Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h38 Sud Radio, la vie en vrai. L'an dernier à Nîmes, Adam, un jeune homme de 21 ans, a été touché par une balle perdue lors d'une fusillade.
- Celle-ci a eu lieu dans le quartier Chemin-Bas d'Avignon, un quartier connu pour ses trafics de drogue.
- Depuis, la justice a refusé d'indemniser Adam, mais il continue de se battre avec sa famille.
- Son père est donc avec nous ce matin. Hassan Kabouche, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Et soyez le bienvenu sur Sud Radio. Tout d'abord, comment va votre fils aujourd'hui ? Quelle séquelle garde-t-il de cette journée du mois d'avril 2024 ? En ce moment, double peine. Non seulement physiquement et moralement, par rapport au courrier qu'on a reçu de la justice.
- Physiquement, d'abord.
- Du coup, c'est une très, très, très grande cause.
- Physiquement, très difficile, mais ça va. Parce que du fauteuil roulant, il est passé au béquille.
- Alors qu'au départ...
- Il ne devait plus marcher.
- Donc du coup, merci les chirurgiens et tout ce qui est hospitalisation.
- Donc là, il est sur le béquille. Il fait du kiné.
- Donc du coup, il va re-subir encore une autre opération le 6 juin.
- Dans l'espoir de pouvoir un jour remarcher sans béquille ? On espère, bien sûr. On espère. On espère. On est optimiste. On est optimiste.
- Voilà. Et le fameux courrier qu'on a reçu...
- Pour moi, c'est comme si c'était une balle. Incroyable. Je vais vous lire les faits.
- Racontez-nous, hein, à Sennkabou.
- Alors voilà. Donc du coup, on est partis poser plainte normale.
- Et au réveil, mon fils du coma, il a été auditionné.
- Il a été auditionné. Ils sont venus. Ils ont questionné mon fils.
- Et depuis, même pas d'expertise médicale, même pas de preuves, rien du tout.
- Alors qu'il nous envoie un courrier.
- Théâtre de fusillade sur fond de règlement de compte.
- Voilà. Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'un grand-père ou une grand-mère va acheter des courses.
- Elle se fait tirer. On l'indemnise pas. Elle fait partie du trafiquant.
- Parce que vous avez l'impression que la justice, en fait, fait de votre fils un trafiquant.
- Qu'il n'était pas là par hasard. C'est ça ce que conclut la justice ? Eh bien, totalement. Totalement.
- Et votre fils n'a rien à voir avec ces trafics ? Eh bien non. Il était éducateur sportif pour les jeunes.
- Il est deux langues dans le stade en train de faire les entraînements pour les jeunes.
- Et comme par hasard, il était au mauvais moment, au mauvais endroit.
- Et donc, du coup, voilà. Alors, je parle de ce qu'il dit la justice.
- Le fait qu'il soit au chemin bas d'Avignon, il est reconnu régulièrement de théâtre de fusillade.
- Vous vous rendez compte ? Sur fond de règlement de compte.
- Donc, du coup, il participe dans ce...
- Dans ce trafic.
- C'est-à-dire que le quartier est connu pour ses trafics, pour ses fusillades.
- Donc, il n'y a pas de victime collatérale.
- Je vous sens en colère. Je vous sens en colère, Hassane Kabouchi.
- Il y a un sentiment d'injustice, quoi.
- Et bien sûr, c'est quelques poussières de tordus, de jeunes, là.
- C'est juste une petite poussière. C'est même pas une minorité.
- Ces jeunes, c'est une petite poussière.
- Voilà. Donc, du coup, c'est la majorité. C'est tout le chemin bas qui morfle.
- Tous les habitants du chemin bas, ils morflent.
- C'est quoi la suite ? C'est une petite poussière.
- Hassane Kabouchi, c'est quoi la suite ? Vous avez décidé de faire appel de cette décision.
- C'est la Cour de cassation, c'est ça qu'il y a ? Exactement. Oui, oui, la Cour de cassation.
- Donc, du coup, je vais faire confiance à mon avocat, qui a fait une lettre de...
- Qui a fait notre courrier.
- Et en espérant...
- En espérant...
- En étant positif pour le droit de mon fils.
- Tout simplement. Moi, j'aurais comme que le droit.
- Et donc, du coup, mon avocat a fait le nécessaire.
- Et...
- On va rester optimistes.
- Parce que là, cette lettre-là de la justice, franchement, nous a plombés.
- De la justice française ? Incroyable.
- Ça veut dire que...
- Exactement.
- Là, on est sur la Cour de cassation,...
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