Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. Il est bientôt 6h40. Sud Radio, la vie en vrai à Saint-Tropez.
- Les professeurs d'un lycée ont fait grève hier. Ils reprochent au rectorat d'avoir réintégré deux élèves qui avaient été exclus suite à des plaintes pour harcèlement.
- Bonjour, Loïc Pingot. Bonjour, Benjamin Gleize. Merci de votre invitation.
- Eh ben soyez le bienvenu sur Sud Radio. C'est vrai que ça interpelle, cette histoire. Vous allez tout nous expliquer dans un instant ce qui s'est réellement passé.
- Vous, vous êtes professeur d'histoire-géographie dans ce lycée. Les cours... Vous avez fait grève hier. Les cours vont reprendre ce matin.
- Pourquoi vous avez décidé déjà de lever cette grève ? Je vous pose la question parce que vous n'avez toujours pas été entendu par le rectorat.
- Alors il faut savoir qu'on a déjà reçu une première réponse.
- Du rectorat auquel on s'était adressé pendant le week-end. Et que justement, c'est suite à cette réponse qu'on a décidé de maintenir la journée d'hier.
- Et il a été décidé hier du coup par l'ensemble de l'équipe. Parce que je précise que c'était pas que les professeurs. Il y avait l'administration, la vie scolaire, les AED.
- Et donc il a été décidé à la fin de la journée que finalement, le maintien de la journée avait permis de dire ce qu'on avait à dire.
- Et personne ne souhaite pénaliser les élèves à la veille du bac. Et dans cette mesure, on a souhaité cesser ici l'action, même si on espère justement que notre message a été entendu dans tous les cas.
- Oui, parce que deux élèves donc accusés de harcèlement ont été exclus de manière définitive par le lycée en premier temps. Comment se fait-il qu'ils aient pu être réintégrés dans ce même établissement suite à une décision, la décision du rectorat ? Comment ça s'explique, ça ? Sans rentrer dans les détails, donc à deux reprises en conseil de discipline, donc des élèves pour des faits de harcèlement avérés ont été exclus. Ils ont fait appel de cette décision, ce qui est leur droit.
- Bien sûr. Et ce que personne ne conteste dans l'équipe. Par contre, donc le rectorat a annulé la décision des conseils de discipline. Et c'est là que l'équipe a souhaité réagir, puisque la décision nous apparaît incohérente par rapport aux engagements.
- Le rectorat de Nice est très engagé sur la question du harcèlement. Et c'était le sens du communiqué qu'on a rédigé avec l'ensemble de l'équipe, qui est qu'on souhaite interpeller sur les droits de la victime, à la protection et sur ce que ce précédent établit pour la sérénité du climat scolaire. On est préoccupés surtout pour l'avenir en raison de ce type de décision.
- Vous avez parlé de harcèlement.
- Harcèlement avéré. Que dit le rectorat ? Il affirme qu'il y a eu certaines erreurs et omissions, d'ailleurs reconnues par le chef d'établissement, qui ont conduit les membres de la commission d'appel à proposer à l'unanimité d'assortir ces décisions d'exclusion, qui ont été prises par l'établissement, d'un sursis.
- On parle ici d'erreurs, d'omissions. De quoi s'agit-il exactement ? Est-ce que vous comprenez ce qu'il a dit là-dedans ? Alors, sans entrer dans les détails, on parle a priori de justifications.
- Plutôt administratives. Et justement, c'est pour ça qu'on a souhaité maintenir la journée, parce qu'on souhaitait, nous, être entendus sur le fond.
- Et encore une fois, notre préoccupation va à la protection des victimes, à cette question qui nous tient à cœur.
- Et puisque on est tous formés à réagir en cas de harcèlement, encore une fois, le rectorat de Nice lui-même est investi sur la question.
- Et donc on voulait dénoncer cette incohérence.
- Et se mobiliser pour également mettre en avant la question de la sérénité du climat scolaire et d'un précédent qui nous inquiète, encore une fois.
- Avec un élève ou des élèves, en l'occurrence harcelés, qui sont peut-être inquiets de revoir ces deux élèves qui avaient été exclus réintégrés ? Le même établissement, j'imagine ? Exactement. On peut imaginer que côtoyer ces harceleurs au quotidien, psychologiquement, ça peut mettre...
- mettre la victime en difficulté. Donc c'est surtout sur cette question que nous, on est interpellés, on se...
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