Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h40, Sud Radio, la vie en vrai, le combat des parents d'Axel.
- Axel, c'est cet adolescent de 14 ans, tué en février dernier en Haute-Garonne, alors qu'il rentrait de son entraînement de rugby, renversé par un chauffard en état d'ébriété et en récidive.
- Ses parents se battent aujourd'hui, ils demandent un durcissement des peines, ils réclament également la création d'un homicide routier.
- Arnaud Fajal, bonjour.
- Bonjour Benjamin.
- Vous êtes le père d'Axel, merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur Sud Radio pour nous parler, c'était important de vous entendre, pour nous parler de votre combat.
- Un combat qui vous a mené aujourd'hui, notamment à vous lancer dans un pèlerinage à vélo avec votre épouse.
- Pourquoi avoir choisi cette matinière de vous faire entendre aujourd'hui ? Oui, on a attaqué depuis mardi matin le canal du Midi de Toulouse à Sète, déjà ça nous permet nous de trouver, on est un peu hyperactif, on cherche des activités pour s'occuper de l'esprit, pour essayer de passer au mieux cette étape.
- Ensuite le but c'est de parler d'Axel, de ne pas l'oublier et que son visage reste présent et soit peut-être le visage du changement.
- Et voilà, notre pèlerinage, déjà de parler d'Axel, de renforcer notre première étape qui a été la création en ligne sur le site de l'Assemblée nationale d'une pétition pour la création de l'homicide routier.
- Donc on croise des gens, on raconte notre histoire, on distribue des flyers avec un QR code menant directement à la pétition pour des signatures.
- C'est un parcours que vous...
- Vous vouliez faire avec Axel, c'est ça ? Ce trajet-là que vous réalisez ? C'était prévu de le faire prochainement avec lui, on n'a malheureusement pas eu le temps de le faire avec lui.
- Donc on se bat avec ma femme et on fait de grosses étapes mais il nous donne sa force.
- Arnaud, dans votre pétition vous appelez donc à la création de...
- Cet homicide routier, ce que vous ne comprenez pas aujourd'hui c'est que le chauffard en question qui a tué votre fils, il est poursuivi pour homicide involontaire.
- C'est ce mot involontaire qui vous met en colère ou en tout cas que vous ne supportez pas ? Oui, la pétition est disponible directement sur le site de l'Assemblée nationale, création de l'homicide routier.
- Parce que...
- Aujourd'hui...
- Oui, l'assassin de...
- L'assassin de notre fils, il va être poursuivi pour un homicide involontaire.
- Alors voilà, ce terme-là ça fait quand même assez bouillir.
- Quand on sait qu'il était alcoolisé, récidiviste.
- Aujourd'hui je pense qu'avec, j'allais dire, je ne sais pas, les gouvernements successifs depuis 20 ans, 30 ans, on a mis quand même le paquet sur la sécurité routière, le fait de...
- Enfin voilà, de l'alcool au volant.
- On ne peut plus dire...
- On ne peut plus dire qu'on ne sait pas en fait.
- Quand on décide de prendre le volant sans permis, en ayant consommé de l'alcool, des stupéfiants, on ne peut plus dire que quand on tue quelqu'un qu'on ne savait pas.
- Voilà, c'est inaudible.
- Homicide involontaire, ce n'est plus le cas.
- C'est pour ça que la création de l'homicide routier est plus que nécessaire aujourd'hui.
- Les politiques sont...
- Les politiques s'en étaient saisis de cette question-là.
- Il y a une proposition de loi qui avait été déposée.
- Elle n'a toujours pas été votée.
- En fait, oui, j'allais dire, depuis quelques années déjà, il y a eu pas mal d'associations de victimes déjà qui se sont battues pour ce combat-là.
- L'année dernière, il y a quasiment un an, oui, elle avait même été adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale.
- Il y avait eu quelques échanges et aller-retour avec le Sénat.
- Et en fait, l'infraction n'a pas été créée à cause de la dissolution qui a été prononcée l'année dernière.
- Et là, voilà, elle est remise à l'ordre du jour la première semaine de mai.
- Donc voilà, nous, le travail qu'on a réalisé depuis plus de mois, c'est de contacter, en fait, l'ensemble des députés.
- Qui sont à la commission des lois.
- On en a eu certains en visioconférence, d'autres au téléphone.
- On a eu beaucoup, beaucoup de députés au...
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