Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Gleize. Bientôt 6h40. Sud Radio, la vie en vrai. Il refuse d'être réveillé par le bruit des avions dériverains.
- Et 7 communes franciliennes ont décidé d'attaquer l'État. Ils dénoncent l'assouplissement du couvre-feu imposé à l'aéroport de Paris-Orly.
- Bonjour, Didier Gonzalez. Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le maire de Villeneuve-le-Roi.
- C'est dans le Val-de-Marne. Vous avez décidé d'attaquer un arrêté du ministère des Transports devant le Conseil d'État.
- Pourquoi il vous met en colère cet arrêté du ministère ? Qu'est-ce qui pose problème avec cet arrêté ? Ce qui pose problème avec cet arrêté, c'est que l'État a pris un engagement compte tenu du fait que l'aéroport d'Orly est le plus enclavé dans le tissu urbain en Europe. Bon, c'est ça, le problème.
- Pour Orly, où il faut être particulièrement précautionneux pour les riverains qui sont tout autour, puisque le degré d'enclavement est le plus fort en Europe, eh bien l'État, comme mesure, après avoir pris l'engagement de réduire de 6 décibels le bruit la nuit, donc on était plutôt satisfaits, eh bien au bout du compte, accouche d'un arrêté qui, non seulement ne prend aucune mesure pour réduire le bruit, mais de surcroît, puis le couvre-feu d'Orly. C'est-à-dire que jusqu'à présent, on était à l'abri du bruit à partir de 23h30.
- Et c'est pas du luxe, parce que 23h30, c'est pas l'heure d'endormissement des enfants. Mais bon, on faisait avec.
- Eh bien là, figurez-vous qu'ils ont fait sauter cette limite de 23h30 pour nous parler de mesures techniques, de 23h15, etc., etc.
- Moyennant quoi, les avions pourront décoller allègrement après 23h30. Alors trop, c'est trop.
- Sous quelles conditions ces avions vont-ils pouvoir décoller après 23h30 ? Eh bien c'est simple. Si vous voulez, la seule obligation maintenant, c'est pas de ne plus décoller après 23h30.
- C'est de quitter le poste avion avant 23h15. Mais si vous faites quitter le poste avion plusieurs avions, eh bien ils vont se mettre dans la queue.
- Et résultat des courses, ils pourront allègrement décoller après 23h30. Vous voyez ? La seule chose qui intéresse les riverains et qui doit être recevable, c'est leur réel de décollage.
- C'est pas leur technique de montée des passagers ou de portage des valises.
- Avec des conséquences. Forcément, vous l'avez dit, l'aéroport de Paris-Orly, le plus enclavé d'Europe, ça veut dire...
- Exactement. Mais si cet arrêté passe, il sera appliqué, je crois, en octobre 2026. Ça aurait des conséquences concrètes.
- Exactement.
- Et véritablement, dans le contexte...
- C'est le quotidien des riverains.
- Eh bien exactement. Et ça, c'est pas moi qui le dis, puisque ce sont les propres services de l'État.
- L'ARS dit que tout au contraire, il faut aller sur une solution qui était proposée de rallonger le couvre-feu et pas de le diminuer.
- L'Académie nationale de médecine le dit également. L'Institut national du sommeil le dit également.
- L'ADEME le dit également. Et aussi le président du Sénat qui s'est positionné, parce que c'est une affaire de santé publique.
- Et aussi 258 élus. Et aussi la métropole du Grand Paris qui a voté à l'unanimité le rallongement du couvre-feu, pas le raccourcissement.
- Enfin, trop, c'est trop, quoi. Franchement, c'est de la provocation.
- Mais le dialogue, il est complètement interrompu, là, avec les autorités ou pas, Didier Gonzalez ? Ah ben bien sûr. On a discuté, on a discuté, on a fait monter tout un tas d'expertises, celles de Brux-Paris, etc., etc. Bref, tout est convergent pour, au contraire, étendre le couvre-feu.
- Raisonablement. On demandait une demi-heure. Bon, mais pas de raccourcir le couvre-feu, comme c'est le cas. Non, c'est une véritable provocation.
- On ne tient pas compte des riverains. Eh bien il est normal que les associations de riverains attaquent, mais pas seulement cette commune.
- Et encore, on a limité, parce que le recours devait être monté assez rapidement au mois d'août. Mais on a 258 élus, 131 communes, Oui.
- qui ont voté contre. Donc c'est pas possible, quoi.
- Vous avez l'impression qu'il y a une forme de mépris de la part de l'État, à ce niveau-là ? Complète, mais complète. Mais c'est complet. C'est complet. Et si vous voulez, le problème...
Transcription générée par IA