Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est 6h40, la vie en vrai, c'est une grève qui ne va pas passer inaperçue dans un collège de Seine-et-Marne.
- Ce sont les élèves qui font grève aujourd'hui, une mobilisation notamment pour lutter contre le non-remplacement de professeurs absents.
- Bonjour Laetitia Mansart.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous faites partie de l'association des parents d'élèves du collège Marie-Amélie Le Fur.
- C'est à Coubert, donc en Seine-et-Marne.
- Vous avez deux enfants dans cet établissement, comme leurs camarades.
- Ils n'iront pas en classe aujourd'hui, opération collège vide.
- Comment est-ce qu'on en est arrivé là, Laetitia Mansart ? On a souhaité lancer cette opération avec l'association des parents d'élèves pour pouvoir soutenir l'établissement, le corps enseignant et le principal par rapport au manque de moyens qui était alloué au collège.
- C'est un collège qui est tout récent.
- Il a été ouvert l'année dernière sur la première rentrée 2023.
- En 2024, avec des manques de moyens, son principal adjoint, avec des profs de français notamment qui manquent depuis le mois de novembre, un prof de maths qui est absent aussi depuis novembre, pas de manuel pour les élèves.
- On veut apporter toutes les chances possibles pour nos enfants.
- Et on s'est dit que c'était un des moyens de se faire entendre, notamment par l'inspection académique, on l'espère.
- Coubert, c'est une commune d'un peu moins de 2000 habitants.
- Vous avez le sentiment ? Vous avez l'impression que c'est parce qu'on est sur un village, une petite commune, que les enfants ici ne sont peut-être pas logés à la même enseigne que d'autres ? Peut-être pas parce que c'est une petite commune, parce que c'est un territoire rural, il y a de grandes chances.
- Il y a peut-être un manque d'attractivité au niveau du corps enseignant.
- D'accord.
- Et puis très certainement un manque de profs en général.
- Sur l'académie de Créteil, il y a 20 profs de français.
- Donc il y a des années marrantes.
- Donc même si on vient être prioritaire, c'est difficile de pouvoir...
- On a bien conscience de ça, mais c'est vraiment pour faire un maximum de chances à nos enfants.
- Concrètement, pour vos enfants, ça veut dire qu'il y a des cours, pour le coup, qui sont supprimés, auxquels ils n'ont pas accès ? Complètement. Pour les élèves de 3e, notamment, le prof de maths était absent depuis le mois de novembre, il vient d'être remplacé.
- Et ils n'ont pas prof de français depuis le mois de novembre.
- Donc je vous laisse imaginer l'état dans lequel se doivent être des élèves qui passent le brevet à la fin du mois.
- J'imagine particulièrement inquiets, stressés, ça rajoute du stress.
- Complètement. Alors à côté de ça, on a un principe qui se dévoue vraiment corps et âme pour accompagner les élèves et qui a fait des fiches pour les aider à travailler, etc.
- Et ça ne remplace pas un prof, quoi.
- Et puis ça ne remplace pas les cours qui n'ont pas pu avoir lieu.
- Bien sûr, effectivement.
- Mobilisation, grève des élèves.
- Aujourd'hui, ils n'iront pas en cours.
- C'est quoi la suite ? L'idée, c'est d'interpeller forcément le rectorat.
- C'est quoi la suite ? Vous échangez quand même avec eux ? Alors, on a été reçu...
- Il y a eu une délégation, parents d'élèves, corps enseignants, qui a été reçu au niveau de l'inspection académique.
- Où on nous a clairement dit que pour certaines choses, même si on n'était pas prioritaire, les postes de principal adjoint doivent être ouverts dès lors qu'il y a un prof de maths.
- Il y a 500 ans d'élèves dans un établissement.
- L'année prochaine, on dépasse les 600 élèves sur la structure.
- Mais même s'ils viennent ouvrir un poste, ce ne sera pas suprétrioritaire.
- Le collège qui a ouvert avant, qui n'a toujours pas de principal, par exemple.
- C'est incroyable.
- J'imagine forcément qu'il y a beaucoup de colère.
- On parlait du stress des enfants.
- Du côté des parents, beaucoup de colère, quoi.
- Beaucoup d'amertume aussi, parce qu'on nous dit et on prône l'éducation pour tous, on prône l'égalité des chances, etc.
- Mais pour permettre cette égalité des chances, il faut...
Transcription générée par IA