Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai, c'est une première dans la restauration gastronomique.
- Un restaurant étoilé propose désormais à ses clients de payer en 3 fois sans frais.
- C'est surprenant, c'est innovant.
- Et le chef étoilé, vous l'avez entendu, de cet établissement, nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin.
- Bonjour Alain Liorka.
- Bonjour Benjamin.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes à la colle sur Loups.
- C'est dans les Alpes-Maritimes. Alors racontez-nous un petit peu comment c'est venu, cette idée de proposer un paiement en 3 fois sans frais.
- C'est quand même assez original pour un restaurant étoilé. Il fallait oser.
- Oui, mais pourquoi pas ? En fait, écoutez, ça fait depuis déjà 2 ans, je trouve qu'il y a une perte de clientèle au déjeuner avec toutes les sociétés qui ne viennent plus chez nous.
- Puis les gens font attention, parce que c'est vrai qu'il y a un pouvoir d'achat qui a quand même baissé d'une façon générale.
- Et je pense que quand on...
- On se pose la question si tout va bien.
- Tout va bien, mais on sent qu'il y a une baisse d'activité.
- Il y a une personne, parfois, qui ne mange qu'un plat et un dessert, alors qu'avant, ils mangeaient un menu.
- Donc il y a une réalité, je dirais, économique.
- Autant les personnes âgées, parce qu'en plus, chez nous, on a plus de personnes âgées qui viennent manger.
- On n'est pas dans une grande ville.
- Et donc, eux aussi, on perd de pouvoir d'achat.
- On perd aussi ces clients âgés, puisque parfois, ils ont plus de mal à se...
- à se déplacer.
- Et donc, on a beaucoup moins de sociétés.
- Avant, les sociétés faisaient des contrats, et puis venaient fêter ça chez nous.
- Et on sent que, depuis un petit moment, il y a moins de sociétés, parce qu'ils font aussi attention.
- Et les gens parvaillent plus de chez eux qu'auparavant.
- C'est vrai.
- Et alors, pour vous, ça devenait obligatoire d'essayer de trouver des solutions, et c'en est une, celle-ci.
- Je trouve que ce n'était pas une obligation, mais je trouve que l'idée pouvait être bonne.
- Alors, vous savez, je l'ai tournée dans tous les sens, parce que quand vous faites une chose pareille, c'était aussi la vue des autres personnes.
- Donc, s'il fait ça, c'est que ça ne va pas.
- Non, non, non.
- Si il fait ça, c'est parce que tout va bien.
- Mais avant que ça aille mal, je pense qu'il faut prendre aussi des décisions dynamiques pour faire cela.
- Et aujourd'hui, on peut tout payer.
- On peut voir s'entrer, vous voulez faire de la course dans un grand magasin, ils vous le proposent.
- Vous voulez acheter une bague à votre femme, même dans les grands magasins, ils vous le proposent.
- Et je disais que je pense que ça pouvait être une initiative, je dirais, moderne et une accessibilité peut-être plus accrue dans nos restaurants.
- Et je pense que les jeunes, aujourd'hui, on est habitué de payer comme ça.
- Alors, on peut me dire, oui, le crédit, on peut manger dans un restaurant à crédit.
- Je pense qu'aujourd'hui, c'est devenu quelque chose de rituel.
- Et je pense qu'on peut aussi développer du chiffre d'affaires en faisant ça.
- C'est-à-dire que si je veux, au premier menu, t'as 85 euros hors boisson, peut-être la personne qui va venir, tiens, si je paye en trois fois sans frais, je vais peut-être prendre le menu à 120 euros.
- Ça peut aussi permettre d'attirer, pourquoi pas, un nouveau public, parce que c'est vrai que c'est une somme aussi de manger dans un restaurant étoilé.
- Peut-être que ça peut aider aussi certains à franchir le pack.
- Concrètement, comment ça se passe ? Ça veut dire qu'on va déjeuner, dîner chez vous, et à la fin, quand on nous amène la note, on va dire, voilà, je veux payer, en trois fois sans frais, comment ça se passe ? Je pense que l'initiative, et je le dis à toutes mes équipes, c'est de le proposer.
- C'est pas de dire, je le fais, mais je ne le propose pas.
- C'est-à-dire qu'à tous les clients français et...
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