Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Il est 6h40 Sud Radio, la vie en vrai alors que de nouveaux orages de grêle sont prévus.
- Aujourd'hui, je reçois ce matin un viticulteur dont les vignes ont déjà été ravagées par la grêle.
- C'était au début du mois de mai, il a pu compter depuis sur la solidarité.
- Bonjour Jean-François Djeus.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes dans les Hautes-Pyrénées, du côté de Madiran.
- Jean-François, racontez-nous ce que vous avez vécu.
- C'était, je crois, le 3 mai dernier.
- Est-ce que vous attendiez un tel passage d'un orage de grêle chez vous ? Oui, tout à fait.
- Ça s'est passé le 3 mai, comme vous l'avez indiqué.
- Rien ne nous a pas laissé penser à avoir de tels orages, surtout aussitôt dans la saison.
- Ça a commencé par un peu de pluie.
- Ensuite, ça s'est vite dégradé.
- C'est l'équivalent des balles de golf qui sont tombées sur les vignes.
- Des balles de golf, événement, vous l'avez dit, précoce.
- En général, on n'a pas d'orage de grêle à cette période de l'année.
- Aussitôt, en tout cas, pour vous, début mai.
- Aussitôt, ça s'est rarement vu.
- Aussitôt, et d'une violence comme on a eu là.
- Il n'a pas suffi de beaucoup.
- Ça a duré à peu près 10 minutes.
- 10 minutes ? Une dizaine de minutes.
- Sauf que ça, ça suffit à ravager toute une exploitation.
- En l'occurrence, vos vignes.
- C'est quoi l'ampleur des dégâts ? Nous, on a un vignoble de 14 hectares.
- Les 14 hectares ont été totalement grêlés à 100%.
- Donc, il a fallu retailler la totalité du vignoble.
- Et c'est là que la solidarité a joué, Jean-François Gieus ? Oui, tout à fait.
- A savoir que nous, on n'est pas les seuls viticulteurs touchés.
- Cet épisode a touché à peu près 300 hectares.
- On m'a dit, bon, pour nous, c'est énorme.
- Et vu l'ampleur des dégâts et l'ampleur de la tâche qui nous attendait pour tout retailler, un appel à la solidarité a été lancé via la cave de Crouteil, la maison des vins de Madiran.
- Et un appel qui a été entendu, puisque nous étions pas moins de 150 le lundi, pour pouvoir retailler l'ensemble des vignes touchées.
- Ça ne va pas vous rendre votre récolte, puisque a priori, c'est ça, ça va être une année blanche pour vous ? Pour nous, oui, c'est une année blanche.
- Il n'y aura pas de raisin.
- Là, l'essentiel, c'était de faire un peu repartir la vigne, concentrer la reprise, surtout sur la tête de souche, qu'on puisse avoir des bois pour tailler à l'hiver prochain.
- Et pourtant, vous avez un système anti-grêle, Jean-François Gieus.
- C'est ça qui est incroyable, vous avez un système anti-grêle et qui ne s'est pas déclenché, c'est ça ? Racontez-nous.
- Oui, alors tout à fait, ce sont des associations départementales de lutte contre les orages et les fléaux atmosphériques.
- Donc, il y en a un peu dans tous les départements.
- Et ils financent en fait par an des alertes.
- Et une fois qu'il y a un seuil d'alerte qui est calculé, je crois que c'est avec Météo France, ils donnent l'ordre de faire péter les centrales qui envoient de l'iodure d'argent pour faire péter les orages avant que ça explose.
- Il faut savoir qu'on se protège toujours en amont.
- Donc nous, la zone Madiran, ce sont des stations dans le Béarn qui nous protègent.
- Et par faute de moyens, ils ont surélevé le seuil de déclenchement qui est passé à 30%.
- Les prévisions étaient à 28% quand il y a eu l'orage du samedi.
- Donc du coup, il n'y a aucune station qui a été lancée.
- Il n'y a eu aucune alerte.
- Est-ce que vous pouvez prétendre à une indemnisation ou pas après ce passage, le passage de cet orage de grêle ? Indemnisation, oui, on en aura un peu parce qu'on a été reconnus en calamité agricole.
- De toute façon, le constat a été vite fait par les pouvoirs publics, que ce soit la DDTM ou la Chambre d'agriculture, on ne pouvait pas faire autrement que de classer en catastrophe naturelle.
- Mais on espère bien aussi avoir...
Transcription générée par IA