Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est 6h39, l'avion vrai, 38 degrés, c'est la température qui a été relevée dans les salles de classe d'une école du Pontet près d'Avignon.
- Les parents d'élèves sont en colère et se mobilisent, nous sommes avec l'un d'entre eux, Thomas Barategui, bonjour.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes le représentant du syndicat SNUDI Force Ouvrière et vous avez deux enfants dans cette école du Pontet.
- Comment avez-vous déjà été mis au courant que vos enfants travaillaient dans de telles conditions ? Ce sont des enseignants, des écoliers qui vous ont alerté, vous les parents ? Oui, en effet, d'abord, ce sont nos enfants qui nous ont alertés, qui rentraient de l'école extrêmement fatigués, qui se plaignaient pour certains de maux de tête.
- On ressentait un épuisement anormal et puis pour certains enfants, ça a été aussi des saignements de nez beaucoup plus fréquents, anormaux et tous les symptômes du coup de chaleur, en fait.
- Donc, les parents d'élèves de l'école ont demandé aux enseignants quelles étaient les températures dans les classes pour mieux comprendre le problème.
- Donc, il y a eu des relevés de températures effectués et en effet, on a relevé des températures au-dessus de 35 degrés et ça a pu monter une journée à 38 degrés.
- Jusqu'à 38 degrés dans une salle de classe, comment on arrive à travailler quand on est un élève, un enfant, à travailler dans de telles conditions ? Pour vous, c'est inacceptable ? Alors, c'est inacceptable, c'est impensable d'imaginer un enfant de 7 ans, 8 ans, travailler dans une salle de classe chauffée au-delà de 35 degrés.
- On imagine plus de 25 enfants dans cette classe, c'est juste irrespirable.
- Et puis, il faut rappeler que c'est quand même un public à risque.
- Les enfants, on considère qu'au-delà de 30 degrés, il y a déjà un risque dans une classe.
- Et quand on dépasse les 33 degrés, si on se fie aux recommandations de l'INRS, on est dans une situation de danger.
- Des enfants qui sont en danger, forcément avec des températures comme celles, il y a un risque très important pour leur santé.
- Comment on arrive à de telles températures ? 38 degrés dans une salle de classe, il n'y a aucun dispositif mis en place pour tenter de baisser cette température-là, en tout cas de préserver une certaine fraîcheur en classe.
- Alors, le seul dispositif qu'on retrouve, en l'occurrence dans cette école, ce sont des ventilateurs.
- Et encore, il n'y en avait pas un par classe au moment où les parents se sont saisis de la question.
- Avec Force Ouvrière, c'est quelque chose qu'on dénonce et on a l'air, depuis près de 10 ans, l'été, mais aussi l'hiver, sur les problèmes de température.
- Et puis, donc, rien n'est fait par les collectivités.
- Alors, c'est vrai que...
- Vous êtes en contact avec la mairie ? Vous les avez contactés pour demander à ce que des dispositions soient prises ? Bien sûr, bien sûr.
- Aujourd'hui, la réponse de la mairie est un nom catégorique pour des systèmes de climatisation qui seraient hors budget.
- Et à l'heure actuelle, donc vendredi, à livrer...
- Il y a un ventilateur par classe, mais on sait que ce n'est pas suffisant.
- Ça brasse de l'air chaud.
- Ça ne suffit pas pour rafraîchir une classe.
- Et puis, imaginez, un seul ventilateur pour une classe, c'est loin d'être suffisant.
- Bien sûr. Est-ce que vous en avez référé à l'État, peut-être, à l'échelon supérieur ? C'est vrai qu'au niveau des collectivités territoriales, les budgets sont assez serrés, même si on parle, bien évidemment, de la santé d'enfants.
- Mais est-ce que l'État, éventuellement, vous avez fait remonter jusqu'au rectorat ? Alors, on est évidemment conscients des contraintes budgétaires des collectivités.
- Mais si les mairies n'ont pas les moyens, il faut qu'ils le revendiquent auprès de l'État.
- Nous, nous avons saisi, avec Force Ouvrière, notre employeur, le directeur académique.
- Nous avons alerté également le préfet sur les conditions dans les classes, parce que ce n'est pas coponté, c'est dans tout le département qu'on retrouve ce type de situation.
- Ce n'est pas la première année, ce n'est pas...
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