauches à la fin de fonctionnaires, si on prend les chiffres exacts.
- Est-ce que ça vous interpelle ? Est-ce que ça vous choque ? Vous trouvez ça normal ? Ou quand même, dans cette période, disons-le facilement, de déséquilibre, des aides budgétaires, où la France traverse une certaine crise, bien sûr qu'il va falloir s'attaquer à ce problème, je le mets entre guillemets, à ce sujet en tout cas des fonctionnaires. Alexia Germont.
- Oui, puis c'est un sujet qu'on connaît depuis longtemps.
- Ça fait quelque temps.
- Voilà, ça fait quelque temps. Donc un mot quand même sur la forme.
- C'est vrai qu'un peu ce tour de passe-passe, qui vient d'ailleurs du précédent budget déposé sous le gouvernement Bérou, on voit bien quand même que c'est une façon de présenter les choses qui, si on s'arrêtait là, et s'il n'y avait pas des journalistes qui étaient là pour reprendre, pour augmenter l'information, on n'aurait pas cette lecture fine des tableaux Excel, comme vous dites, qui permettent de voir qu'en réalité, vous n'êtes pas que sur le projet de loi de finances, mais vous êtes aussi sur l'addendum, on va dire, sécurité sociale.
- Et donc en réalité, ce n'est pas moins 3 000, mais c'est plus 6 000.
- Donc là déjà, sur la méthode, il y a un sujet de transparence par rapport à ce qui est expliqué aux Français.
- Et puis sur le fond, évidemment, on peut se poser plein de questions.
- En prenant notamment un exemple, éducation nationale, on voit qu'il y a une augmentation qui est prévue des fonctionnaires pour l'éducation nationale.
- À un moment, c'est ce qui est souligné par Philippe Juvin, le rapporteur général de la Commission des finances, à un moment où vous avez une baisse, évidemment, de la natalité, de la démographie, donc pas de capacité de se projeter dans les années qui viennent.
- Et puis, à un moment aussi, où tout simplement, on ferme des écoles.
- Je veux dire, partout, on sait qu'on ferme des écoles.
- Et où il y a énormément de classes dans lesquelles il manque de professeurs.
- Et à chaque fois, on essaye d'aller à la pêche.
- Et c'est compliqué.
- Lucas Planaverne, sur cette question des fonctionnaires, c'est choquant.
- Ça vous interpelle ? Ou bien sûr qu'il va falloir mettre les mains dans le cambouis à un moment et peut-être aller jusqu'à supprimer des postes de fonctionnaires ? Sur la forme, je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
- C'est-à-dire qu'on fait des promesses le lundi qui sont contredites dès le mardi.
- Donc c'est toujours la même chose pour cette case politique.
- C'est-à-dire que personne ne comprend plus rien.
- Enfin, sur le fond, je pense que c'est aussi ce qui montre un petit peu la limite de la course à l'échalote de la suppression des fonctionnaires.
- C'est-à-dire que pour moi, la question fondamentale, c'est de quels fonctionnaires parle-t-on ? Là, si on se plonge dans le détail, vous l'avez évoqué, c'est qu'on voit bien que ceux où il y a de nouveaux postes qui sont créés, c'est dans les armées, à l'éducation nationale, à l'intérieur, à la justice.
- Et donc, à mon avis, les fonctionnaires qu'il convient de supprimer, c'est les doublons que l'on...
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