Retranscription des premières minutes :
- « Et ce matin, on prend la direction du Puy-de-Dôme. Nous sommes à Brassac-les-Mines en compagnie d'un distillateur. Bonjour Quentin Sicard. » « Bonjour. » « Et bienvenue sur Sud Radio Distillateur à la distillerie volcanique, distillerie artisanale. C'est quoi exactement, racontez-nous, une distillerie artisanale ? » « Pour faire simple, c'est qu'un alambic qui sert à distiller, son rôle c'est de concentrer l'alcool et les arômes. Et donc pour concentrer de l'alcool, il en faut en amont.
- Donc chez nous, à Brassac-les-Mines, on achète des paysans, des fruits, des plantes, des céréales qu'on va fermenter un petit peu comme une bière, comme un vin de fruits avant de distiller. » « C'est ça ? » « Effectivement, c'est vrai que l'eau reste l'ingrédient numéro un de tout alcool et on est situé au pied de la chaîne des volcans d'Auvergne. Donc on ne travaille qu'une eau volcanique, d'où le nom de la distillerie. » « Une eau volcanique, qu'est-ce qu'elle apporte de plus par rapport à d'autres types d'eau ? Qu'est-ce qu'elle a de particulier ? » « En fait, c'est que c'est des roches, des volcans justement, qui vont la filtrer et enlever les minéraux de l'eau naturellement. Donc une déminéralisation naturelle. » « Et on n'a pas besoin de retraiter cette eau. » « On n'a pas besoin de retraiter cette eau par rapport à nos autres confrères distillateurs ailleurs en France qui achètent ou qui déminéralisent de l'eau ou qui l'osmosent pour avoir des eaux sans minéraux. » « Nous, on a cette ressource, encore une fois, naturelle, locale, qui est top pour nos alcools. » « Qui est une chance finalement, oui, pour vos alcools. Avant de parler de la gamme de spirituels que vous proposez, un mot peut-être sur votre alambic. Alambic fait sur mesure ? Racontez-nous. » « Tout à fait. Alors moi, je suis dans cette filière depuis 15 ans. » « J'ai fait toutes mes études là-dedans. Et la démarche, c'était de faire de l'artisanat français. » « Et qui dit artisanat français, tu te rappelles aussi quelqu'un qui a le savoir-faire en France pour construire l'alambic. » « Donc c'est l'atelier Lagorse qui est situé en Dordogne, que j'ai été voir avec mes plans. » « Et je leur ai demandé s'ils étaient capables de nous faire l'outil comme on voulait. » « Et donc voilà, ça a pu se faire. Et c'est mieux que d'aller chercher un alambic en Chine ou en Europe de l'Est. » « Bien sûr. » « De faire travailler. » « Bien sûr. » « De faire travailler le savoir-faire et pouvoir dire on est réellement... » « Ça a un coût, mais le résultat, il est là. » « Le résultat, il est là. Et puis ça fait partie de la démarche globale. » « C'est vrai que malheureusement, nous, on est dans une filière où il ne peut rien avoir de français dans le produit. » « Et par la magie aujourd'hui des règlements européens, ça se transforme en spiritu artisanal français. » « Donc nous, on va contrebier de tout ça. On essaie d'aller au maximum, de pousser la démarche au maximum. » « C'est ça. » « C'est pas que en fabrication d'alambic, c'est dans le travail du cuivre en général, mais Meilleur Ouvrier de France en dinanderie, ça s'appelle exactement. » « Tout à fait. » « Alors, quelle gamme de spiritueux vous proposez ? Parce que vous avez plusieurs gammes, plusieurs types de spiritueux différents. » « Tout à fait. Au sein de la distillerie, on a trois marques aujourd'hui avec différents types d'alcool. » « On travaille un whisky plutôt d'apéritif, plutôt rond, assez boisé. Et après, on a des whisky plus premium de dégustation. » « Plus atypique pour l'Auvergne, on fait du rhum également. » « D'accord. Du rhum auvergnat. » « L'idée, c'est pas d'importer un rhum qui vienne de n'importe où de la planète déjà prêt, c'est plutôt d'importer la matière première. » « Ça, on est obligé pour le coup. Mais vraiment d'élaborer le rhum, de faire toutes les étapes, donc fermenter, puis distiller, puis travailler ou non avec des...
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