Retranscription des premières minutes :
- « Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » Il est 6h39, Sud Radio, la vie en vrai, alors que les éleveurs bovins se mobilisent contre l'abattage de leurs troupeaux dès le premier cas de dermatose nodulaire.
- Eh bien, une autre maladie inquiète cette fois-ci les éleveurs de porc.
- Il s'agit de la peste porcine, une maladie virale sans danger pour l'homme, mais mortelle pour les bêtes.
- Bonjour Alexandre Thora.
- « Bonjour Benjamin. » Et un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes président du syndicat des producteurs de porc fermier des Pyrénées-Orientales, vous-même éleveur de porc à Eus.
- Alors la situation, quelle est-elle précisément ? Pour l'heure, aucun cas de peste porcine n'a été détecté en France, mais depuis novembre, on constate, on a à ce jour une dizaine de cas recensés en Espagne, à moins de 100 kilomètres de la frontière.
- Est-ce que cette situation, c'est une source d'inquiétude pour vous et vos collègues, Alexandre Thora ? « Oui, effectivement.
- On est quand même...
- On est très, très inquiets de la présence de cette maladie, d'autant qu'elle n'est pas très loin de chez nous.
- Ce qui nous inquiète le plus, c'est de savoir si ça arrive chez nous, comment le gouvernement va gérer la situation, quand on voit comment la DNC est gérée.
- Donc oui, oui, il y a effectivement de l'inquiétude, de la grosse inquiétude, parce que quand on voit nos collègues éleveurs de bovins dans l'état qu'ils sont, on se pose des questions.
- Parce qu'aujourd'hui, vous ne savez pas s'il y a un cas qui est détecté dans un élevage en France, de cette peste porcine.
- Vous ne savez pas quelles seront les décisions à ce niveau-là des autorités, s'il y a abattage ou pas de l'ensemble de l'élevage dès que le premier cas sera détecté.
- Ça, vous ne le savez pas aujourd'hui ? Alors, on a fait, il y a un an en arrière, on a fait une mise en situation avec la préfecture, les services sanitaires, sur un cas de peste porcine.
- Alors, dès l'instant où ça arrive sur un sanglier et que les élevages sont en biosécurité maximum, les élevages, normalement, seront protégés.
- En revanche, si un cas, effectivement, s'avère positif dans un élevage, normalement, d'après le protocole, ça serait un abattage total.
- Et ça, c'est une énorme inquiétude pour vous ? Mais ça, c'est une inquiétude, d'autant qu'aujourd'hui, on ne sait pas comment on sera rémunéré.
- On ne sait pas la suite.
- Quand on voit, encore une fois, comment ça se passe pour la DNC, alors, les crises s'enchaînent.
- Et aujourd'hui, celui qui empathie, c'est l'éleveur.
- Bien sûr.
- Vous avez parlé de mettre l'élevage en situation de biosécurité.
- Ça veut dire quoi exactement ? Eh bien, la biosécurité, c'est la protection de l'élevage, justement, quant aux maladies.
- On a un protocole d'entrée.
- On a un protocole d'entrée pour protéger justement l'élevage avec un sas sanitaire où on se désinfecte les mains, les pieds.
- On change de tenue pour protéger justement l'élevage.
- Et quand il y a, par exemple, un camion ou un tracteur qui doit rentrer dans l'élevage et qui vient de l'extérieur, il y a tout un protocole de désinfection.
- Comme quand il y a des animaux qui arrivent de l'extérieur, il y a une mise en quarantaine pour protéger l'élevage qui est, pour l'instant, un protocole de désinfection.
- Parce que cette peste porcine, elle est notamment véhiculée par les sangliers.
- C'est ça aussi qu'il est important de préciser, Alexandre Thora.
- Oui, c'est ça, le gros vecteur, c'est le sanglier.
- On s'aperçoit que quand même...
- Alors, même si on est inquiet par rapport à la peste porcine en Espagne, on s'aperçoit que les Espagnols ont quand même mis de très, très gros moyens pour éradiquer au plus vite cette maladie.
- Donc, ça reste quand même un peu rassurant.
- Même si les sangliers, il y en a de plus en plus, il y a de moins en moins de chasseurs.
- Et on est sur un secteur montagneux où il n'est pas évident de chasser correctement le sanglier.
- Donc, ça veut dire que vous, vous mettez en place des protocoles très stricts, d'ores et déjà,...
Transcription générée par IA