Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est bientôt 6h40. La vie en vrai à côté de Grenoble, à Fontaine.
- Pour lutter contre les trafics de drogue, le maire et les élus ont décidé d'occuper les points d'île de la commune afin d'en chasser les trafiquants. Ce matin, je reçois l'un de ces élus. Bonjour, Denis Miniconi.
- Oui, bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le premier adjoint au maire à la ville de Fontaine.
- Ça fait déjà plusieurs jours que vous occupez ces points d'île de la commune. Il y en a deux, principalement.
- Ça donne quoi ? Vous avez réussi à faire fuir les dealers ? Oui. Écoutez, bien évidemment, c'était eux ou nous. Donc le maire, les élus, avec leurs écharpes tricolores, assistés de la police nationale et de la police municipale, occupent donc du 14 au 24 mai ces deux points d'île qui sont situés sur deux arrêts de tram.
- Donc...
- ...successifs. Donc... Alors bien sûr, les dealers ont fui. Donc il n'y a pas eu de deal sur ces deux points.
- À notre grande satisfaction. Et ça, c'était la première chose. Et puis la deuxième chose, c'était aussi de se réapproprier l'espace public en proposant des actions à destination des habitants, avec les services de la ville, les bailleurs sociaux et les habitants et les commerçants du quartier.
- Opération coup de poing, en l'occurrence, qui répond à une triste réalité, celle du trafic des stupéfiants.
- Et de la violence que ça engendre. On parle beaucoup de Grenoble. Mais vous aussi, à proximité de Grenoble, à grande proximité de Grenoble, à Fontaine, vous aussi, vous êtes concerné.
- Oui. Enfin il y a, je sais pas, plusieurs dizaines de points de deal sur l'agglomération grenobloise. Donc c'est pas un problème lié uniquement à notre commune.
- Bien sûr.
- Voilà. Alors c'est un phénomène qui dure sur notre commune depuis de nombreuses années. Mais ça, c'est aggravé, puisque l'année dernière, on a un consommateur qui a été pris dans une fusillade et qui est mort d'une balle de calabache.
- C'est pas anodin. Et dernièrement, encore il y a quelques semaines, une fusillade entre bandes rivales sur l'espace public. Donc pour nous, c'était plus acceptable. Il fallait faire quelque chose.
- Fallait faire quelque chose. C'est vrai que ça reste quand même plus symbolique qu'autre chose, peut-être un peu léger, comme opération. Les dealers, ils risquent de revenir une fois que vous serez partis demain soir.
- Oui. Bref. Ce qu'on essaie de faire, justement, c'est de faire quelque chose dans la continuité. Déjà, 10 jours comme ça, c'est quand même...
- C'est exceptionnel. Je crois que c'est unique, au moins dans la région. Voilà. On veut montrer à notre population que nous sommes avec eux, parce que c'est une population qui souffre quand même, parce qu'habiter au-dessus ou à proximité d'un point de ville, les gens ont peur. Donc ça, on les comprend bien.
- Bien sûr. Voilà. Pour nous, c'est une continuité. C'est pas une opération vraiment coup de poing, puisque depuis le début de notre mandat en 2020, on a pris pas mal de mesures pour lutter contre la sécurité, en forçant notre police municipale, etc. Voilà.
- Donc si vous voulez...
- En augmentant de façon assez considérable le réseau de caméras. Voilà. Donc on n'a pas vraiment de grosses délinquances à Fontaine, à part ces deux points de deal, et deals qui sont liés vraiment à ce qui se passe sur la commune, quoi, sur l'ensemble de l'agglomération, et qui ont une incidence forte sur notre commune. C'est contre ça qu'on voulait lutter. Voilà. Et puis montrer surtout aux habitants qu'on était avec eux, les faire descendre. On a beaucoup parlé avec eux durant cette période-là. Et c'est pas terminé, parce que ça se termine samedi.
- Ouais.
- Échanger avec eux, trouver des solutions pour l'avenir. De toute façon, nous reviendrons, si les dealers nous reviendront, avec les habitants, occuper ces terrains. Voilà. Quel est le but de notre action du 14 au 24 mai ? Oui. Parce que forcément, sur le quotidien des gens, vous l'avez dit, des commerçants aussi, c'est quelque chose de terrible aussi à vivre. Des commerçants, des habitants que vous...
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