Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, la vie en vrai, celle de mon invité, une jeune éleveuse de chèvres de la Creuse.
- Il y a quelques jours, elle a été victime d'un incendie.
- Sa ferme en construction est partie en fumée dans l'incendie.
- Elle a perdu pour plusieurs milliers d'euros d'outils, mais aussi son logement temporaire.
- Elle a accepté de témoigner ce matin sur Sud Radio pour nous.
- Bonjour Roxana Sioclu.
- Bonjour Benjamin.
- Bienvenue sur Sud Radio, merci d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes éleveuse de chèvres Angora à Saint-Fiel, c'est un village de la Creuse.
- C'est le 19 novembre dernier, au matin, que l'incendie a dévasté votre exploitation.
- Racontez-nous, vous étiez sur place quand il s'est déclaré cet incendie, c'est ça ? Oui, j'étais sur place, j'étais en train de réparer mon installation autonome d'électricité.
- Donc on est sûr que la cause n'est pas électrique, vu que j'avais tout éteint.
- Donc on suspecte un poil à bois.
- Je le précise, vous n'avez pas été blessée fort heureusement dans ce sinistre.
- Vos animaux non plus.
- Vous avez en tout cas voulu tout de suite reprendre le dessus.
- Vous n'avez pas baissé les bras, vous avez voulu rebondir immédiatement, c'est ça Roxana ? Oui, tout à fait.
- Tout au début, j'ai essayé d'arroser avec un peu d'eau.
- Comme l'incendie était trop important, j'ai tout de suite sorti le PC portable.
- La ferme où il y a tous les documents.
- Et j'ai cherché de l'aide parce que je n'avais plus...
- Donc le téléphone était resté dedans.
- Donc j'ai tout de suite pensé à trouver quelqu'un qui puisse appeler les pompiers.
- Et les pompiers sont intervenus.
- Vous avez perdu votre logement, c'est cela, dans cet incendie.
- Vous n'avez plus de pu être relogée ? J'ai pu être relogée chez mes parents.
- Donc je vais attendre chez eux la fin de la construction.
- La maison définitive.
- C'était un chantier, donc vous n'aviez pas encore d'assurance.
- Vous n'avez pas encore souscrit à une assurance.
- Donc vous avez décidé de faire appel à la solidarité.
- Alors d'habitude, ces derniers temps, quand on veut faire appel à la solidarité des gens, on lance une cagnotte en ligne.
- Vous, vous avez décidé de faire autrement.
- Racontez-nous pourquoi cela ? Oui, tout d'abord parce que je dispose dans le site internet d'une plateforme en ligne avec un don.
- En contrepartie, ça aurait été la même chose, sauf que la plateforme, elle prend 6% de commission.
- Donc en achetant sur mon site internet directement, je ne dois plus payer cette commission.
- Et en contrepartie, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il est imposable, selon mes informations, à 60%.
- Donc je risquais de me faire taxer tout de suite.
- Pour un don de 10 euros, par exemple, 6 euros, donc 4 euros seulement seraient restés pour la construction de l'affaire.
- Et en plus, la personne qui contribue, elle aurait eu un lien en retour.
- Donc j'ai préféré mettre en avant mes produits, ma production.
- Et cela m'a rapporté un petit peu de préservie pour pouvoir continuer.
- Justement, la solidarité qui a joué, elle a été au rendez-vous véritablement, Roxana ? Oui, elle a été au rendez-vous.
- Il ne manque plus, en ce moment, je pense qu'à 1 500 euros pour pouvoir racheter les outils qui ont été perdus.
- Donc voilà, on attend pour voir.
- Il y a encore des commandes qui tombent.
- Mais ça, c'est une très bonne nouvelle.
- C'est une façon aussi de valoriser votre travail, de dire, aidez-moi, aidez-moi, mais en achetant mes produits, c'est comme ça que vous pouvez m'aider.
- Les produits, du coup, vous utilisez ? La laine, c'est ça, la laine mohair ? C'est des habits que vous faites ? Exactement, c'est des habits et puis des plaids, des chaussons, voilà.
- C'est tout en laine de chèvre.
- C'est ça, c'est le moment.
- Vous en avez tout de la reconstruction de votre ferme.
- Le moral est plutôt bon, en tout cas, je l'entends, là.
- Oui, mais il ne faut pas baisser les bras, parce que si on baisse les bras, tout s'écroule.
- On n'a pas de deuxième option.
- Il faut être fort.
- Il faut se retoucher les manches pour la construction.
-...
Transcription générée par IA