Retranscription des premières minutes :
- Générique Et ce premier débat en studio c'est le thème évidemment, le policier passé à tabac du côté de Tourcoing, les réactions politiques ont été nombreuses et malgré le fait que ce ne soit pas la première, et hélas ça risque de ne pas être la dernière évidemment, les réactions ont été nombreuses parce qu'à nouveau la violence ressurgit, à nouveau on s'étonne de la désinhibition avec laquelle cette violence est distribuée, avec laquelle on joue, puisque la vidéo est en réalité, c'est de cette façon que c'est pour ça qu'on peut vous en parler en détail, a été publiée sur les réseaux sociaux, alimentée évidemment d'une petite musique, de smileys, et ils sont évidemment à plusieurs sur le flic, à noter quand même qu'on a essayé d'enlever son arme de service et qu'heureusement ils n'ont pas réussi à le faire, et pour en parler en studio j'accueille Johan Gillet, bonjour.
- Oui bonjour, bonjour aux éditeurs, aux éditeurs.
- Journaliste et réalisateur de documentaires politiques, et Lucas Planavergne, journaliste politique.
- Lucas Planavergne, bonjour, on vous a beaucoup entendu cet été notamment sur cette antenne, si j'avais envie de vous entendre tous les deux, Johan et Lucas, c'est parce qu'on voit bien à quel point si vous voulez aujourd'hui, quasiment chaque semaine si on cherche bien, on se retrouve face à des vidéos d'attaques, d'insultes, d'une violence absolument inouïe contre les forces de l'ordre, est-ce que Lucas Planavergne, on s'est aujourd'hui habitué à cette haine anti-flic ? Alors malheureusement je pense qu'on l'a subi, à titre personnel je ne m'y habitue pas, parce que beaucoup de Français ne s'y habituent pas, j'ai encore vu passer ce matin un sondage CSA pour le JDD, CNews européen, qui montrait qu'une très large majorité des Français sont pour des peines de prison automatiques pour les agresseurs de policiers, donc je pense qu'on ne s'y habitue pas.
- C'est aussi la petite musique, on en parlera en avançant dans le débat si vous voulez, de certains politiques comme Gérald Darmanin qui demandent une peine minimum.
- Bien sûr, là c'est vraiment la partie émergée de l'iceberg de ces violences contre les policiers, parce qu'il y a une vidéo qui est devenue virale, donc ça nous choque davantage, mais en réalité, bien dit, chaque jour, c'est plus de 15 000 policiers blessés par an, c'est des dizaines de policiers agressés chaque jour en France, ce sont des agressions, l'explosion des refus d'obtempérer, des guet-apens, et surtout, je pense que c'est plus large que cela, c'est-à-dire que Bruno Retailleau parle de haine anti-flic, il a raison de parler de haine anti-flic, mais je pense que c'est plus large que ça, c'est une haine anti-France, parce qu'on voit bien que les policiers sont agressés.
- Une haine anti-France ? Je pense qu'on peut parler de haine anti-France, on voit bien que les policiers sont agressés, les pompiers également, les agents administratifs, les élus, les professeurs, en réalité, tous ceux qui incarnent la République, tous ceux qui incarnent la France, on a même vu dans les manifestations, dans un autre registre, il y a quelques jours, les drapeaux français arrachés de la main de manifestants, je pense que tout ça s'inscrit dans un même grand phénomène dans lequel les agressions envers les policiers ne sont qu'une partie.
- 0826 300 300, vous êtes en train d'écouter le débat, vous voulez participer, appelez-nous bien sûr sur cette question, sommes-nous habitués ? On est désormais à la haine contre les forces de l'ordre, quand on voit à quel point elles sont malheureusement récurrentes et totalement désinhibées, c'est ce qui choque dans cette vidéo notamment, Johan Gillet, vous qui êtes journaliste et réalisateur notamment de documentaires politiques, est-ce que vous reprendriez les mots de Lucas Planavergne à l'instant, qui dit qu'à travers le policier, c'est aussi un peu la France qu'on essaye de frapper, de taper, et qu'en plus de la haine anti-flic, il y a certainement une haine anti-France ? Alors, plusieurs choses, d'abord, je fais toujours attention, parce que je regarde les réactions de vos auditeurs et de vos auditrices, qui souvent voudraient que les journalistes que nous sommes disent ce qu'ils veulent entendre.
- Notre rôle n'est pas de dire ce que les...
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